Karim Ouchikh

homme politique français
Karim Ouchikh
Karim Ouchikh en 2015.
Fonctions
Vice-président
Conseil national de la résistance européenne (en)
depuis
Conseiller régional d'Île-de-France
Mandature 2015-2021 des régions de France (d)
Val-d'Oise
depuis le
Conseiller municipal
Gonesse
depuis le
Président
Souveraineté, identité et libertés
depuis
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Autres informations
Religion
Parti politique
PS (1995-2005)
RIF (2008-2011)
SIEL (depuis 2011)
Membre de
Conseil national de la résistance européenne (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Karim Ouchikh, né le à Saint-Maurice (Val-de-Marne), est un avocat et homme politique français.

Élu vice-président du RIF en 2008, il participe en 2011 à la fondation du SIEL, dont il est le président depuis 2014 et qui gravite autour du Front national jusqu'en 2016. Il se rallie à Éric Zemmour pour l'élection présidentielle de 2022.

Biographie modifier

Formation modifier

D'origine algérienne (Kabylie), Karim Ouchikh naît au sein d'une famille modeste, installée en France depuis les années 1960. Son père est fraiseur et sa mère femme de ménage. Il grandit dans une cité HLM de la banlieue de Gonesse, où la gauche réalise des scores importants.

En 1990, il est enregistré auprès de l’ordre des avocats de Paris[1] et fait partie des avocats défendant les victimes de l'accident du Concorde à Gonesse en 2000[2].

Débuts à gauche modifier

En 1995, il entre au Parti socialiste et devient membre de l'équipe municipale du député-maire Jean-Pierre Blazy. En désaccord avec la gauche sur les questions européennes et sociales, il quitte le PS au milieu des années 2000[3], après avoir soutenu lors du congrès de 2005 la motion Pour une alternative de gauche[4].

Évolution à l'extrême droite modifier

 
Karim Ouchikh et Renaud Camus, en 2019.

En 2008, il rejoint le Rassemblement pour l'indépendance et la souveraineté de la France (RIF), dont il devient le vice-président, puis participe à la création du parti Souveraineté, identité et libertés en 2011. Après la démission de Paul-Marie Coûteaux en 2014, il est élu président par intérim du SIEL. Enfin, le 25 octobre, un nouveau congrès l'élit comme nouveau président[5]. Il est administrateur du Rassemblement bleu Marine[6] et conseiller à la culture de la présidente du Front national[7].

Lors des élections régionales de 2015, il est élu sur la liste du Front national conduite par Wallerand de Saint-Just en Île-de-France[8]. En vue de l'élection présidentielle de 2017, il « soutient la candidature de Marine Le Pen tout en regardant avec bienveillance celle de Renaud Camus »[9], et soutient également Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, à la primaire présidentielle des Républicains[10]. Toutefois, dénonçant « la volonté hégémonique de Florian Philippot », le SIEL met fin à son alliance avec le FN au sein du Rassemblement bleu Marine en [11],[12].

Il est notamment conseiller municipal et d'agglomération de Gonesse et conseiller régional d'Île-de-France[13]. Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise invalide ses comptes de campagne municipale le pour justification tardive de certaines factures. Le Conseil d'État invalide cette décision en , permettant ainsi le remboursement de ses frais de campagne[14]. En 2017, il est candidat dans la neuvième circonscription du Val-d'Oise[15]. Il finit 13e avec 0,7 % des voix[16].

Le , depuis Colombey-les-Deux-Églises, il annonce, avec Renaud Camus, la fondation du Conseil national de la résistance européenne[17].

 
Couverture de Lettre aux Européens (2019).

Pour les élections européennes de 2019, Karim Ouchikh fonde la liste « La Ligne claire », conjointement avec Renaud Camus. À cette occasion, les deux hommes publient une Lettre aux Européens, dans laquelle ils font cent une propositions, qu'ils résument ainsi : « L'Europe, il ne faut pas en sortir, il faut en sortir l'Afrique. Jamais une occupation n'a pris fin sans le départ de l'occupant. Jamais une colonisation ne s'est achevée sans le retrait des colonisateurs et des colons. La Ligne claire, [...] c'est celle qui mène du ferme constat du grand remplacement [...] à l'exigence de la remigration »[18]. En raison de la diffusion d'une photo où apparaît une membre de la liste La Ligne claire devant une croix gammée, Renaud Camus annonce qu'il retire son soutien à cette liste, sans qu'il soit possible de la retirer formellement. Karim Ouchickh continue quant à lui de faire campagne pour La Ligne claire, qui obtient finalement 1 578 voix en France, soit 0,01 % des suffrages exprimés, sans avoir mis à disposition des bulletins dans les bureaux de vote.

Convictions religieuses modifier

Membre d'une famille musulmane peu pratiquante, il se convertit au catholicisme sous le pontificat du pape Jean-Paul II, après avoir été touché par la foi des participants aux Journées mondiales de la jeunesse, en 1997. Baptisé par le père Philippe Dorizon, il reçoit ensuite la confirmation de Mgr Jean-Yves Riocreux. Il affirme avoir acquis durant son catéchuménat « un indispensable enseignement spirituel » mais aussi avoir découvert « une civilisation chrétienne dont [il] ne soupçonnait que très peu auparavant la richesse infinie »[3].

En , il fonde l'association SOS-Églises de France, destinée à lutter pour la défense du patrimoine chrétien de la France[19].

Ouvrage modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Actes-Types.com, « OUCHIKH Karim - Avocat à Paris 8ème Arr. 75008 (Paris) », sur annuaire.actes-types.com (consulté le ).
  2. Vincent Nouzille, « Les non-dits d'une catastrophe », L'express,‎ , P1 (lire en ligne)
  3. a et b Guillaume de Tanoüarn, « Avec Karim Ouchikh », Monde & Vie, no 921,‎ , p. 22-23 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Laurent de Boissieu, « Souveraineté, Identité et Libertés (SIEL) », sur france-politique.fr.
  5. Nouveau président pour le SIEL, parti satellite du FN, RTL, 25 octobre 2014.
  6. Ségolène de Larquier, « Ces musulmans séduits par le FN », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Abel Mestre, « Qu'est-ce que le SIEL, le parti d'extrême droite de la nouvelle secrétaire nationale de l'UMP ? », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  8. « Résultats des élections régionales 2015 : Liste Front National - Élus de la liste conduite par M. Wallerand DE SAINT JUST », sur interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  9. Karim Ouchikh, « Communiqué du SIEL sur la candidature de Renaud Camus aux élections présidentielles de 2017 », sur siel-souverainete.fr, (consulté le ).
  10. Ellen Salvi, « Avec Jean-Frédéric Poisson, l’extrême droite s’incruste dans la primaire LR », sur Mediapart, (consulté le ).
  11. « Le Siel met fin à son alliance avec le Front national », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. AFP, « Politique. Le Siel met fin à son alliance avec le FN », Ouest-France.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Gonesse : le compte de campagne de Karim Ouchikh devant le Conseil d'Etat », sur Comptes publics, (consulté le ).
  14. Anne Collin, « Gonesse : Karim Ouchikh sera bien remboursé de ses frais de campagne des municipales », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « En effet, la plus haute juridiction administrative vient d’annuler le jugement du tribunal administratif de Cergy-Pontoise du 27 octobre 2014, qui avait invalidé ses comptes. »

  15. « Résultats des élections législatives 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  16. 9ÈME CIRCONSCRIPTION DU VAL-D'OISE, Le Monde
  17. « À propos », Conseil National de la Résistance Européenne,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Renaud Camus, tête de liste aux européennes », Valeurs Actuelles,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. Anne Le Pape, « Naissance de SOS Églises de France », Présent,‎ (lire en ligne, consulté le ).