Julien Daoust

comédien, metteur en scène, dramaturge et directeur de troupe de théâtre québécois
Julien Daoust
Julien Daoust vers 1900
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
MontréalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Julien Daoust, né à Saint-Polycarpe (Québec) le et mort à Montréal le à l'âge de 77 ans, est un comédien, dramaturge, régisseur et directeur de troupe de théâtre québécois.

Biographie modifier

Julien Daoust commence sa carrière à dix-huit ans au théâtre Bijou de Montréal[1] et joint rapidement la troupe de Blanche de la Sablonnière avec laquelle il joue, au courant des décennies 1880 et 1890, à Montréal, à Québec et jusque sur des scènes de la Nouvelle-Angleterre. À la fin des années 1890, Julien Daoust joue même sur les scènes francophones de New York[2].

Le soir du 12 août 1900, Julien Daoust fonde le premier théâtre français professionnel à Montréal, le Théâtre National Français (aujourd'hui Le National). Directeur ambitieux, son théâtre connaît rapidement des difficultés financières, notamment en raison de l'extravagance de sa production de Faust de Goethe[3]: « Dès le 9 septembre [1900], Daoust dut transmettre à Georges Gauvreau les destinées du théâtre[1]. »

En février 1906, Julien Daoust épouse la très populaire comédienne Bella Ouellette. Le couple se sépare en 1915. En 1917, Daoust rencontre la comédienne Ella Duval, avec laquelle il aura sept enfants[4].

Dans sa carrière, Julien Daoust a écrit une trentaine de pièces originales ou adaptées de romans populaires et certaines lui valent d'énormes succès populaires; Daoust est l'un des artistes dramatiques montréalais les plus couronnés de succès du premier quart du XXe siècle. Son drame biblique La Passion, coécrit avec Germain Beaulieu, représenté entre les 3 mars et 5 avril 1902 au Monument National, a su attirer près de 40 000 spectateurs[5]. Les échos de ce succès sont tels que le producteur américain Oscar Hammerstein voyage jusqu'à Montréal pour voir la pièce et acheter à Julien Daoust et Germain Beaulieu les droits de traduction de La Passion[6],[a].

Le Triomphe de la croix, créée en , est la seule pièce publiée de Julien Daoust[7]. Ce texte a été joué les semaines précédant Pâques chaque année jusqu’à la Seconde Guerre mondiale[8]. Les pièces Le Chemin des larmes et La Conscience d'un prêtre méritent aussi d'être nommées parmi ses grands succès[réf. nécessaire].

Le fonds d'archives de Julien Daoust est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[9].

Honneurs modifier

Le 25 avril 1941, Gratien Gélinas anime, au Théâtre National, une soirée hommage au dramaturge[10].

Le , le ministre des affaires culturelles du Québec, Jean-Noël Tremblay, et le directeur général du Théâtre et Conservatoire d'art dramatique, Guy Beaulne, dévoilent une plaque commémorative à l'entrée du Théâtre National, fondé par Daoust[11].

Œuvres[9] modifier

Œuvres de théâtre modifier

  • La Passion, coécrite avec Germain Beaulieu (1902)
  • Le Triomphe de la Croix (1903)
  • Le Précurseur (1903)
  • Une Rose canadienne (1904)
  • La Fin du Monde, coécrite avec Germain Beaulieu (1907)
  • Les Trois mariés (1911)
  • La Conscience d'un prêtre (1915)
  • Le Chemin des Larmes (1917)
  • La Création du Monde (1915)
  • Évangéline (1925)
  • Tourbillon social ou Justice Éternelle (1931)
  • Ste-Thérèse de l'Enfant-Jésus (1933)

Revue modifier

  • La Belle Montréalaise (1913)

Sources modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Si cette monographie n'est pas signée, Jean Cléo Godin l'attribue à Albert Ratel de Rostand. Jean Cléo Godin, « De la passion des archives aux archives de La Passion », L’Annuaire théâtral : revue québécoise d’études théâtrales, no° 17 (1995), p. 27, note infrapagnale.

Références modifier

  1. a et b Jean Béraud, 350 ans de théâtre au Canada français, Ottawa, Le Cercle du livre de France, , 316 p. (lire en ligne), p. 94
  2. Fonds Julien-Daoust (MSS103), MSS103-S2-SS1-D14, Montréal, Bibliothèque et archives nationales du Québec (BAnQ) (lire en ligne)
  3. Denis Carrier, Le Théâtre National 1900-1923: histoire et évolution (Thèse de doctorat), Québec, Université Laval, , p. 37
  4. Nos origines
  5. Jean-Marc Larrue, « Les véritables débuts de la revue québécoise : anatomie d’un triomphe », L’Annuaire théâtral : revue québécoise d’études théâtrales, no 3 (1987), p. 39.
  6. Anonyme, Un artiste canadien, Julien Daoust, Montréal, Imprimerie Alphonse Pelletier, , 14 p.
  7. Julien Daoust, Le Triomphe de la Croix, Montréal, Édouard Garant,
  8. La Vie littéraire au Québec, 1895-1918, Sous la direction de Denis Saint-Jacques et Maurice Lemire, Presses de l'Université Laval, 1905, p. 146.
  9. a et b « Advitam - Bibliothèque et Archives nationales du Québec », sur advitam.banq.qc.ca (consulté le )
  10. « Soirée de gala offerte par les artistes de Montréal à Julien Daoust »  , sur BAnQ Numérique, (consulté le )
  11. « Hommage à Julien Daoust »  , sur numerique.banq.qc.ca, La Presse, (consulté le ), p. 12

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