Kim Wall (journaliste)

journaliste suédoise
Kim Wall
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Biographie
Naissance
Disparition
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 30 ans)
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Kim Isabel Fredrika WallVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
MumlanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Journaliste, photographe, documentary participantVoir et modifier les données sur Wikidata
Rédactrice à
Père
Joachim Wall (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Ingrid Wall (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Site web
Distinction
Prix Hansel-Mieth Digital (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Kim Isabel Fredrika Wall[1] est une journaliste suédoise indépendante, née le à Trelleborg (Suède) et morte assassinée en dans la baie de Køge (Danemark).

Biographie modifier

Kim Wall naît le à Trelleborg en Suède.

Lycéenne à Malmö puis étudiante en relations internationales à l'université de Lund, elle effectue des études à l'École de journalisme de l'Université Columbia (New York), d'où elle sort diplômée en 2014. Elle est également diplômée en relations internationales de la London School of Economics[2].

Carrière journalistique modifier

« J'écris sur les hackers, les arnaqueurs, le vaudou, les vampires, les quartiers chinois, les bombes atomiques, le féminisme » résume Kim Wall en 160 caractères sur le réseau social Twitter[3].

Elle travaille sur des sujets variés et truculents : la journaliste raconte la grande Histoire à travers des séries de portraits toujours plus inattendus les uns que les autres. « Elle trouvait et racontait des histoires à travers le monde (…). Elle donnait la parole aux personnes faibles, vulnérables et marginalisées » raconte sa mère dans un hommage publié sur sa page Facebook.

Elle collabore avec The Guardian[4], le New York Times[2], Slate[5], Vice magazine[6] et Foreign Policy, entre autres.

Avec Caterina Clerici, journaliste indépendante comme elle, Kim Wall publie en 2016 sur Libération une série d'articles sur les enjeux du tourisme en Haïti, six ans après le séisme[7].

Elle devait partir s'installer à Pékin pour étudier la région[8],[2], la Chine ayant été un de ses sujets de travail[9].

Mort modifier

Le , elle embarque dans le sous-marin privé UC3 Nautilus avec son inventeur, le Danois Peter Madsen. Elle souhaite réaliser le portrait de ce « savant fou », célèbre dans son pays.

C'est la dernière fois qu'elle est aperçue vivante[10].

Le , un corps mutilé est aperçu par un cycliste se promenant. Les tests ADN révèlent qu'il s'agit de Kim Wall[11]. En , sa tête et ses jambes sont retrouvées dans deux sacs par des plongeurs dans la baie de Køge, non loin de Copenhague[12]. Selon les procureurs chargés de l'affaire, Kim Wall a été violée dans le sous-marin avant d'être tuée[13]. Le corps de Kim Wall est poignardé de 15 coups de couteau, dont 14 dans le bas-ventre et les parties génitales[14].

Enquête modifier

Peter Madsen affirme qu'il a déposé Kim Wall le , vers 22 h 30, sur la pointe de l'île de Refshaleøen, à Copenhague[14].

Il avoue plus tard la mort de Kim Wall, provoquée selon lui par un incident survenu à l’intérieur de son sous-marin artisanal[15]. Il nie l'avoir assassinée et est inculpé le pour homicide involontaire par négligence.

Le parquet annonce le son intention de demander la requalification en meurtre des poursuites engagées à son encontre, compte tenu des faits découverts au cours de l'enquête policière[16].

Le , Madsen déclare à la police que Kim Wall est morte accidentellement à la suite de la chute d'une porte étanche dans le sous-marin[17]. Lors de cette entrevue, il nie être l'auteur des mutilations sur le corps de la journaliste[18].

Le , la police danoise ré-examine l'affaire non résolue de Kazuko Toyonaga, une touriste japonaise de 22 ans dont le corps mutilé avait été découvert dans un port de Copenhague en 1986[14].

Le , Peter Madsen reconnaît avoir découpé le corps de la journaliste[19].

Le , les procureurs chargés de l'affaire affirment que la journaliste a été violée avant d'être tuée par Madsen[20],[21].

Peter Madsen est condamné à la prison à vie le [22].

Le , la Haute Cour de Copenhague confirme la condamnation de Peter Madsen à la réclusion à perpétuité[23].

Traitement médiatique modifier

De nombreux médias font le rapprochement avec la série Bron (The Bridge) qui s'ouvre sur la découverte d'un cadavre découpé à la frontière entre le Danemark et la Suède[10].

L'affaire est mise en scène dans la mini-série L'Affaire Kim Wall[24].

Notes et références modifier

  1. « Ubåtsaken: Dansk politi fant del av kvinnekropp i vannet », Aftenposten,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c « Kim Wall, une journaliste intrépide à la carrière prometteuse », sur La Dépêche, .
  3. « Kim Wall (@kimw4ll) | Twitter », sur twitter.com (consulté le ).
  4. « Kim Wall », sur the Guardian (consulté le ).
  5. « Kim Wall », sur Slate Magazine (consulté le ).
  6. (en-US) « Meet the Stars Behind the May Issue of VICE Magazine », sur Vice (consulté le ).
  7. « Kim Wall : (ses articles) », sur Libération.
  8. (en-US) Martin Selsoe Sorensen, « Kim Wall Is Confirmed Dead as Danish Inventor Is Investigated », sur le New York Times, (consulté le ).
  9. (en-US) « Inside the Ugandan Mall at the Center of China's East African Investments », sur Vice (consulté le ).
  10. a et b Anaïs Renevier, « Kim Wall : quand le meurtre d'une femme, journaliste, se transforme en polar médiatique », sur TV5 Monde, (consulté le ).
  11. Slim Allagui, « Le Nautilus n’a pas encore livré tous ses secrets au Danemark », sur La Libre.be, (consulté le ).
  12. http://www.parismatch.com//Meurtre-a-bord-du-Nautilus-.
  13. francetvinfo.fr/faits-divers/sous-marin-danois-la-journaliste-kim-wall-a-ete-violee-.
  14. a b et c « Affaire Kim Wall: une scie ayant pu servir à démembrer la journaliste suédoise repêchée », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Jessie Nganga, « Mort confirmée de Kim Wall, la journaliste suédoise disparue », sur TéléOBS (consulté le ).
  16. « Sous-marin danois. Selon l’inventeur, Kim Wall a reçu une porte étanche sur la tête », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  17. (en-US) Martin Selsoe Sorensen, « Danish Submarine Inventor Says He Buried Swedish Journalist at Sea », sur le New York Times, (ISSN 0362-4331, consulté le ).
  18. Gabriel, « Les révélations de Peter Madsen devant la justice sur la mort de la journaliste Kim Wall », (consulté le ).
  19. « Peter Madsen reconnaît avoir découpé le corps de la journaliste Kim Wall dans un sous-marin », sur Les Inrocks (consulté le ).
  20. « Danemark : la journaliste Kim Wall a été violée dans le sous-marin "Nautilus" avant d'être tuée, selon les procureurs », sur Franceinfo (consulté le ).
  21. « Meurtre de Kim Wall à bord d'un sous-marin : elle aurait été violée et torturée avant d'être assassinée », sur LCI (consulté le ).
  22. « Sous-marin danois : Peter Madsen condamné à la prison à vie pour le meurtre de Kim Wall », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Affaire du sous-marin danois : Peter Madsen condamné à la perpétuité en appel », RTL.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « L’Affaire Kim Wall, minisérie », sur Télérama, (consulté le ).

Liens externes modifier