Place Jean-Jaurès (Marseille)

place de Marseille, en France
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Place Jean-Jaurès
Image illustrative de l’article Place Jean-Jaurès (Marseille)
Place Jean-Jaurès
« La Plaine »
Situation
Coordonnées 43° 17′ 42″ nord, 5° 23′ 11″ est
Arrondissement 1er, 5e et 6e
Quartier Thiers
Le Camas
Notre-Dame-du-Mont
Morphologie
Type Place
Longueur 224,5 m
Largeur 106,5 m
Superficie 24 670 m2
Transport
Métro Ligne 2 du métro de Marseille Notre-Dame du Mont
Tramway Ligne 1 du tramway de Marseille Eugène Pierre
Bus Ligne 74 Place Jean Jaurès
Histoire
Anciens noms Campus Martius
Podium Sancti Michaelis
Plan Sant Miquèu
Plaine de Saint Michel
Place de la Constitution
Plaine Saint Michel ou Ancien Champ de Mars
Place Saint Michel
Géolocalisation sur la carte : Marseille
(Voir situation sur carte : Marseille)
Place Jean-Jaurès

La place Jean-Jaurès, parfois plus connue sous le nom de la Plaine, est l'une des plus grandes places de Marseille.

Géographie modifier

Situation et accès modifier

Elle se situe dans le centre ville, à la limite des 1er, 5e et 6e arrondissements, sur les quartiers de Thiers, du Camas et de Notre-Dame-du-Mont. « La Plaine » n'est ainsi pas un quartier en elle même et le terme peut donc désigner tant la place que ses proches alentours[1].

Desservie par la ligne 74 du réseau de bus, elle est également accessible par la station Notre-Dame-du-Mont de la ligne 2 du métro, et par la station Eugène-Pierre de la ligne 1 du tramway.

Le site modifier

L'appellation de « plaine » ne correspond pas aux caractéristiques topographiques définissant une plaine : celles d'une surface plane d'altitude peu élevée, ce qui n'est pas le cas du site géographique de la place. Caractérisée par une surface plane de plus haute altitude par rapport à sa situation et à son environnement, elle est au contraire un plateau. Cette dichotomie tire son origine d'une confusion entre le terme provençal « plan » signifiant « plateau » et sa francisation ayant localement donné le terme « plaine »[2].

La surface de la place est légèrement bombé en son centre, et elle est d'une altitude plus basse à son angle sud-est (45 m) par rapport à celui du sud-ouest (46 m) et à ceux du nord-est et du nord-ouest (49 m)[3].

Toponymie modifier

Situé en dehors de la ville, le plateau est alors appelé Podium Sancti Michaelis en latin, et Plan Sant Miquèu en provençal[4]. Ce terme est encore utilisé au début du XVIIIe siècle, ensuite francisé en plaine de Saint Michel ou plaine Saint Michel. Le nom de Saint-Michel provient de celui d’une ancienne chapelle démolie lors de la construction du couvent des Minimes.

Appelée « Campus Martius » avant le Moyen-Âge, et place de la Constitution sous la révolution[5], elle est ensuite rappelée sur une carte datant du Premier Empire « Place Saint-Michel ancien Champ-de-Mars ». probablement en souvenir des tournois qu’y ont pratiqué les Croisés en attente d’embarquement vers le Moyen-Orient[réf. nécessaire].

La place qui commence à y être aménagée dans cette même période conserve d’abord le nom de place Saint-Michel.

En mémoire de Jean Jaurès, homme politique socialiste et pacifiste, assassiné en 1914, elle est renommée place Jean-Jaurès, par une délibération du conseil municipal du .

Sous le régime de Vichy, elle redevient place Saint-Michel le 13 janvier 1941, avant de retrouver son nom actuel le , peu après la Libération de Marseille[6],[5],[7].

Histoire modifier

Le plateau modifier

Lieu de manifestations et de solennités modifier

Selon Augustin Fabre, historien des rues de Marseille, « A la fin du seizième siècle… le plateau, encore peuplé de tombeaux anciens, n'était qu'un lieu de recueillement et de solitude, fréquenté seulement par quelques promeneurs mélancoliques. »[8]. Mais au cours des siècles la vaste esplanade est aussi théâtre de batailles, de cérémonies militaires ou de réceptions d’hôtes illustres. Bien des événements de la Ville y trouvent écho[9],[5]

Des entrées royales[10] y font étape : le Robert Ier de Naples, comte de Provence, accompagné de sa femme Sance d'Aragon, y est accueilli par les notables de la ville avant d'aller se recueillir devant les reliques de son frère Saint Louis d'Anjou; le François Ier à son retour triomphant de la bataille de Marignan, accompagné de la reine Claude, y est reçu par un cortège composé des consuls, du viguier Louis de Vento et de l’évêque Claude de Seyssel; le c’est le roi Charles IX qui est accueilli avec sa mère Catherine de Médicis, son frère le duc d’Anjou et son cousin Henri de Bourbon, futur Henri IV[11]; le le roi Louis XIII y est reçu par le premier consul Boniface de Cabannes[12],[13].

En lors du Siège de Marseille par le connétable de Bourbon au service de Charles Quint une ligne de défense est établie au pied du plateau par la garnison française et la milice bourgeoise de la Ville. Des marseillaises, « dames d’un rang élevé » et « femmes du peuple », y participent[14],[15].

Dans le contexte de la Première Restauration deux solennités se déroulent à la Plaine sous l'acclamation de la foule : le une cérémonie militaire en l’honneur du duc d'Orléans, futur Louis-Philippe à son retour de Sicile d’où il ramène sa famille exilée ; puis le , c'est au tour de Monsieur, comte d'Artois et futur Charles X, d'y passer les troupes en revue[16].

Dans la période des Cent-Jours le maréchal d'Empire Brune, qui a instauré l'état de siège dans la ville où dominent les opinons royalistes, passe en revue sur le plateau, le lors de la cérémonie du Champ-de-Mai, des troupes de ligne et de la garde nationale. Puis le c'est au tour du vicomte de Bruges, lieutenant-général envoyé par le duc d'Angoulême d'y passer en revue sept-mille paysans armés soulevés contre le pouvoir bonapartiste[17].

Le couvent des minimes modifier

Les premières constructions d'importances sur le plateau, sont celles du couvent des Minimes. La première pierre en est posée le par le consul Charles de Casaulx. Les frères minimes vont s’y vouer à l’étude, principalement aux sciences exactes. Ils comptent parmi eux Charles Plumier botaniste, et Louis Feuillée explorateur, botaniste, géographe et astronome du Roi, pour qui Louis XIV fait construire un observatoire dans le couvent[18]. Le couvent est agrandi plusieurs fois, les frères minimes n’hésitant pas à empiéter sur le terrain communal malgré de longs procès intentés par la Ville qui finit par les laisser faire[19]. Puis pendant la Révolution le couvent est inscrit par les Conventionnels sur la liste des bâtiments voués à la destruction pour avoir servi de lieu de réunion à des sections fédéralistes[20]. Après sa démolition son terrain est intégrée à l’urbanisation en cours du quartier. Sa prestigieuse bibliothèque[21] va constituer la base de la bibliothèque municipale de Marseille.

L’urbanisation du plateau au XVIIIe siècle modifier

Au milieu du XVIIIe siècle un faubourg commence à se créer sur le plateau, au-delà des remparts de Louis XIV[22]. La Ville vend des terrains à lotir, les premiers immeubles sont construits rue des Minimes et place Notre-Dame-du-Mont. La quasi-totalité du plateau est progressivement bâtie, la Plaine Saint-Michel se réduisant alors aux proportions d’une promenade publique aux limites du quartier du Camas. À partir le versant est du plateau, encore planté de vignes et d’oliviers, fait à son tour l’objet d’opérations immobilières qui viennent clorent la promenade et lui donner sa forme rectangulaire définitive. Elle est d’abord planté d’ormeaux en et , mais ils souffrent dans le sol rocailleux et aride du plateau et sont remplacés en par une double couronne des platanes plantés dans de profondes tranchées arrosées par les eaux venant du Canal de Marseille[23].

Ainsi, selon Augustin Fabre « quelques années ont suffi pour faire d'un vaste espace naguère si triste, si poudreux et si délaissé, une promenade aussi animée que riante. »

La place modifier

Au XIXe siècle modifier

La construction en 1843 du clocher de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde permet d'installer un bourdon qui fut commandé à un fondeur lyonnais Gédéon Morel ; l'énorme cloche de 8 234 kg est transportée par chariot le long du Rhône puis exposée à la place Jean-Jaurès pour y être bénie le par Mgr Eugène de Mazenod et baptisée « Marie Joséphine » avant d'être transportée au sommet de la colline Notre-dame-de-la-Garde[24].

Durant la révolution de 1848, le vaudois Franz Mayor de Montricher, ingénieur du canal de Marseille et de l'aqueduc de Roquefavour, organise des ateliers communaux pour les chômeurs, lesquels s'occupent notamment d'achever les travaux de la corniche et d'aménager la place Saint-Michel[25].

Le , le conseil municipal délibère d'établir sur la place une fontaine avec un grand jet d'eau, ainsi que des grands bassins à eau. Ces trois bassins concentriques de 20 mètres de diamètre sont installés au centre de la place ; plus de 103 jets s'en échappent[26].

À partir de 1860 la place accueille la foire de Saint-Lazare qui se tenait auparavant aux Allées, partie haute de la Canebière[27]. Cette foire se maintiendra avec plus ou moins de succès jusqu'aux années 1960 avec auto-tamponneuses et grande roue[28].

La Plaine est au centre du mouvement de contestation de la Commune en 1871. Entre le et le , des militants marseillais se rassemblent sur la place pour apporter leur soutien aux révolutionnaires dans la capitale. L'année précédente, en août, des militants avaient déjà tenté une insurrection à Marseille, et les chefs du groupe avaient été envoyés au cachot du Fort Saint-Jean, dont parmi eux Gaston Crémieux[29].

 
Monument Capazza

En 1883, le sous-sol de la place est percé d'un tunnel de 700 mètres de long pour donner passage au premier tramway (un train à vapeur), encore emprunté aujourd'hui par l'actuel tramway de Marseille. Le tunnel avait été construit pour permettre de relier le cimetière Saint-Pierre au Marché des Capucins situé près de la Canebière[30], en passant par le boulevard Chave.

Le , Louis Capazza et Alphonse Fondère partent de cette place en ballon et arrivent en Corse. Un monument inauguré le par les aviateurs Dieudonné Costes et Maurice Bellonte et situé à l’angle de la rue Sibié et sculpté par Louis Botinelly rappelle cet événement[31].

Au XXe siècle modifier

Les lignes 12 (vers les Camoins), 40 (vers Aubagne) et 68 (jusqu'à Saint-Pierre) de l'ancien tramway passent sous la place et desservent la station Eugène-Pierre. Seule la ligne 68 survivra jusqu'en 2004 aux fermetures des lignes de l'ancien réseau ayant lieu dans la seconde moitié du XXe siècle, dans la logique de la politique municipale du "tout voiture"

Jusqu'en 1936 on y trouve les bassins construits en 1852, où les enfants peuvent faire un tour en barque[32]. L'écrivain Jean Giono dans son roman Noé parle ainsi de la place :

« C'est une vaste place encadrée de chaque côté par deux allées d'arbres. Au printemps il y a dessus une foire. Du temps de ma jeunesse, il y avait au centre de cette place un bassin dans lequel évoluait un bateau à rames à forme de petit paquebot et pouvant contenir une dizaine d'enfants. Un feignant costumé en matelot faisait faire pour deux sous trois fois le tour du bassin, lentement, avec de longues pauses. Cela s'appelait le tour du monde. Chaque fois que je descendais à Marseille avec mon père, il me payait ça. Je montais dans la barque et j'étais navré de le quitter, car il restait à terre. Il restait à terre et il faisait lentement le tour du bassin en même temps que moi, car il était navré de me quitter. Mais, dès que nous arrivions à Marseille, lui et moi il me disait : Viens, Jean, je vais te payer le tour du monde. »[33]

— Jean Giono, Noé

Par la suite cette retenue d'eau est comblée, car l'eau s'infiltrait dans la terre et gouttait sur le tramway en dessous[34].

Il est possible entre les années 1930 à 1983 de faire un tour en carriole tractée par un âne[35] autour du marché. Il y avait aussi un théâtre Guignol qui faisait la joie des enfants. Dans les années 1930, un square avec bacs de sable pour les enfants est construit au centre de la place (square dénommé ultérieurement Yves Montand).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le régime de Vichy, la place est débaptisée place Saint-Michel, le message politique de Jean Jaurès étant en opposition avec la doctrine du régime, avant d'être rebaptisée place Jean-Jaurès à la fin de la Seconde Guerre mondiale[36].

À une date inconnue, la Plaine est creusée pour accueillir dans son sous-sol un parc de stationnement souterrain[34].

Le maire Gaston Defferre y inaugure le premier feu de signalisation tricolore de la ville en 1953[37].

Au XXIe siècle modifier

Rénovation de la place (octobre 2018 - mai 2021) modifier

La place fait l'objet d'une rénovation intégrale à partir de 2019, dans le cadre du plan « Ambition Centre-Ville » par la société d'aménagement SOLEAM. Cette rénovation augmente la surface d'espace verts, agrandit les chaussées et les zones piétonnes, réduit les voies et les places de parking, qui sont transférées dans le parking du sous-sol. Deux aires de jeux, d'environ 660 m2, deux arrêts de bus, et 186 arbres sont aménagés[38]. Les travaux prévoyaient l'aménagement d'une piste cyclable, mais celle-ci n'a finalement pas été construite[39]. L'investissement est estimé à 11,5 millions d'euros hors taxes par la SOLEAM[40], mais le coût réel du chantier serait de 18 millions d'euros[41].

Oppositions au projet modifier
 
Opposants au chantier manifestant pacifiquement devant des CRS

Une partie de la population locale manifeste contre ce projet, reprochant à la SOLEAM de ne pas avoir assez concerté les usagers de la place[42], et soutiennent que le coût du chantier s'élèverait à 20 millions d'euros [43]. Beaucoup affirment également que le projet serait un plan de gentrification[44]. Les manifestants, dont certains se rassemblent au sein de l'Assemblée de la Plaine, organisent de nombreux évènements en protestation[45] et sont rejoins par certains "zadistes" venus de Notre-Dame-des-Landes avec lesquels ils installent des grandes tables de pic-nique et des structures de bois sur la place[46],[47], aménagements finalement retirés pour le début du chantier. Lorsque celui-ci commence, la protestation est toujours vive et certains manifestants s'en prennent aux ouvriers chargés de mener à bien le chantier. Très vite, le simple muret de béton délimitant le chantier s'avère insuffisant, puisque de nombreuses personnes opposées au chantier occupent régulièrement la zone pour empêcher celui-ci de commencer[48]. La SOLEAM fait alors installer un mur de béton de 2,5 mètres de haut, aussitôt dénoncé comme le "mur de la honte", ou comparé par les opposants au mur de Berlin. Le coût d'aménagement du mur est de 390 000 euros[49].

 
Un engin de chantier désolidarise les anciens pavés qui tapissaient le sol.

Un mois après le début du chantier et quelques jours après l'installation du mur, deux immeubles s'effondrent à la rue d'Aubagne. Des manifestations s'organisent contre l'habitat indigne et l'inaction, voir pour certains la responsabilité, de la ville et du maire Jean-Claude Gaudin. À la colère des opposants au chantier vient se rajouter la colère liée à la catastrophe, et lors des manifestations pour les victimes, de nombreux slogans contre le chantier sont scandés. Parmi eux, beaucoup y voient le symbole d'une municipalité qui rénove certains de ses quartiers tout en en laissant d'autres s'effondrer.

À la suite de la construction du mur autour de la place, certains manifestants parviennent encore à escalader le mur, voir à en détériorer certaines parties, mais peu à peu, la protestation se fait plus faible, jusqu'à ce que s'arrêtent complètement les actions, sur la place, des opposants au chantier.

Arrêt du chantier pendant le confinement modifier

Le chantier est mis à l'arrêt le 17 mars 2020, à cause du premier confinement lié à la pandémie de Covid-19[50]. Durant cette période, des habitants diffusent chaque soir de la musique à travers la place, après les applaudissements du quartiers envers le personnel des hôpitaux, évènements ayant quelques rares fois rassemblés des petits groupes de personnes pacifiquement dispersées par la police. Cette diffusion quotidienne de musiques dure jusqu’à la veille du déconfinement, où la musique Jump de Van Halen est diffusée, simultanément depuis deux côtés opposés de la place, pour fêter le retour à la liberté.

Le chantier reprend le 30 avril 2020, peu avant fin du confinement[50].

Réouverture de la place modifier
 
Au lendemain de la réouverture, les riverains redécouvrent leur place.

Prévue pour décembre 2019, la livraison de la place a finalement lieu un an et demi plus tard, le 6 mai 2021[51]. Dans les semaines qui suivent sa réouverture, à l'heure ou la nuit tombe et où les lumières de la place s'allument, nombreux sont ceux qui applaudissent le spectacle et la réappropriation de cet espace urbain par ses riverains. Ces applaudissements rituels ont lieu tous les soirs, puis prennent fin avec l'été.

La rénovation de la place a permis un fort développement de la surface des terrasses de cafés, et la place a vue sa fréquentation augmenter, en faisant un haut lieu du centre-ville de Marseille, non loin du Cours Julien, classé dans "le top 10 des quartiers les plus cools du monde" selon un journal britannique[52]. Cette nouvelle attractivité et fréquentation qui dépasse de loin les limites du quartier, entraîne parfois des nuisances avec les habitants de la place, situation dénoncée par le Collectif des Riverains de la Plaine[53].

Les marchés de la place modifier

 
Jour de marché sur la place
 
Réouverture du marché

La place Jean Jaurès accueille plusieurs marchés : l’emblématique et historique marché des forains, aussi appelé "Le marché de la Plaine", qui a lieu les mardis, jeudis et samedis matin ; le marché aux fleurs qui se tient les mercredis matin ; et depuis le marché paysan qui, réservé à des producteurs locaux, se tient les vendredis après-midi[54].

À partir de la place accueille une extension du Marché central, le marché de gros de fruits et légumes établi sur le cours Julien depuis , réservée aux producteurs du terroir marseillais. Sur la Plaine se succèdent alors deux marchés : le marché de gros de minuit à huit heure, puis un marché de détail. Le Marché central, avec ses entrepôts et ses mûrisseries de bananes établies entre le cours et la place, est transféré en au MIN des Arnavaux, laissant un grand vide dans un quartier jusqu’alors animé tout au long de la nuit[55],[56].

Le marché du matin attire depuis une clientèle venant de tout Marseille, issue de toutes les couches de la population, jusqu’à dix-mille personnes par matinée[57]. Il s’y vend de tout, de l’alimentaire, des tissus, des vêtements de marque, souvent issus de déstockages ou de saisies douanières, de la fripe, de la vaisselle, des articles de droguerie et de quincaillerie[58]. Vers la fin des années 1990, il semble que la fréquentation et le chiffre d’affaires du marché baissent et que l’offre se réduise[59]. Les produits chinois bas de gamme et bon marché prennent de plus en plus de place sur les étals. Cependant, la singularité du marché tant culturelle qu’économique persistent, décrite dans une tribune du quotidien national Libération en alors qu’un projet de requalification de la place Jean Jaurès[38]laisse craindre la perte de sa «fonction sociale unique» et l’exclusion d'une part des forains[60]:

« Alors que d’aucuns dans le pays s’inquiètent d’une trop grande ségrégation et d’un manque de cohésion, le marché de la Plaine illustre de façon flagrante la capacité de Marseille à créer d’étonnants voisinages - de population comme de biens - qui constituent l’un des patrimoines culturels de cette ville de flux. Un «marché magique» disent certains, qui pourrait être aussi l’un des derniers du genre, dans un centre-ville, en France. »

Les informations et rumeurs qui circulent concernant notamment la réduction du nombre d'emplacements après rénovation ou encore l'intention prêtée à la Ville de faire « monter en gamme » un marché accusé d’attirer «des populations qu’on ne veut plus voir en ville»[61],[62] génèrent beaucoup d’inquiétude parmi les forains. Ils manifestent à plusieurs reprises, bloquant la circulation dans le centre-ville au volant de leurs utilitaires[63],[64],[65]. Ils refusent aussi leur dispersion provisoire durant le chantier sur huit marchés de Marseille. Finalement délocalisés sur ceux de la place de la Joliette et de l’avenue du Prado ils font leur retour à la Plaine le , un an après la livraison du chantier et trois ans et sept mois d'absence. Au nombre de trois-cents avant les travaux, ils sont finalement deux-cent-vingt-trois à s'y réinstaller à la suite de leur mobilisation, au lieu des cent-quatre-vingt prévus[66],[67].

La vie de la place modifier

Le carnaval modifier

Une fois par an, la place accueille le Carnaval indépendant de la Plaine alternatif et autogéré, il se termine traditionnellement avec la mise au feu du caramantran, selon la tradition provençale[68],[69]. En une dizaine d'années, sa fréquentation a fortement augmenté, passant de quelques centaines à ces débuts, à une dizaine de milliers à la suite de la livraison de la place rénovée et au nouveau rayonnement de la place[70]. Bien que le carnaval existe depuis au moins le début des années 2000, le projet de rénovation de la SOLEAM n'a pas prévu de surface dédiée au brûlage du caramantran. Le revêtement de la place est donc systématiquement détérioré par la chaleur, puis remplacé par la ville, jusqu'au prochain carnaval[71].

Autres évènements et généralités modifier

 
Une partie du cortège d'une manifestation sauvage se termine à la Plaine et des poubelles sont incendiées.

Le 11 janvier 2018 à 23h15, une fusillade a lieu sur la place. La piste du règlement de comptes est vite retenue par Xavier Tarabeux alors procureur de la République de Marseille. Il s'agit du premier règlement de comptes de l'année dans la ville. Un véhicule transportant deux personnes armées de kalachnikov a pris en fuite une voiture et ses deux passagers et ont tiré plusieurs coups en leur direction. Une vingtaine de douilles ont ensuite été retrouvées sur place. Le conducteur du véhicule visé est mort sur le coup, mais son passager aurait survécu[72],[73],[74]. Des fleurs ont ensuite été régulièrement accrochées près du lieu de la fusillade, jusqu'au début de la rénovation de la place où le lampadaire qui accueillait les dernières fleurs déposées ait été retiré[75].

Dans le contexte du mouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023, certaines manifestations sauvages organisées dans la ville se terminent sur la place. Des poubelles sont brûlées, ce qui fait exploser à deux endroits les dalles de pierres qui tapissent le sol. Des groupes de CRS sont mobilisés à plusieurs reprises sur la place où beaucoup de personnes présentes se mettent à chanter des chants et slogans à l'encontre de la police.

De nombreux concerts, projections publiques de films, rassemblements privés, meetings[76], et autres événements festifs sont organisés toute l'année sur la place, mais tout particulièrement lors de la saison estivale. Des fontaines et diverses infrastructures de projection d'eau prévues dans le projet de rénovation y ont d’ailleurs été installées pour la saison chaude, mais ne sont quasiment jamais mises en marche.

 
Panneau

Bien que la rénovation ait permis la piétonisation de la quasi-totalité de la place, des scooters ou des motards la traversent régulièrement pour rejoindre plus facilement les rues qui ne sont plus directement accessibles du fait de la suppression de l'ancienne route circulaire.

Des vélorutions ayant comme point de départ la place Jean-Jaurès y sont régulièrement organisées.

La Plaine et ses alentours attire davantage de "néo-marseillais" qu'ailleurs dans la ville, une population plus diplômée et plus aisée que la moyenne[77].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

Galerie modifier

Anciens aménagements modifier

L'ancienne place, avant la rénovation de 2018-2021 modifier

La place pendant la rénovation de 2018-2021 modifier

La place aujourd'hui modifier

Mention dans des œuvres modifier

Littérature modifier

« C'est en revenant de chez la tante Rose, comme nous tra- versions la Plaine, que je fis, dans le passé, une importante découverte : depuis trois mois, ma mère avait changé de forme, et elle marchait le buste penché en arrière comme le facteur de la Noël. »

— Marcel Pagnol, La Gloire de mon père

Courts/Longs métrages modifier

Musiques modifier

Bibliographie modifier

  • Augustin Fabre, Les rues de Marseille, vol. 5, Marseille, E. Camoin, , 505 p., 23,5 × 15 cm, « Place Saint Michel », p. 238-264 ;
  • André Bouyala d'Arnaud, Évocation du vieux Marseille, Paris, Les éditions de minuit, , 440 p., 22. × 14 cm, chap. XVII (« Le quartier de la Plaine »), p. 343-348 ;
  • Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille : Mémoire de Marseille, Marseille, Jeanne laffitte, , 441 p., 31 × 23 cm (ISBN 2-86276-195-8), p. 195 ;
  • Pierre Gallocher, Marseille, zigzags dans le passé, t. I, Marseille, Tacussel, , 218 p., 21,5 × 19 cm (ISBN 2-903963-11-8), « Marseille à la conquête de l'air », p. 163-167 ;
  • Pierre Gallocher, Marseille, zigzags dans le passé, t. II, Marseille, Tacussel, , 268 p., 21,5 × 19 cm (ISBN 2-903963-41-X), « Une colline surnommée "La Plaine" », p. 173-191.

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

  1. « Carte de la place Jean Jaurès et du quartier de la Plaine à Marseille », sur OpenStreetMap.
  2. Nicolas Bocquet, « Marseille : comment la Plaine s'est métamorphosée du 13e siècle à... 2019 », sur laprovence.com, (consulté le ).
  3. « Géoportail », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le )
  4. Pierre Gallocher, Marseille, zigzags dans le passé, t. II, Marseille, Tacussel, , 268 p., 21,5 × 19 cm (ISBN 2-903963-41-X), « Une colline surnommée "La Plaine" », p. 173.
  5. a b et c Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille : Mémoire de Marseille, Marseille, Jeanne Laffitte, , 441 p. (ISBN 2-86276-195-8).
  6. Augustin Fabre, Les rues de Marseille, vol. 5, Marseille, E. Camoin, , 505 p., 23,5 × 15 cm, « Place Saint Michel », p. 242.
  7. LaloMassalia, « Sources des différentes appellations de la place JeanJaurès » [PDF], (consulté le ).
  8. Les rues de Marseille , op. cit., tome 5, p. 253-254.
  9. André Bouyala d'Arnaud, Évocation du vieux Marseille, Paris, Les Éditions de minuit, , 440 p., 22. × 14 cm, chap. XVII (« Le quartier de la Plaine »), p. 343.
  10. L’ entrée royale est un rite de réception d’un souverain ou un haut dignitaire par une ville, dans un décor architectural et théâtral apprêté pour l’occasion. Pascal Lardellier, « Monuments éphémères : les entrées royales », Les cahiers de médiologie, no 7,‎ , p. 239 à 245 (ISSN 1777-5604, lire en ligne, consulté le ).
  11. Les rues de Marseille , op. cit., tome 5, p. 242-244-248.
  12. Évocation du vieux Marseille, op. cit., p. 346.
  13. Marie-Claude Canova-Green, « Révolte et imaginaire : le voyage de Louis XIII en Provence (1622) », Dix-septième siècle XVIIe Siècle (revue), vol. 2001/3, no 212,‎ , pages 429 à 439 (ISSN 0012-4273, e-ISSN 1969-6965, lire en ligne, consulté le ).
  14. Les rues de Marseille , op. cit., tome 5, p. 246. Lors de ce même siège d'autres marseillaises assurent la défense d’un bastion au nord de la ville. Elles ont donné leur nom au Boulevard des Dames.
  15. Lors de ce même siège d'autres marseillaises qui donné leur nom au Boulevard des Dames assurent la défense d’un bastion au nord de la ville.
  16. Les rues de Marseille , op. cit., tome 5, p. 259.
  17. Augustin Fabre, Histoire de Marseille, t. tome second, Marseille, Marius Olive, , 719 p., p. 666 et 676.
  18. Les rues de Marseille , op. cit., tome 5, p. 253.
  19. Les rues de Marseille , op. cit., tome 5, p. 252.
  20. Claude Badet, Marseille en Révolution : exposition Marseille, centre de la Vieille Charité, 18 février-14 mai 1989, Marseille, Rivages - Musées de Marseille, , 261 p. (lire en ligne).
  21. Noëlle Cherrier-Lévêque, « Saint François de Paule et les Minimes en France de la fin du XVe au XVIIIe siècle », sur La Cliothèque, (consulté le ).
  22. Évocation du vieux Marseille, op. cit., p. 347. Le rempart est édifié lors de l'agrandissement de la ville décrété par Louis XIV en 1666.
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  24. Robert Levet (préf. Général de division Jean-Charles Mouscardès et Cardinal Roger Etchegaray), La Vierge de la Garde au milieu des bastions : Quatre siècles de cohabitation entre l'Église et l'Armée sur une colline de Marseille (1525-1941), Marseille, Paul Tacussel, , 228 p., 22 × 18 cm (ISBN 2-903963-75-4), chap. 6 (« Un sanctuaire qui renaît et se développe avec de multiples autorisations du ministre de la Guerre »), p. 109-110.
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