L'Âne

poème de Victor Hugo
L'Âne
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L'Âne est un long poème de Victor Hugo, publié en 1880 mais en fait écrit en 1857-1858 et entretenant d'étroits rapports avec d'autres œuvres du poète.

Contexte modifier

Hugo en a esquissé le projet vers 1856, alors qu'il travaillait sur Dieu (Ils étaient deux songeurs, le philosophe et l'âne), dont il devait être une partie.

Écriture modifier

Comme souvent dans ses œuvres des années 1850, le poème, au fil de son écriture, a pris des proportions inattendues et une signification bien plus grande. D'abord bref apologue, puis fable, il a grandi jusqu'à devenir une épopée philosophique quasiment autonome. Après avoir abandonné Dieu, Hugo a ensuite pensé intégrer l'Âne à La Légende des Siècles. Pour la section du dix-neuvième siècle, il établit le plan suivant : L'Océan - La Révolution - le Verso de la page - la Pitié Suprême - Les Pauvres Gens - L'épopée de l'Âne. Finalement, accédant au souhait de l'éditeur Hetzel de renforcer le caractère épique et narratif de la Première Série, il en écarta ces principaux poèmes, dont l'Âne, mais conserve l'intention de les faire figurer dans une nouvelle série à venir. En 1863, y travaillant, il reprend l'ancien projet de la Première Série : Les objections de l'Âne - Les Sept Merveilles du Monde (qu'il vient d'écrire) - La Révolution - La Pitié Suprême. Mais encore une fois, la force des choses et le contexte différent des années 1870 modifient ce dessein initial, et les grands poèmes seront exclus de la Nouvelle Série de 1877 et finalement de la Légende.

Publication modifier

L'Âne fut finalement publié à Paris en 1880, de manière isolée mais dans le même mouvement que Le Pape, La Pitié Suprême et Religions et Religion, et formant avec eux comme une sorte de testament philosophique de Hugo.

Sujet modifier

Le héros du poème, l'âne Patience, qui a traversé l'Histoire, croisé Esope et Apulée et porté le Christ sur son dos, rencontre un jour Kant et lui parle. La figure de l'âne, indomptable et moqueur, est caractéristique du grotesque hugolien et symbolise la sagesse humble mais énergiquement contestataire, tout comme le Satyre à laquelle elle céda sa place dans La Légende de 1859. Il incarne une voix du XIXe siècle, s'élevant contre certaines pensées de son temps - celles de l'excès de science et de philosophie, notamment le positivisme - et finalement contre la perte du mystère de l'existence et de Dieu.

Composition modifier

Le poème est composé d’un prologue et de trois grandes sections :


PROLOGUE

— Mais tu brûles ! Prends garde, esprit !


I. COLÈRE DE LA BÊTE

I. Colère de la bête

II. Coup d’œil général

III. L’Âne Patience entre dans le détail

IV. La nuit autour de l’homme

V. Conduite de l’homme vis-à-vis des enfants

VI. Conduite de l’homme vis-à-vis des génies

VII. Conduite de l’homme vis-à-vis de la création

VIII. Conduite de l’homme vis-à-vis de la société

IX. Conduite de l’homme vis-à-vis de lui-même

X. Réaction de la création sur l’homme

XI. Tristesse finale


II. TRISTESSE DU PHILOSOPHE

III. SÉCURITÉ DU PENSEUR

Notes et références modifier

Bibliographie modifier

  • L'Âne, notice par Jean-Claude Fizaine, Œuvres complètes de Victor Hugo - Poésie III, Robert Laffont, Paris, 1985.

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