Kernilis
Kernilis | |
L'église paroissiale Sainte-Anne. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Canton | Lesneven |
Intercommunalité | Pays de Lesneven et de la côte des Légendes |
Maire Mandat |
Pierre Adam 2014-2020 |
Code postal | 29260 |
Code commune | 29093 |
Démographie | |
Gentilé | Kernilisiens |
Population municipale |
1 466 hab. (2016 ![]() |
Densité | 145 hab./km2 |
Population aire urbaine |
25 712 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 34′ 19″ nord, 4° 25′ 04″ ouest |
Superficie | 10,13 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la commune |
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Kernilis [kɛʁnilis] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
GéographieModifier
DescriptionModifier
Kernilis se trouve dans le Pays de Léon à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Lesneven. Le finage communal forme un quadrilatère de forme proche d'un carré limité au sud par la vallée de l'Aber Wrac'h, à cet endroit petit fleuve côtier. Sa limite nord coïncide avec le tracé de la D 32, ancienne voie romaine (voir ci-dessous). Le bourg de Kernilis se trouve à 60 mètres d'altitude, les altitudes au sein du territoire communal allant de 78 mètres dans la partie nord-est, proche de Croas-ar-Justiçou à 6 mètres dans l'angle sud(ouest, là où l'Aber Wrac'h quitte le territoire communal. Le bourg de Kernilis est nettement excentré vers le sud au sein du finage communal. Les principaux hameaux sont Kerscao, Tréverroc, Kerbrat (Kerbrat-an-Dour et Kerbrat Huella), dans la partie nord et Kerlouron, Carman, Kergouesnou et Le Moguer dans la partie sud du territoire communal.
ToponymieModifier
Le nom de la commune en breton est Kerniliz[réf. souhaitée].
Communes limitrophesModifier
HistoireModifier
Préhistoire et AntiquitéModifier
Au nord du finage communal de Kernilis, la limite communale avec Saint-Frégant est formée par l'ancienne voie romaine (actuelle D 32) allant de Vorgium (Carhaix) et Vorganium (Kerilien en Plounéventer) à Plouguerneau (Tolente ?) dont l'ancienneté est attestée par la borne milliaire de Kerscao. Des traces d'installation gallo-romaine ont été découvertes à Kerbrat-Huella, à Kersuland et à Tréverroc[1].
L'emplacement de la croix antique de Croas ar Justiçou, dont le nom indique l'endroit où les seigneurs de Penmarc'h (dans la commune de Saint-Frégant) rendaient la justice, correspond à un ancien carrefour antique : vers l'Est, un très ancien chemin qui se dirige en ligne droite vers Lesneven et qui porte dans la tradition locale nom de "voie romaine" et qui passe par d'anciens centres paroissiaux (Guicquelleau, Lannuchen, Élestrec) même si ceux-ci sont désormais délaissés ; vers l'ouest, une ligne continue de talus débouche, dans la commune de Kernilis, sur une voie dénommée en breton Streat Hir (« Chemin long ») et mène jusqu'à l'établissement gallo-romain de Kerbrat-Huella, dans la commune de Kernilis ; un troisième chemin, vers le nord-ouest, va en direction du château de Penmarc'h. D'autres traces actuelles de l'ancienne cadastration antique existent ; des traces toponymiques aussi : par exemple de nombreux champs portent le nom de An Nemeur, déformation du breton An Hent Meur ("La Grand Route")[2].
La borne milliaire de Kerscao (Musée départemental breton de Quimper).
Étymologie et originesModifier
Le nom de la paroisse puis celui de la commune est breton. Il provient de la contraction de Ker an Ilis signifiant « le village de l'église »[3].
La paroisse de Kermavan faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de sainte Anne. Elle avait comme trève Lanarvily. Elle est issue d'un démembrement de la paroisse primitive de Plouguerneau.
- avant le XVe siècle : transfert du centre paroissial vers Kernilis
- 1790 : érection en commune
Moyen ÂgeModifier
Le château fortifié de Kermavan (Kermarvan) ou Carman, implanté au lieu-dit Kermaguam (Kervaon en breton) sur la rive droite de l'Aber Wrac'h, a été depuis le XIIIe siècle et jusqu'en 1560 la résidence principale de la famille noble des Kermavan, une des plus puissantes familles de la vicomté de Léon, et la plus puissante de l'archidiaconé du Kemenet-Ily ; elle exerçait sa juridiction d'abord à Kernilis, puis à Plouguerneau et à Lannilis, et avait dans son ressort les paroisses de Kernilis, Plouguerneau, Lannilis, Kerlouan, Guissény, Landéda, Plouvien, Plouider, Plounéour et Loc-Brévalaire. Au XIIIe siècle, les seigneurs de Kermavan annexèrent la seigneurie de Seizploué, située en Plounévez-Lochrist (laquelle devint au XVIIe siècle le marquisat de Maillé). Alain de Kermavan, né en 1195 et mort en 1263, fut inhumé dans le chœur de l'église du prieuré de Lochrist[4].
Mais la famille de Carman habita par la suite principalement au château de Lesquelen en Plabennec, lequel prit progressivement le nom de Kermavan, nom qui se transforme au XVIe siècle en Kerman et au XVIIe siècle en Carman[5]. Les armoiries de la famille de Carman sont représentées sur un vitrail de la chapelle de Saint-Jean-Balanant à Plouvien[6].
Époque moderneModifier
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Quernilis [Kernilis] de fournir 20 hommes et de payer 131 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[7].
Révolution françaiseModifier
En mars 1793, Kernilis fit partie, avec Guissény, Plounéventer, Ploudaniel, Plouguerneau et Kerlouan, des communes condamnées à payer en tout 40 600 livres de dédommagement pour s'être rebellée contre le gouvernement républicain[8] (Kernilis et Lanarvily eurent à payer 500 livres[9]).
Politique et administrationModifier
Liste des mairesModifier
JumelagesModifier
Le bonhomme en Alsace.
HéraldiqueModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].
En 2016, la commune comptait 1 466 habitants[Note 1], en augmentation de 5,62 % par rapport à 2011 (Finistère : +0,93 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
MonumentsModifier
ÉvénementsModifier
NaissancesModifier
DécèsModifier
Voir aussiModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- http://fr.topic-topos.com/kernilis
- René Sanquer et Patrick Galliou, Le « château » gallo-romain de Keradennec en Saint-Frégant (Finistère), revue Annales de Bretagne, année 1969, volume 76, n° 76-1, pages 177-187
- Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne : plus de 1200 noms expliqués, Christine Bonneton Éditeur, , 231 p. (ISBN 2-86253-283-5), p. 160
- Jean-Paul Soubigou, Le Léon dans la Bretagne des Xe-XIe siècles, "Annales de la Bretagne et des Pays de l'Ouest", 2013, consultable https://abpo.revues.org/2668
- http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/sonj/Lezhisto.htm
- René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 7,BROU-CARN", 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58176362/f462.image.r=Plouvien.langFR
- >"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
- Charles-Laurent Marie, "Histoire de la Bretagne républicaine depuis 1789 jusqu'à nos jours", 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57656266/f151.image.r=Ploun%C3%A9venter.langFR
- Prosper Levot, "Histoire de la ville et du port de Brest pendant la Terreur", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96132324/f88.image.r=guiss%C3%A9ny?rk=3326196;4
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.