Julie Hayden

enseignante afro américaine
Julie Hayden
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Walden University (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Julie Hayden, aussi appelée Julia Hayden, est une enseignante afro-américaine[1], née vers 1857 et assassinée le , à l'âge de 17 ans, par des membres de la White League, juste après sa prise de fonction dans une école d'enfants afro-américains au Tennessee.

Biographie modifier

Julie Hayden grandit à Spring Hill, dans le comté de Maury, au Tennessee[2],[3]. Elle est scolarisée au Central Tennessee College (en) de Nashville, qui accueille des étudiants noirs se destinant à l'enseignement[2].

Hayden quitte Nashville et se rend à Hartsville dans le comté de Trousdale pour « instruire la population noire »[4],[2]. À cette époque, enseigner la lecture aux Noirs est « interprété comme un défi envers le contrôle des Blancs »[4].

Hayden prend une pension chez le couple Emery et Pink Lowe[5]. Trois jours après son arrivée à Hartsville, le 21 août à 2 heures du matin, des membres de la White Man's League envahissent le logement des Lowe, poursuivent Hayden dans les pièces puis la tuent en lui tirant dessus[2],[4],[5]. D'après Harper's Weekly, « ses assassins se sont enfuis et la mort de Julia Hayden ne sera sans doute jamais vengée, sauf si la nation se mobilise pour éradiquer la White Man's League »[4],[2].

En août 1874, le journal Republican Banner annonce que le surintendant de l'instruction publique, le colonel John Fleming, a demandé à Robert S. Smith, surintendant du comté de Trousdale, de lui communiquer un rapport sur cet assassinat[6]. En septembre 1874, les citoyens noirs de Spring Hill, où vit la famille de Hayden, déposent une demande officielle auprès de John Calvin Brown (gouverneur du Tennessee) pour réclamer une enquête et l'arrestation des assassins[5].

Des accusations visent Pat Lyons et J. Bowen Saunders[5]. Lors du procès, Saunders reconnaît avoir tué deux personnes noires[7]. En octobre 1874, les deux accusés sont libérés sous caution pour un montant de 3 500 dollars[8].

D'après Alan Friedlander et Richard Allen Garber, Julie Hayden devient ensuite « une icône de la violence dans les États du Sud »[9].

Références modifier

  1. « Julia Hayden, Teacher, Murdered », The New Northwest,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d et e « Louisiana and the Rule of Terror », Harper's Weekly,‎ , p. 813 (lire en ligne)
  3. « Julia Hayden, Teacher, Murdered », The New Northwest (en),‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d Michael D. Harris, Colored pictures : race and visual representation, Chapel Hill, University of North Carolina Press, , 58-60 p. (ISBN 0-8078-2760-6, OCLC 50006525, lire en ligne)
  5. a b c et d « The Hayden Assassination », The Tennessean,‎ (lire en ligne)
  6. « The Murder of Julie Hayden », Republican Banner,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  7. « Crime in Tennessee », The Weekly Clarion, Jackson, Mississippi,‎ , p. 1
  8. « Notes and Comments », St. Albans Messenger (en),‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  9. Alan Friedlander et Richard Allan Gerber, Welcoming Ruin: The Civil Rights Act of 1875, BRILL, (ISBN 978-90-04-35914-7, DOI 10.1163/9789004384071_007, lire en ligne)