L'effet boomerang. Les arts aborigènes d'Australie

exposition au Musée d'ethnographie de Genève

L'effet boomerang. Les arts aborigènes d'Australie est une exposition qui se déroule du au au Musée d'ethnographie de Genève[1].

L'effet boomerang
Les arts aborigènes d'Australie
Boomerang Île Mornington (Australie), MEG Inv. ETHOC 026590.
Boomerang Île Mornington (Australie), MEG Inv. ETHOC 026590.
Type Exposition temporaire
Pays Suisse
Localisation Musée d'ethnographie de Genève
Coordonnées 46° 11′ 53″ nord, 6° 08′ 13″ est
Commissaire Roberta Colombo Dougoud
Date d'ouverture 19 mai 2017
Date de clôture 7 janvier 2018
Organisateur(s) Musée d'ethnographie de Genève
Site web http://www.ville-ge.ch/meg/expo27.php

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L'effet boomerang Les arts aborigènes d'Australie
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L'effet boomerang Les arts aborigènes d'Australie

L'exposition a pour thème l'évolution des regards portés sur les objets et créateurs du patrimoine culturel de l'Australie. Dans un espace évoquant une galerie d’art contemporain, le musée illustre la richesse de ce patrimoine et se penche sur son histoire. Il montre comment les acquisitions australiennes se sont succédé, de la colonisation à l'entrée des Aborigènes sur le marché de l'art contemporain et comment les tentatives de suppression de la culture aborigène depuis le XVIIIe siècle se sont soldées par un résultat inverse de celui désiré.

Australie : "terre vide" ou "terre pleine" modifier

 
Femme anonyme de la rivière Alligator, photographie de Paul Foelsche

A l’entrée de l’exposition une série de cimaises blanches et vides réinterprète le principe juridique de Terra Nullius ou «terre n’appartenant à personne», utilisé pour justifier la colonisation et l'expropriation des terres par les Britanniques au mépris des peuples autochtones établis en Australie depuis plus de 60 000 ans. Au dos de ces cimaises, des vitrines remplies de séries d’objets, de photographies et d’œuvres d’art illustrent la richesse et la complexité de la culture des Aborigènes. Deux visions, l’une coloniale et l’autre autochtone, se confrontent ainsi dans ce premier espace, entre vide et plein.

La collection du MEG, une histoire de regards modifier

L'exposition retrace ensuite l'historique des acquisitions du musée, de 1880 à aujourd'hui où près de 850 objets sont conservés. Au centre de la salle une installation de l'artiste en résidence Brook Andrew dialogue avec les œuvres et interroge le contexte historique dans lequel les collections du musée se sont constituées.

Les arts autochtones, au cœur des liens avec le territoire ancestral modifier

Les arts autochtones sont présentés dans leur diversité foisonnante de supports (écorce, toile, papier, bois, bronze...), de techniques (artisanat, peinture, sculpture...) et de finalités (religieuses, politiques, sociales, utilitaires ou didactiques). Ils ne cessent d'affirmer leur lien avec le territoire ancestral.

Défier les récits dominants modifier

Une installation de Brook Andrew propose une expérience immersive intégrant des documents historiques, des entretiens vidéos relatifs aux attitudes ethnocentriques et la façon dont les institutions muséales abordent le patrimoine des Aborigènes.

Réception et critiques modifier

Le Journal des Arts rend compte de l'exposition de façon critique en indiquant le musée y présente "maladroitement" les objets de sa collection[2].

Notes et références modifier

  1. « L'effet boomerang », sur ville-ge.ch.
  2. « Le MEG victime de l’effet boomerang », sur Le Journal Des Arts (consulté le )

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Catalogue d'exposition modifier

  • Sous la direction de Roberta Colombo Dougoud, L'effet boomerang. Les arts aborigènes et insulaires d'Australie, Genève, Infolio éditions, , 160 p. (ISBN 978-2-8847-4832-2)

Articles sur l'exposition modifier

  • Etienne Dumont, « Le MEG fait son "Effet boomerang" avec les aborigènes australiens », Bilan,‎ (lire en ligne)
  • Pascale Lismonde, « L'effet boomerang. Les arts aborigènes d'Australie », Art Absolument,‎ , p. 72-79
  • Virginie Nussbaum, « L’art aborigène, plus affranchi que jamais », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  • Samuel Schellenberg, « Art aborigène, la revanche », Le Courrier,‎ (lire en ligne)
  • Pascale Zimmermann, « Le MEG expose les arts aborigènes et met en scène «l’effet boomerang» », La Tribune de Genève,‎ (lire en ligne)

Liens externes modifier

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