Katie Edith Gliddon

aquarelliste et suffragette britannique
Katie Edith Gliddon
Portrait probable de Katie Edith Gliddon à l'encre et au pinceau par Walter Sickert (v. 1912).
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
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Katie Edith Gliddon ( - ) est une aquarelliste et suffragette britannique. Elle est membre de la Women's Social and Political Union (WSPU} pour laquelle elle fait campagne pour laquelle elle est emprisonnée à la prison de Holloway en 1912. Spécialisée dans la peinture de fleurs, dans ses dernières années, elle est professeure de peinture et de dessin.

Premières années modifier

 
Katie Gliddon est le modèle de In an Alcove (1902) de sa parente et compagne suffragette Helen Margaret Spanton (en).

Gliddon est née à Twickenham dans le Middlesex en 1883, fille de Margaret Martha née Lelean (1860-1941) et Aurelius James Louis Gliddon (1857-1929), pasteur de l'United Reformed Church (1882-1884) et homéopathe[1]. Le recensement de 1911 le classe comme marchand général et courtier d'investissement et Katie Edith comme artiste, comme elle a étudié à la Slade School of Fine Art de 1900 à 1904 sous la direction de Frederick Brown et Henry Tonks[2]. Sa sœur cadette Gladys Evelyn Gliddon (1886-1969) est également inscrite comme artiste[2]. Son jeune frère, le lieutenant Maurice Gliddon MC (1892-1917) est tué au combat pendant la Première Guerre mondiale[3],[4].

Activités militantes modifier

 
La cellule de prison de Katie Gliddon dans la prison de Holloway - dessinée par elle en 1912 dans son exemplaire de The Poetical Works of Percy Bysshe Shelley.

Gliddon rejoint la branche de Croydon de la Women's Social and Political Union (WSPU) vers 1910, à peu près au même moment où son frère Cuthbert Paul Gliddon agit comme organisateur de la Men's League for Women's Suffrage. Il fait campagne sous le nom de « Charles Gray » pour préserver ses parents tandis qu'elle-même utilise le pseudonyme de « Catherine Susan Gray », pour la même raison. En 1911, elle publie des articles sur le droit de vote des femmes dans plusieurs journaux[2]. La société Davis & Langdale, basée à New York, répertorie une peinture à l'encre et au pinceau intitulée Gliddon de l'artiste Walter Sickert vers 1912, qui dépeint presque certainement Katie Gliddon car elle connaissait la sœur de Sickert, Helena Swanwick, qui était également militante pour le suffrage féminin[5]. De plus, Gliddon et Sickert étaient tous deux membres du New English Art Club.

En , dans le cadre de sa participation à la campagne de bris de vitres de la WSPU, elle brise la fenêtre du bureau de poste de Wimpole Street et est arrêtée et condamnée à deux mois de prison avec travaux forcés à la prison de Holloway[2], peine qu'elle purge en mars et avril 1912[6]. S'attendant à être emprisonnée pour ses actions, Gliddon a cousu des crayons dans le col de son manteau et les a utilisés pour écrire et illustrer un journal intime de la prison en marge de son exemplaire des Œuvres poétiques de Percy Bysshe Shelley[2] Dans son journal, elle évoque le sort de jeunes femmes emprisonnées, non pour leurs activités militantes, mais parce qu'elles sont prostituées[2]. La peine de travaux forcés de Gliddon est la couture et elle écrit dans son journal de prison qu'elle a délibérément mal cousu[7]. Elle ne participe pas aux grèves de la faim des suffragettes[2].

Dernières années modifier

Après la Première Guerre mondiale, Gliddon devient une aquarelliste à succès, spécialisée dans la peinture de fleurs[8], exposant à la Royal Academy of Arts, au New English Art Club, à la Society of Women Artists et à la Royal Society of Painters in Water Colors, entre autres galeries[6],[9]. En 1927, elle illustre le French Poetry for Children par Archibald Watson Bain[10]. En 1939, elle vit à Woking, dans le Surrey, où elle travaille comme professeure de dessin[11].

Après une carrière de professeur d'art, elle prend sa retraite au 10 Southey Road à Worthing dans le Sussex de l'Ouest, ville où elle meurt en 1967 à l'âge de 84 ans[12]. Elle est amie et parente de la suffragette Helen Margaret Spanton (en). Elle ne s'est jamais mariée. Ses papiers, dessins et son journal intime de prison sont donnés par ses neveux à la Women's Library[13].

En 2019, le musée de Croydon a organisé une exposition pour commémorer sa vie et son lien avec la ville[14].

Références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Katie Edith Gliddon » (voir la liste des auteurs).
  1. History of Twickenham United Reformed Church - Twickenham United Reformed Church website
  2. a b c d e f et g Anne Schwan, « ‘Bless the Gods for my pencils and paper’: Katie Gliddon's prison diary, Percy Bysshe Shelley and the suffragettes at Holloway », Women's History Review, vol. 22, no 1,‎ , p. 148-167 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Maurice Gliddon MC - Surrey in the Great War: A County Remembers - A Surrey Heritage (Surrey County Council) project
  4. Lieutenant Maurice Gliddon, Royal Field Artillery - The National Archives
  5. Portrait of 'Gliddon by Walter Sickert - Davis & Langdale Company, Inc
  6. a et b Papers of Katie Edith Gliddon - Women's Library Archives
  7. Elizabeth Chapman, "The Women’s Library Moves: Deeds Not Words", (2013). Proceedings of the Charleston Library Conference - Purdue University
  8. Artwork of the Month - November 2007: Flowers by Miss Katie Edith Gliddon - Guernsey Museum at Candie - States of Guernsey: Culture and Heritage database
  9. Jane Johnson & Alan Greutzner, The Dictionary of British Artists, 1880-1940: British Artists (vol.5), Antique Collectors' Club Ltd, 1980, (ISBN 0902028367) ; Royal Academy Exhibitors 1905–1970: Royal Academy Exhibitors, 1905-1970: A Dictionary of Artists and Their Work in the Summer Exhibitions of the Royal Academy of Arts, vol. 3, (Wakefield: EP Publishing)
  10. Archibald Watson Bain, (1927) French Poetry for Children, illustrated by Katie Gliddon (London: Macmillan)
  11. 1939 England and Wales Register for Katie E Gliddon: Surrey, Woking UD - Ancestry.com.
  12. England & Wales, National Probate Calendar (Index of Wills and Administrations), 1858-1995 for Katie Edith Gliddon 1967- Ancestry.com.
  13. « Women's Library Gliddon, Katie (b.1883) », Women's Library, màj 2009 (consulté le )
  14. 'New exhibition celebrates legacy of inspirational Croydon suffragette' - Your Croydon: Newsletter of Croydon Council - 10 janvier 2019.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Anne Schwan, « ‘Bless the Gods for my pencils and paper’: Katie Gliddon's prison diary, Percy Bysshe Shelley and the suffragettes at Holloway », Women's History Review, vol. 22, no 1,‎ , p. 148-167 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes modifier