Kristine Bonnevie

biologiste norvégienne
Kristine Bonnevie
Fonctions
Présidente
Norske Kvinnelige Akademikeres Landsforbund (d)
-
Membre suppléant du Storting
Législature du Storting 1916–1918 (d)
Gamle Aker (d)
-
Biographie
Naissance
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Trondheim (Søndre Trondhjems amt (d))Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
Oslo (Norvège)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Kristine Elisabeth Heuch BonnevieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Père
Jacob Aall Bonnevie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Thomas Bonnevie (en)
Carl Bonnevie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Influencée par
Distinctions

Kristine Bonnevie ( Trondheim - Oslo) est une biologiste norvégienne et la première femme professeur de ce pays. Ses domaines de recherche sont la cytologie, la génétique et l'embryologie.

En 1911, elle devient la première femme membre de l'Académie norvégienne des sciences et des lettres.

Le cratère vénusien Bonnevie porte son nom en son honneur[1].

Vie personnelle modifier

Kristine Bonnevie est la fille de l’auteur et éducateur Jacob Aall Bonnevie et d’Anne Johanne Daae. Elle est la cinquième enfant d’une fratrie de sept. Jacob Aall Bonnevie aura par la suite deux autres enfants d’un second mariage avec Susanne Bryn[2].

Carrière académique modifier

En 1892, Kristine Bonnevie passe son examen artium, certification qui lui permet d’être admise à l'Université Royale Frederick (aujourd’hui Université d’Oslo), où elle commence ses études de médecine mais s’oriente rapidement en zoologie[3]. De 1898 à 1899, elle se forme aux techniques de cytologie à Zurich sous la direction d’Arnold Lang, puis de 1900 à 1901 à Wurtzbourg sous la direction de Theodor Boveri. Intéressée par la structure et la fonction des chromosomes, elle se forme de 1906 à 1907 à l’Université Columbia à New York sous la direction d’Edmund Beecher Wilson[3]. Elle termine son doctorat en 1906, avec des travaux portant sur les cellules germinales du mollusque marin Enteroxenos oestergreni (en).

En 1911, Kristine Bonnevie devient la première femme membre de l’Académie norvégienne des sciences et des lettres, et en 1912 la première femme professeure d'université de Norvège. Elle enseigne la zoologie et dirige le laboratoire de zoologie à l'Université Royale Frederick de 1912 à 1938. Elle dirige également l’institut de recherches en génétique à partir de 1916[3]. Dans les années 1930, l’explorateur Thor Heyerdahl est l’un de ses étudiants. De 1922 à 1933, Kristine Bonnevie participe aux travaux de la Commission internationale de coopération intellectuelle (CICI) de la Société des Nations, aux côtés d’Henri Bergson, Albert Einstein et Marie Curie[4].

Elle crée un lieu d’étude pour jeunes femmes en 1916. En 1922, elle fonde l’Association norvégienne des femmes diplômées des universités (Norske Kvinnelige Akademikeres Landsforbund), qu’elle dirige de 1922 à 1925.

Carrière politique modifier

Kristine Bonnevie est un membre important du Parti libéral de gauche en Norvège de 1909 à 1918[5]. Elle est élue membre du conseil de la ville de Cristiania (actuelle Oslo), où elle siège de 1908 à 1919. En 1915, elle siège en tant que député au Storting [6].

Hommages et distinctions modifier

En 1920, Kristine Bonnevie reçoit la médaille royale du mérite en or, et en 1935 le prix  Nansen[3]. Elle est faite chevalier de 1re classe de l’ordre de Saint-Olaf en 1946.

Le bâtiment de biologie de l’université d’Oslo porte son nom[6].

Liens externes modifier

Références modifier

  1. (en) Working Group for Planetary System Nomenclature, Gazetteer of Planetary Nomenclature 1994, Washington, International Astronomical Union, United States Government Printing Office, , 295 p. (lire en ligne), p. 12.
  2. « Jacob Aall Bonnevie b. 21 Dec 1838 Christiania, Akershus d. 13 Aug 1904 Lindköping, Sverige: Erik Berntsens slektssider », sur vestraat.net (consulté le )
  3. a b c et d « Kristine Elisabeth Heuch Bonnevie », sur www.whonamedit.com (consulté le )
  4. Martin Grandjean, Les réseaux de la coopération intellectuelle, thèse de Doctorat - Université de Lausanne, (lire en ligne)
  5. (no) Carstens, Svein, Det Frisinnede Venstre 1909–1927, Trondheim: University of Trondheim,
  6. a et b (no)Arne Semb-Johansson, « Kristine Bonnevie », sur Norsk biografisk leksikon (consulté le )