KissKissBankBank

site de financement participatif

KissKissBankBank
Logo de KissKissBankBank

Adresse kisskissbankbank.com
Description Site de financement participatif
Slogan L'idée c'est de se lancer
Type de site Financement participatif
Langue Multilingue (3 langues)
Inscription Gratuite
Nombre d'inscrits 2 856 972
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Propriétaire La Banque Postale
Créé par Vincent Ricordeau, Ombline le Lasseur, Adrien Aumont
Lancement
État actuel En activité

KissKissBankBank est une entreprise de financement collaboratif fondée en France en par Ombline Le Lasseur, Vincent Ricordeau et Adrien Aumont[1], sur le modèle de Kickstarter. Le titre de la société fait allusion à un film de 2005, Kiss Kiss Bang Bang.

KissKissBankBank est un des principaux sites européens de financement participatif et a permis de financer plus de 31 000 projets[2].

Développement modifier

En , une version bêta de KissKissBankBank est lancée, comportant une dizaine de projets musicaux. Lors de son ouverture officielle en , la plateforme élargit ses catégories aux différentes formes de création et devient un site généraliste.

En 2009, 1,4 million d'euros sont levés auprès de XAnge Private Equity[3].

Durant l'année , la plateforme connaît une augmentation significative dans la récolte de dons. En effet, 8 millions de dons sont collectés tandis que 3 millions avaient été collectés entre et [4]. Cet essor se situe dans un contexte où le financement participatif a crû de 160 % en France durant l'année 2013[5].

En 2013, est fondé parallèlement Hellomerci qui vise à permettre « à tout un chacun de solliciter un financement auprès de sa communauté proche »[6], avec des prêts à taux zéro dans une optique de micro-entrepreneuriat. L'activité de cette plateforme est mise en sommeil depuis décembre 2017.[réf. souhaitée]

En , KissKissBankBank Technologies donne naissance à Lendopolis, plateforme de financement participatif par prêts (crowdlending) pour les TPE/PME[7]. En mars 2019, cette activité est suspendue ; la plateforme devient essentiellement dédiée aux acteurs des énergies renouvelables et de l'immobilier[8].

En , le marché du financement participatif français ralentit tant concernant le nombre de projets financés que les montants collectés. Pour une croissance d'environ 75% en 2014, KissKissBankBank enregistre l'année suivante un taux de 15 à 20%[9].

En , l'entreprise annonce une levée de fonds de 5,3 millions d'euros[10].

En , La Banque postale rachète 100 % de KissKissBankBank & Co[11]. A cette occasion, l'un des fondateurs explique qu'il est « difficile pour une entreprise, certes avec une forte notoriété mais de petite taille, de continuer à combattre sur un marché devenu très concurrentiel »[12]. Une banque mobile, coconstruite par les deux entités et intitulée Ma French Bank, est annoncée pour [13].

En , KissKissBankBank rachète la plateforme de dons gratuits Goodeed et en , elle rachète la plateforme de dons Microdon[14].

Depuis Juin 2022, le nouveau propriétaire, "La Banque Postale" a fait nommer comme administrateur Mme Tiphaine du bois de Gaudusson, simultanément titulaire dans cette maison mère de deux postes stratégiques de, Directeur juridique et, Secrétaire générale et directeur juridique Ville de Paris, consacrant le virage de la plateforme vers le soutien à des projets agréés par les acteurs de la finance "verte" particulièrement ceux issus de l'écosystème autour de Washington DC (E legal in House).

Fonctionnement du financement modifier

L'équipe du site procède à une première modération des projets qui lui sont présentés, et accepte en moyenne 1 projet sur 4. Selon Vincent Ricordeau, les projets refusés ne sont « pas assez créatifs » ou sont dans un état « embryonnaire »[15]. Une fois cette sélection passée, les projets sont publiés sur le site qui crée l'interface entre les créateurs et les contributeurs que sont les internautes. Ceux-ci peuvent choisir une contrepartie de leur choix correspondant au montant du don, ou effectuer un don sans contrepartie. Les transactions sont effectuées par carte bancaire, et la société se rémunère en percevant 5 % sur les collectes réussies (+3 % de frais bancaires)[16].

Les projets sont décrits avec un budget chiffré, un temps imparti pour la collecte et des contreparties fixées par le créateur selon les montants engagés. L'objectif financier fixé peut être dépassé pendant la période de collecte mais il doit atteindre 100 % au moins à la date butoir pour que les internautes soient prélevés[17].

Analyse des activités modifier

Dans un portrait consacré aux cofondateurs, Libération écrit que la plateforme « défend une logique de mécénat » qui a pris « une tournure militante inattendue » consistant en la création d'une « utopie » : celle d'un système guidé par l'empathie[18].

Pour Le Monde, les participants sur KissKissBankBank ou Ulule ne font pas que soutenir des causes (principalement tournées vers l'écologie ou l'éthique). Ils s'inscrivent, d'une part, dans une dynamique de lutte contre un système qui leur déplaît et, d'autre part, dans une forme de participation par procuration : « Devenir « un peu propriétaire de ruches, même si je n’ai pas mon nom dessus » » selon les propos d'une donatrice[19].

Dans le même ordre d'idées, Stéphane Onnée et Sophie Renault relèvent que la participation des contributeurs n'est pas seulement financière et que la composante « émotionnelle » joue un rôle important en ce que les contributeurs deviennent des ambassadeurs du projet. En ce sens, lors d'une collecte réalisée en 2013 sur KissKissBankBank et portant sur la personnalisation de prothèses afin de développer des solutions davantage esthétiques pour les personnes handicapées, le porteur du projet demande ouvertement aux internautes d'utiliser leurs réseaux sociaux afin de relayer l'information, ce qui permet in fine d'accéder à des cercles éloignés[20].

Données financières modifier

Depuis 2016, toutes les années présentent un solde déficitaire, le chiffre d'affaires ne couvrant même pas les charges salariales.

Activité et effectif[21]
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Chiffre d'affaires en M€ 2,08 2,69 2,48 non publié 2,47 2,78 2,81
Résultat net en M€ + 0,41 - 0,56 - 1,85 ? -3,54 -8,27 -5,88
Effectif 12 26 33 ? 42 40 42

Projets notables modifier

  •  :
    • le youtubeur et streamer Bob Lennon récolte 1 835 572  pour son livre Les Aventures du Pyro-Barbare (et de Billy) dans : La Forteresse du Chaudron Noir[22]. Ce projet est notable à double titre pour KissKissBankBank. D'abord parce qu'il s'agit de la plus grosse collecte de la plateforme ; ensuite parce qu'il a battu le record d'Europe du plus gros montant collecté sur une campagne de financement participatif[23]. Le précédent record, réalisé sur la plate-forme Ulule en , avait récolté 1,2 million d'euros pour le financement d'un jeu vidéo, Noob[24] ;
    • les youtubeurs de la chaîne Vilebrequin récoltent 1 090 031 , dont 300 000 en 24 heures ce qui constitue un record européen sur le plan quantitatif[25], pour financer un projet visant à créer une Fiat Multipla d'au moins 1000 chevaux[26] ;
  •  :
  •  :

Notes et références modifier

  1. Les nouveaux banquiers, Paris Match 2013.
  2. « Crowdfunding : la collecte a augmenté de 34% au premier semestre 2020 », sur www.journaldunet.com (consulté le )
  3. « KissKissBankBank », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Aude Fredouelle, « 8 millions de dons ont transité sur KissKissBankBank », sur journaldunet.com, (consulté le )
  5. Aude Fredouelle, « 2013, année de l'explosion du crowdfunding en France », sur journaldunet.com, (consulté le )
  6. « Hellomerci va dépasser KissKissBankBank », sur wedemain.fr, (consulté le )
  7. « KissKissBankBank se lance dans les prêts aux PME », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  8. Juliette Raynal, « Lendopolis suspend ses prêts aux TPE-PME », sur La Tribune, (consulté le )
  9. « Le « crowdfunding » français forcé de se renouveler pour éviter l’essoufflement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Adèle Pillon, « KissKissBankBank lève 5,3 millions d'euros auprès d'Orange », sur Numerama, (consulté le )
  11. « La Banque Postale prend un coup de jeune en s'offrant KissKissBankBank », sur zdnet.fr, (consulté le )
  12. « La Banque postale s’offre KissKissBankBank », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « La Banque Postale ne lancera sa banque mobile qu'en 2019 », sur usine-digitale.fr, L'Usine digitale, (consulté le )
  14. Timothée Talbi, « La Banque Postale renforce son pôle « crowdfunding » », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. Interview de Vincent Ricordeau, lesechos.fr, 5 juillet 2013.
  16. « KissKissBankBank s'impose comme la «banque de la nouvelle économie» », Les Échos, 11 octobre 2013 (consulté le )
  17. « Trois sites participatifs en France, Ulule, Kickstarter, KissKissBankBank », sur LExpress.fr, (consulté le )
  18. Chloé AEBERHARDT, « Vincent Ricordeau et Ombline Le Lasseur. Kisskiss, leur big bank », sur Libération.fr, (consulté le )
  19. « Le financement participatif, je donne donc je suis », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. Onnée Stéphane et Renault Sophie, « Crowdfunding : vers une compréhension du rôle joué par la foule », Management & Avenir, 2014/8 (n° 74), pp. 117-133 [lire en ligne (page consultée le 29 septembre 2020)].
  21. « KISSKISSBANKBANK & CO : bilans », sur www.societe.com (consulté le )
  22. « Les aventures du Pyro-Barbare par Bob-Lennon », sur KissKissBankBank (consulté le ).
  23. « L'autre actu de la tech : une appli pensée par et pour des agriculteurs », sur Boursorama, (consulté le ).
  24. Corentin Courtois, « « Noob », la guilde star du crowdfunding européen », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Antoine Garapon, « Loire. 300 000 euros récoltés en 24 heures : le youtuber Vilebrequin bat un record », sur www.leprogres.fr, (consulté le )
  26. Antoine Garapon, « Loire. Le youtubeur Vilebrequin récolte 1 million d'euros… pour un Fiat Multipla », sur www.leprogres.fr, (consulté le )
  27. « J'irai mourir dans les Carpates », sur KissKissBankBank (consulté le )
  28. « Avant "J'irai mourir dans les Carpates", les voyages mouvementés d'Antoine de Maximy », sur Le HuffPost, (consulté le )
  29. « Le film « Demain » : « Un rare succès de crowdfunding » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. Patrick Déniel, « SeaOrbiter, un projet porté par un consortium industriel », sur www.usinenouvelle.com, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier