Juan Fernando López Aguilar

personnalité politique espagnole (1961-)

Juan Fernando López Aguilar
Illustration.
Juan Fernando López Aguilar, en 2015.
Fonctions
Président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures au Parlement Européen
En fonction depuis le
(4 ans, 9 mois et 5 jours)
Législature 9e
Prédécesseur Claude Moraes
Député européen
En fonction depuis le
(14 ans, 9 mois et 1 jour)
Élection 7 juin 2009
Réélection 25 mai 2014
26 mai 2019
Législature 7e, 8e et 9e
Groupe politique S&D
NI (entre avril et juillet 2015)
Député aux Cortes Generales

(1 an, 3 mois et 12 jours)
Élection
Circonscription Las Palmas
Législature IXe
Groupe politique Socialiste
Successeur Ángel Víctor Torres

(7 ans, 2 mois et 19 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Las Palmas
Législature VIIe et VIIIe
Groupe politique Socialiste
Successeur Juan Bernardo Fuentes
Ministre espagnol de la Justice
Grand notaire du Royaume

(2 ans, 9 mois et 25 jours)
Président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero
Gouvernement Zapatero I
Prédécesseur José María Michavila
Successeur Mariano Fernández Bermejo
Biographie
Nom de naissance Juan Fernando López Aguilar
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance Las Palmas de Grande Canarie (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Diplômé de Université de Grenade
Université complutense de Madrid
Université Tufts
Université de Bologne
Profession Universitaire

Juan Fernando López Aguilar
Ministres de la Justice espagnols

Juan Fernando López Aguilar, né le à Las Palmas de Grande Canarie, est un homme d'État espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Il est député européen depuis 2009.

Biographie modifier

Un universitaire multidiplômé modifier

Après avoir publié des caricatures à partir de 1977 dans le quotidien La Provincia - Diario de Las Palmas, il s'inscrit à l'université de Grenade. Il y obtient une licence de droit, qu'il complète par un diplôme identique de science politique et sociologie à l'université complutense de Madrid. Il adhère en 1983 au Parti socialiste ouvrier espagnol.

Il poursuit ensuite son cursus universitaire hors d'Espagne. À l'université Tufts, il obtient effectivement un master de droit et diplomatie ; à l'université de Bologne, il passe un doctorat de droit constitutionnel.

En 1989, il est recruté par l'université de Grenade pour occuper un poste de professeur titulaire de droit constitutionnel[1].

Collaborateur de cabinet modifier

Lorsque l'ancien président des Canaries Jerónimo Saavedra est nommé ministre des Administrations publiques, il choisit Juan Fernando López Aguilar pour être son directeur de cabinet le [2]. En , il intègre l'université de Las Palmas de Gran Canaria et accède au rang de professeur des universités[3].

Un remaniement orchestré en fait de Saavedra le nouveau ministre de l'Éducation et de la Science ; il conserve à ses côtés son directeur de cabinet[4].

En première ligne de la politique modifier

Après les élections anticipées de , il retourne dans le monde universitaire. Cependant, lors de l'élection régionale du 13 juin 1999, il est choisi par Saavedra comme coordinateur de la campagne électorale. Le résultat donne le Parti socialiste canarien-PSOE deuxième en sièges, troisième en voix et maintenu dans l'opposition.

Pour les élections législatives du 12 mars 2000, il est investi tête de liste dans la province de Las Palmas. Élu au Congrès des députés, il est brièvement porte-parole à la commission de la Justice et de l'Intérieur, ainsi que membre de la députation permanente[5]. En juillet suivant, le nouveau secrétaire général du PSOE José Luis Rodríguez Zapatero – avec qui il a fondé le collectif Nouvelle Voie – le nomme secrétaire aux Libertés publiques et au Développement autonomique du parti[6].

Ministre de la Justice modifier

Il est réélu au Congrès au cours des élections législatives du 14 mars 2004 et devient le suivant ministre de la Justice. À ce titre, il porte la loi autorisant le mariage pour les couples de personnes du même sexe.

Candidat à la présidence des Canaries modifier

Le , il est investi à l'unanimité par le comité exécutif régional du PSC-PSOE comme chef de file à l'élection régionale du 27 mai 2007 aux Îles Canaries, communauté autonome où les socialistes sont dans l'opposition depuis quatorze ans[7]. Il quitte le gouvernement le [8].

Le jour du scrutin, le PSC-PSOE totalise 322 833 voix, plus qu'aucun autre parti dans l'histoire de l'archipel ; ses 26 députés sur 60 au Parlement des Canaries sont le deuxième meilleur résultat dans la communauté autonome et pour les socialistes. Cependant, la Coalition canarienne, pour conserver la présidence, s'associe avec le Parti populaire (PP) et maintient le PSC-PSOE dans l'opposition[9]. Le , il est élu secrétaire général du Parti socialiste canarien-PSOE par 93 % des voix des délégués au congrès extraordinaire[10].

Il est élu secrétaire général du PSC-PSOE lors d'un congrès extraordinaire le , après le retrait anticipé de Juan Carlos Alemán. Il obtient alors le soutien de 92,97 % des voix des délégués du congrès[11].

Député européen modifier

Dès les élections législatives du 9 mars 2008, il revient à la politique nationale en se faisant réélire au Congrès des députés dans la province de Las Palmas. Il prend ensuite la présidence de la commission des Administrations publiques[12].

Sa réticence à accepter la candidature régionale en 2007 pourtant souhaitée par Zapatero, sa manière d'exercer l'opposition dans les Canaries et son absence prolongée de l'archipel en raison de ses fonctions nationales conduisent une partie des cadres socialistes régionaux à se regrouper au sein d'un secteur critique piloté par le président du PSC-PSOE Jerónimo Saavedra tout au long de l'année 2008 ; les critiques demandant à ce qu'il soit relevé du secrétariat général. Les tensions s'exacerbent au point que son vice-secrétaire général, aussi président du groupe parlementaire, Francisco Hernández Spínola, démissionne en de ses responsabilités[13],[14]. Seul candidat en lice, il est cependant confirmé comme secrétaire général lors du congrès de suivant mais avec 74,1 % des voix[11].

Aux élections européennes du 7 juin 2009, il est investi tête de liste du PSOE et se voit donc élu député au Parlement européen[15]. Il est ensuite désigné président de la commission des Libertés civiles, de la Justice et des Affaires intérieures[16], abandonne son mandat parlementaire national, et le secrétariat général du PSC-PSOE en [17].

Il est élu pour un nouveau mandat lors des élections européennes du 25 mai 2014.

Le , il est suspendu du groupe S&D au Parlement européen par mesure de précaution à la suite d'une plainte déposée par son ancienne épouse, Natalia de la Nuez, à son encontre pour violence conjugale. Il affirme être victime de « fausses allégations »[18],[19]. Il siège dès lors parmi les Non-inscrits au Parlement européen. Le , le Tribunal suprême classe l'affaire, considérant que Natalia de la Nuez n'avance aucune preuve[20],[21]. Le , il est réintégré par le PSOE et rejoint le même jour à nouveau le groupe S&D[22].

Notes et références modifier

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Juan Fernando López Aguilar » (voir la liste des auteurs).
  1. (es) « Resolución de 12 de diciembre de 1989, de la Universidad de Granada, por la que se nombra a don Juan Fernando López Aguilar Profesor titular de esta Universidad adscrito al área de conocimiento de «Derecho Constitucional». », Bulletin officiel de l'État du .
  2. (es) « Real Decreto 1331/1993, de 30 de julio, por el que se dispone el nombramiento, como Director del Gabinete del Ministro para las Administraciones Públicas, de don Juan Fernando López Aguilar. », Bulletin officiel de l'État du .
  3. (es) « Resolución de 28 de marzo de 1994, de la Universidad de Las Palmas de Gran Canaria, por la que se nombra, en virtud de concurso, a don Juan Fernando López Aguilar Catedrático de Universidad del área de conocimiento de «Derecho Constitucional». », Bulletin officiel de l'État du .
  4. (es) « Real Decreto 1187/1995, de 7 de julio, por el que se nombra Director del Gabinete del Ministro de Educación y Ciencia a don Juan Fernando López Aguilar. », Bulletin officiel de l'État du .
  5. (es) « López Aguilar, Juan Fernando », fiche biographique de la VIIe législature, site du Congrès des députés
  6. (es) « La dirección socialista, renovada casi al completo », El País, le .
  7. (es) « López Aguilar asegura que su programa de gobierno se basará en "la ley y la honestidad" », El País, le .
  8. (es) « Real Decreto 234/2007, de 9 de febrero, por el que se dispone el cese de don Juan Fernando López Aguilar como Ministro de Justicia. », Bulletin officiel de l'État du .
  9. (es) « La amarga victoria de López Aguilar en Canarias », El País, le .
  10. (es) « Zapatero promete un salario mínimo de 800 euros en 2013 », El País, le .
  11. a et b (es) « López Aguilar, reelegido líder de los socialistas canarios. », El País,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (es) « López Aguilar, Juan Fernando », fiche biographique de la IXe législature, site du Congrès des députés
  13. (es) C. Morote/AJ. Fernández, « Hernández Spínola presenta su dimisión por divergencias con Juan Fernando López Aguilar. », La Provincia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (es) ACN, « Saavedra dice tras la dimisión de Spínola que "los hechos me dan la razón de que había motivos para hablar". », Crónicas de Lanzarote,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (es) « López Aguilar será el candidato del PSOE al Parlamento Europeo », El País, le .
  16. « Juan Fernando López Aguilar – Historique des législatures », site du Parlement européen
  17. (es) « Pugna en el PSOE canario para sustituir a López Aguilar », El País, le .
  18. (es) Luis Ángel Sanz, « El PSOE expulsa temporalmente a López Aguilar del Grupo Socialista en Bruselas » [« Le PSOE exclut temporairement López Aguilar du groupe socialiste à Bruxelles »], sur elmundo.es, El Mundo, (consulté le )
  19. (es) E. García de Blas et R. Rincón, « El PSOE aparta a López Aguilar tras una denuncia de maltrato » [« Le PSOE écarte López Aguilar après une plainte pour mauvais traitement »], sur elpais.com, El País, (consulté le )
  20. (es) Manuel Marraco, « El Supremo archiva la querella contra López Aguilar por supuestos malos tratos » [« Le Tribunal suprême classe la plainte contre López Aguilar pour mauvais traitements présumés »], sur elmundo.es, El Mundo, (consulté le )
  21. (es) Reyes Rincón, « El Supremo archiva la causa por maltrato contra López Aguilar » [« Le Tribunal suprême clôt le dossier de maltraitance de López Aguilar »], sur elpais.com, El País, (consulté le )
  22. (es) « El PSOE readmite a López Aguilar tras la acusación de malos tratos » [« Le PSOE réadmet López Aguilar après l'accusation de mauvais traitements »], sur elpais.com, El País, (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier