Kaya (musicien)

musicien mauricien
Kaya
Description de cette image, également commentée ci-après
Kaya en 1997
Informations générales
Nom de naissance Joseph Réginald Topize
Naissance
Roche-Bois, Ile Maurice
Décès (à 38 ans)
Port-Louis, Ile Maurice
Genre musical Reggae, seggae
Instruments Guitare
Années actives De 1989 à 1999
Site officiel http://ilemauricekaya.free.fr

Kaya, de son vrai nom Joseph Réginald Topize, est un chanteur mauricien et le créateur du seggae. Né à Port-Louis dans le quartier de Roche-Bois le , et tué par la police aux casernes centrales de Port-Louis à l'âge de 38 ans le , à l'île Maurice.

Biographie modifier

Joseph Réginald Topize est né dans une famille de 5 enfants. Son père, pêcheur, le place sous tutelle d'un de ses oncles. À 8 ans, il trouve du travail pour subvenir à ses besoins.

Kaya préférait taper sur des boîtes de conserve plutôt que de jouer au foot. Bob Marley deviendra son idole, le nom « Kaya » vient du nom d'un des albums de Bob. Il réunit des amis à lui de Roche-Bois et crée un groupe appelé Racinetatane. En quelques années, Kaya devient connu dans tout l'océan Indien.

Décès modifier

Après avoir fumé un joint de gandia (appellation locale de la marijuana) sur scène, le à Rose Hill, durant un concert organisé par le parti d'opposition « Mouvement républicain » pour la dépénalisation de la marijuana, il est emprisonné deux jours plus tard, à la suite de la publication polémique des journaux L'Express et Le Mauricien, qui interpellent le gouvernement mauricien sur le fait qu'il laisse en liberté un chanteur qui a fumé publiquement de l'herbe (ce que Kaya faisait à chaque concert...)[1]. Emprisonné à "Alcatraz", la prison de sinistre réputation (L'Ile Maurice était à cette époque l'un des pays qui comptait le plus grand nombre de dècés suspects en détention, notamment dans cette prison), sa caution est fixée à 10000 Roupies, que sa femme rassemble juste à temps le vendredi 19, mais le juge qui doit valider sa libération a décidé de partir en WE plus tôt ce jour-là... Kaya passera donc le WE en prison[1].

Il est retrouvé mort le , tôt le matin, dans sa cellule des casernes centrales à Port-Louis, dans des circonstances qui font polémique[1]. Il serait mort d'une fracture du crâne selon les sources officielles [2],[1], Une blessure qu'il se serait lui-même faite en se tapant la tête contre les murs, et ce « dans un moment de grande excitation » selon la police [3]. Il a malgré lui servi d'étincelle à un mouvement de révolte violent, qui bouleversa profondément le pays[1].

Pour apaiser les tensions, le gouvernement ordonne une enquête judiciaire qui, malgré le rapport du médecin légiste, le Dr Ramstein, qui conclut à un décollement du cerveau à la suite de violences extrêmes, de témoignages absurdes des gardiens chargés de sa cellule (notamment le gardien Ramdin, qui affirme avoir retrouvé le corps de Kaya avec les pieds à l'extérieur d'une cellule fermée, et la tête contre le mur opposé, à plus de 3 m des pieds), servira à classer l'affaire sans engager de poursuites. Les vraies circonstances de la mort de Kaya ne sont toujours pas éclaircies aujourd'hui et ses assassins sont en liberté.

Le jour de son enterrement beaucoup de Mauriciens et de Mauriciennes se sont réunis près de lui pour lui rendre un hommage. On a pu entendre des chansons de lui dans l'église chantées par les gens venus l'acclamer.

Influence modifier

Kaya est considéré comme celui qui a inventé le seggae. Il a influencé de nombreux artistes mauriciens, comme OSB (Otentik Street Brothers), groupe de reggae, seggae et ragga mauricien qui lui dédie la chanson "Respect Pou Kaya" ("hommage et respect à Kaya" en créole) sur l'album "Noukila".

Kaya a aussi donné beaucoup d'espoir à la population mauricienne en ce qui concerne la musique surtout pour la jeunesse qui va être encouragée vers cette culture musicale.

Vie Personnelle modifier

Kaya était mariée à Véronique Topize avec qui il avait deux enfants Azaria et Lumiah.

Discographie modifier

Littérature modifier

  • Nicolas Cavaillès, Le Mort sur l’âne, éditions du Sonneur, , 128 p. (ISBN 9782373850741) évoque le chanteur seggae Kaya, victime d'une bavure policière qui révolutionne l'île.

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Lee Hélène, « Kaya mort, Maurice à vif : la mort en prison du chanteur rasta, dimanche dernier, déclenche émeutes et pillages dans l'île », sur liberation.fr, (consulté le )
  2. https://www.youtube.com/watch?v=_60vbBCyxa4
  3. oly, « Pr02/Décès Kaya Réunion », sur ilemauricekaya.free.fr (consulté le ).

Liens externes modifier

Voir aussi modifier