La Bénisson-Dieu
La Bénisson-Dieu | |||||
L'église vue du sud-est. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Roanne | ||||
Intercommunalité | Charlieu-Belmont Communauté | ||||
Maire Mandat |
Alain Godinot 2020-2026 |
||||
Code postal | 42720 | ||||
Code commune | 42016 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bayerot | ||||
Population municipale |
418 hab. (2018 ![]() |
||||
Densité | 38 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 09′ 03″ nord, 4° 02′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 255 m Max. 344 m |
||||
Superficie | 11,12 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charlieu | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
modifier ![]() |
La Bénisson-Dieu est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La commune est membre de l'Association des communes de France aux noms burlesques et chantants.
GéographieModifier
La Bénisson-Dieu est baignée par la Teyssonne.
Les restes préhistoriques d'un Anthracotherium ont été découverts sur le territoire de la commune.
Communes limitrophesModifier
Melay (Saône-et-Loire) | ||||
N | ||||
O La Bénisson-Dieu E | ||||
S | ||||
Noailly | Briennon |
ToponymieModifier
Le nom de la commune est tiré du latin Benedictio Dei, signifiant « la bénédiction de Dieu »[1].
HistoireModifier
Le chanoine Jean-Marie de la Mure dans son Histoire du Forez (1674) rapporte les premiers éléments historiques. L'histoire de la Bénisson-Dieu prend source lors de la fondation de l'abbaye le par Albéric, disciple de Bernard de Clairvaux. Le site présente alors les caractéristiques classiques pour la fondation d'une abbaye cistercienne. Une abbaye est érigée avec son église abbatiale.
Vers 1500, l'abbaye est gérée sous forme de commende et Pierre de la Fin lui adjoint un clocher fortifié ainsi qu'une flèche surplombant le chœur.
Le , l'abbaye d'hommes, ruinée par les guerres, devient une abbaye de femmes avec à sa tête Françoise de Nérestang, fille de Philibert de Nérestang ancien ligueur, rallié antérieurement au Roi de France Henri IV assassiné en 1610. L'abbaye en ruine est alors restaurée, remaniée et dotée d'une chapelle baroque achevée en 1651.
Sous la Révolution, l'abbaye ruinée est évacuée. Ses bâtiments sont vendus et les bâtiments conventuels démantelés pour servir de carrière de pierres. Quelques années plus tard, l'église est rachetée par les habitants et devient l'église paroissiale. La Bénisson-Dieu n'était alors qu'un hameau situé sur la commune de Briennon. Le , le roi Louis-Philippe érige la commune de La Bénissons-Dieu en définissant les limites sur les communes voisines de Noailly à l'Est et Briennon à l'Ouest.
L'abbé Dard a écrit une histoire très complète de l'abbaye. Publiée en 1880, une réédition est disponible sur place[2].
Lors de la révolution industrielle du XIXe siècle, la commune se développe et se dote d'une activité de fabrication de briques et tuiles qui s'arrête au milieu du XXe siècle. L'activité agricole se transforme passant alors de la polyculture à l'élevage bovin.
Politique et administrationModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1851. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[4].
En 2018, la commune comptait 418 habitants[Note 1], en diminution de 3,24 % par rapport à 2013 (Loire : +1,22 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monumentsModifier
- L'abbaye de la Bénisson-Dieu est une abbaye cistercienne fondée au XIIe siècle. De l'église abbatiale, il ne reste plus qu'une nef centrale intégrée dans l'église paroissiale actuelle. C'est une construction typique de la période de transition roman-gothique. Elle présente des fresques, des statues, des sculptures et des vitraux anciens en grisaille avec une jolie rosace. Une chapelle baroque date du XVIIe siècle. Des visites guidées existent.
- Le village compte de belles maisons construites en pierres jaunes en pisé (voir la maison notariale au centre du village). Toujours dans le centre du village, quelques maisons montrent leurs murs montés à partir de tuiles de rebut, souvenir de l'activité tuilière dont un autre vestige est la cheminée de la briqueterie Boiron encore visible dans le village.
- Sur les hauteurs et au sud du bourg, le château de Montcorbier et le château de Montaudry construits par la famille Godinot au XIXe siècle.
ÉconomieModifier
ÉvènementsModifier
Personnalités liées à la communeModifier
- Guigues II, comte de Forez et Lyonnais de 1138 à 1198, meurt douze ans après son règne au monastère de la Bénisson-Dieu[7].
- Marianne Durano et Gaultier Bès : ils se sont installés à La Bénisson-Dieu[8].
Voir aussiModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- Géraud Lavergne, « Les noms de lieux d'origine ecclésiasticque » (sic), Revue d'histoire de l'Église de France, Tome 15, no 68, 1929, p. 320.
- Voir le site
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Jean Etèvenaux, Les grandes heures de Lyon, Paris, Editions Perrin, , 572 p. (ISBN 978-2-262-07636-8), p. 201
- Nicolas Truong, « La France des “contre-sociétés” et des “oasis” », Le Monde, (lire en ligne)