La Joie de vivre (Matisse)

peinture d'Henri Matisse
La Joie de vivre
Artiste
Date
Type
Technique
Dimensions (H × L)
175 × 241 cm
Mouvement
Propriétaire
No d’inventaire
BF719Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

La Joie de vivre ou Le Bonheur de vivre est un tableau d'Henri Matisse (Paris 1905-1906).

Description modifier

La toile a été exposée pour la première fois au Salon des Indépendants de 1906, où les couleurs au cadmium et les distorsions spatiales suscitent l'indignation[1].

Dans ce tableau, des femmes et des hommes nus s'ébattent, jouent de la musique et dansent dans un paysage inondé de couleurs vives. À l'arrière-plan central de l'œuvre se trouve un groupe de personnages qui ressemble au sujet représenté dans son tableau La Danse (1909-10).

Cette toile montre une première rupture entre Matisse et les Fauves et préfigure, 20 ans avant leur systématisation, l'utilisation des gouaches découpées en simplifiant l'évocation des silhouettes, la construction géométrique de l'espace et les grands aplats de couleur qui délimitent la composition et allient légèreté et puissance. De nombreuses esquisses ont été produites par Matisse principalement pendant son séjour à Collioure.

Cette huile sur toile de 174 × 238,1 cm est exposée à la fondation Barnes, près de Philadelphie. À l'instar des Demoiselles d'Avignon de Picasso, qui s'en inspira en partie, la toile est considérée comme un des piliers du modernisme en peinture[1].

Technique modifier

En 2015, une étude menée à l'European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble révèle au monde de l'art que le sulfure de cadmium connu aussi comme étant le pigment jaune de cadmium utilisé par Matisse dans son tableau La joie de vivre, est sujet à un processus d'oxydation lors d'une exposition à la lumière, se transformant alors en sulfate de cadmium très soluble dans l'eau et surtout incolore[2].

Notes et références modifier

  1. a et b « The Barnes Foundation - Matisse Mystery », sur web.archive.org, (consulté le )
  2. « Quand le Synchrotron de Grenoble permet d'expliquer la détérioration du jaune de Matisse », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )

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