Judith d'Évreux

noble normande
Judith d'Evreux
Titre de noblesse
Comtesse consort de Sicile (d)
-
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
Famille
Père
Guillaume d'Évreux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Hadvise d'Echauffour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Roger Devereux (en)
Guillaume Devereux (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Roger Ier de Sicile (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Mathilde de Hauteville (d)
Emma de Hauteville (d)
Adelise de Sicile (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Judith d'Évreux (née vers 1040 et morte en 1076) est une aristocrate normande, comtesse de Sicile.

Biographie modifier

Judith est la fille de Guillaume d'Évreux et d'Hawise de Giroie, veuve de Robert Ier de Grantmesnil[1]. Guillaume d'Évreux est le cousin germain de Guillaume le Conquérant[2], et sa mère la fille de Giroie, un riche baron normand[3],[4].

Son demi-frère Robert de Grandmesnil, abbé de Saint-Évroult, est son tuteur[5]. Après une querelle avec le duc Guillaume en , Robert fuit la Normandie avec Judith, son frère et sa sœur, et part à Rome[5]. Il se tourne vers Robert Guiscard, duc de Calabre, qui l'invite, lui et ses moines, à s'installer dans la région[6]. Le frère du duc, Roger, futur conquérant de la Sicile musulmane, vient à la rencontre de Judith de Normandie, et la prend en mariage en , à Mileto[5].

Roger poursuit sa campagne en Sicile[7]. En 1062, Judith le rejoint à Troina[8]. Une troupe de Grecs attaque le camp normand en l'absence de Roger pour tenter d'emprisonner la comtesse Judith et ainsi obtenir le départ des Normands[8]. La garnison résiste jusqu'au retour de Roger[8]. Pendant quatre mois, les Normands affrontent, dans le froid et un certain dénuement, les Grecs rejoints par des Sarrasins. L'armée de Roger parvient finalement à reprendre le contrôle de Troina[9]. Alors que Roger repart sur le continent pour obtenir des renforts[10], Judith prend le commandement de la citadelle[10].

En 1071, Roger obtient du pape la création du comté de Sicile, à la suite de quoi Judith devient comtesse de Sicile. Elle meurt en Sicile en 1076[11],[12].

Descendance modifier

Judith et Roger ont quatre filles :

  1. Flandrine, promise ou mariée à Hugues de Gercé, jeune chevalier peut-être originaire de Jarzé ;
  2. Mathilde de Hauteville, mariée au comte Robert d'Eu qui, répudiée, se remarie au comte Raymond IV de Toulouse ;
  3. Adelise (ou Adelicia), mariée en 1086 à Henri de Monte Sant'Angelo, puissant baron normand d'Apulie ;
  4. Emma († 1120), brièvement fiancée à Philippe Ier de France ; mariée d'abord à Guillaume VI, comte d'Auvergne puis à Rodulf, comte normand de Montescaglioso.

Notes et références modifier

  1. Detlev Schwennicke, Europäische Stammtafeln: Stammtafeln zur Geschichte der Europäischen Staaten, Neue Folge, Bande II (Marburg, Allemagne: J. A. Stargardt, 1984), Tafel 79.
  2. John Julius Norwich, Les Normands dans le Sud 1016-1130 (Londres: Solitaire Livres, 1981), p. 146.
  3. Orderic dit que sa mère n'avait qu'une fille de son second mariage de William d'Évreux alors que plusieurs sources affirment qu'elle avait une sœur Emma.
  4. Orderic vital, L'Histoire Ecclésiastique de l'Angleterre et de la Normandie, trans.
  5. a b et c John Julius Norwich, Les Normands dans le Sud 1016-1130 (Londres: Solitaire Livres, 1981), p. 146-47.
  6. Les Normands en Europe, ed & trans.
  7. John Julius Norwich, Les Normands dans le Sud 1016-1130 (Londres: Solitaire Livres, 1981), p. 147.
  8. a b et c John Julius Norwich, Les Normands dans le Sud 1016-1130 (Londres: Solitaire Livres, 1981), p. 151.
  9. John Julius Norwich, Les Normands dans le Sud 1016-1130 (Londres: Solitaire Livres, 1981), p. 153.
  10. a et b John Julius Norwich, Les Normands dans le Sud 1016-1130 (Londres: Solitaire Livres, 1981), p. 156.
  11. John Julius Norwich, Les Normands dans le Sud 1016-1130 (Londres: Solitaire Livres, 1981), p. 278.
  12. Detlev Schwennicke, Europäische Stammtafeln: Stammtafeln zur Geschichte der Europäischen Staaten, Neue Folge, Bande II (Marburg, Allemagne: J. A. Stargardt, 1984), Tafel 206.