Les Kinoks (« kino-oki », qui signifie ciné-yeux) étaient un collectif de cinéastes soviétiques des années 1920, composé de Dziga Vertov, Elizaveta Svilova et Mikhail Kaufman.

Image tirée de L'Homme à la caméra.

Selon Annette Michelson, Georges Sadoul déclare que le collectif a été fondé en 1922[1] par Svilova, Vertov et Kaufman, et le peintre Belyaev était un quatrième membre[2]. Cependant, en 1923, Svilova écrivit une lettre ouverte à la revue LEF demandant son admission au Conseil des Trois[3]. Les chercheurs ont interprété cela comme un coup de publicité « pour exposer leur travail et faire prendre conscience de leur engagement envers le cinéma documentaire[4],[5]. » plutôt qu'une implication réelle, puisque Svilova travaillait déjà avec Vertov et Kaufman depuis plusieurs années. De 1922 à 1923, Vertov, Kaufman et Svilova publient un certain nombre de manifestes dans des revues d'avant-garde qui clarifient les positions des Kinoks vis-à-vis d'autres groupes de gauche.

Les Kinoks ont fortement plaidé pour le cinéma documentaire et l'utilisation de caméras cachées et d'équipe de tournage au lieu d'utiliser des acteurs[6]. Ils publient une série de manifestes et de déclarations dans LEF, une revue cinématographique d'avant-garde.

L'œuvre la plus acclamée est L'Homme à la caméra (1929).

Références modifier

  1. Annette Michelson, Kino-eye : the writings of Dziga Vertov (ISBN 0-520-05630-2), xxiv
  2. Annette Michelson, Kino-eye : the writings of Dziga Vertov (ISBN 0-520-05630-2), p. 12
  3. Svilova, « V sovet troikh. Zaiavlenie », LEF, no 4,‎ , p. 220-221 (lire en ligne).
  4. Christopher Penfold, Elizaveta Svilova and Soviet Documentary Film, Southampton, PhD dissertation, University of Southampton, (lire en ligne), p. 16.
  5. Molcard, « Elizaveta Svilova », Women Film Pioneers Project, Columbia University Libraries (consulté le ).
  6. Annette Michelson, Kino-eye : the writings of Dziga Vertov (ISBN 0-520-05630-2), xxiv.