Juan Alberto Belloch

personnalité politique espagnole
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Juan Alberto Belloch
Illustration.
Juan Alberto Belloch en 2011.
Fonctions
Sénateur aux Cortes Generales

(3 ans, 10 mois et 14 jours)
Élection
Circonscription Saragosse
Législature Xe
Groupe politique Socialiste

(3 ans, 11 mois et 28 jours)
Élection
Circonscription Saragosse
Législature VIIe
Groupe politique Socialiste
Maire de Saragosse

(11 ans, 11 mois et 30 jours)
Coalition PSOE-CHA (2003-07)
PSOE-PAR (2007-11)
PSOE-CHA-IU (2011-15)
Prédécesseur José Atarés (es)
Successeur Pedro Santisteve
Député aux Cortes Generales

(4 ans et 9 jours)
Élection
Circonscription Saragosse
Législature VIe
Groupe politique Socialiste
Ministre espagnol de la Justice et de l'Intérieur

(1 an, 11 mois et 29 jours)
Président du gouvernement Felipe González
Gouvernement González IV
Prédécesseur Lui-même (Justice)
Antoni Asunción (Intérieur)
Successeur Margarita Mariscal de Gante (Justice)
Jaime Mayor Oreja (Intérieur)
Ministre de la Justice
Grand notaire du Royaume

(9 mois et 22 jours)
Président du gouvernement Felipe González
Gouvernement González IV
Prédécesseur Tomás de la Quadra-Salcedo
Successeur Lui-même
Biographie
Nom de naissance Juan Alberto Belloch Julbe
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance  Mora de Rubielos (Espagne)
Nationalité espagnole
Parti politique PSOE (1996-2017)
Diplômé de université de Barcelone
Profession juge

Juan Alberto Belloch
Ministres de la Justice d'Espagne
Ministres de l'Intérieur d'Espagne

Juan Alberto Belloch Julbe, né le à Mora de Rubielos, est un juge et homme d'État espagnol proche du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Il est ministre de la Justice entre et , puis ministre de la Justice et de l'Intérieur jusqu'en . Il devient maire de Saragosse en et enchaîne trois mandats de quatre ans. Il se retire ensuite de la vie politique.

Biographie modifier

Carrière judiciaire modifier

Titulaire d'une licence en droit de l'université de Barcelone, il devient juge en 1976, au tribunal d'instruction et de première instance de La Gomera, aux Canaries. Il est ensuite muté en Catalogne, à Berga, puis Vic, avant d'être envoyé à Alcoy, dans la province d'Alicante.

En 1980, il est déplacé au Pays basque, où il accède l'année suivante au statut de magistrat. Désigné pour la présidence de la deuxième section de la chambre pénale de la cour provinciale de Bilbao en 1985, il est nommé trois ans plus tard président de la cour par le conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ).

Il reste en fonction jusqu'au , lorsqu'il est élu membre du CGPJ par le Congrès des députés, sur proposition du PSOE.

Un juge progressiste modifier

Il participe en 1984 à la fondation de l'association Pro Derechos Humanos du Pays basque, avant d'être nommé porte-parole de l'association des juges progressistes Juges pour la démocratie (JpD). Il a également fait partie des fondateurs de l'association des magistrats européens pour la démocratie et les libertés, dont il a été vice-président en 1984.

Ministre espagnol modifier

Le , il est nommé ministre de la Justice par Felipe González, en tant qu'indépendant. À la suite de la démission du ministre de l'Intérieur, Antoni Asunción, du fait de la fuite de l'ancien directeur général de la Garde civile, Luis Roldán, accusé de corruption et détournement de fonds et dont la surveillance relevait du ministère de l'Intérieur, Juan Alberto Belloch devient ministre de la Justice et de l'Intérieur le . C'est sous son mandat, qui prend fin le , que Roldán est finalement retrouvé et appréhendé, au Laos.

Entrée au PSOE modifier

Élu député de la province de Saragosse au Congrès des députés sur la liste socialiste lors des élections générales anticipées du 3 mars 1996, il est placé en situation de disponibilité volontaire le 28 mars, afin d'adhérer, au mois de mai, au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Au Congrès, il est choisi comme porte-parole du groupe socialiste à la commission de la Justice et de l'Intérieur.

En 1997, il est élu président du PSOE d'Aragón[1], en remplacement de Marcelino Iglesias, avec qui il s'était fortement opposé au cours du congrès régional[2]. Lors des primaires organisées par les socialistes le , il est investi tête de liste pour les municipales de à Saragosse avec 58 % des voix[3]. Au cours de sa campagne, il propose que la ville accueille l'exposition internationale de 2008. Il est cependant défait par la maire sortante, Luisa Fernanda Rudi, du Parti populaire (PP), dont la liste obtient 42,3 % des voix et 15 sièges sur 31, contre 29,7 % des suffrages et 10 élus au PSOE. Il devient alors le porte-parole du groupe socialiste et chef de l'opposition municipale. En 2000, il abandonne le Congrès des députés, à la suite de son élection au Sénat, dans la province de Saragosse, un mandat pour lequel il ne se représente pas quatre ans plus tard.

Maire de Saragosse modifier

De nouveau candidat aux municipales de , il parvient à se classer en tête avec 33,9 % des voix et 12 conseillers, soit un point et un élu de plus que le PP, désormais conduit par José Atarés. Il passe alors un accord avec la Chunta Aragonesista (CHA), qui réalise un score de 18,3 % et 6 élus, et devient, le 14 juin, maire de Saragosse. Il est reconduit après les élections municipales de 2007, après avoir remporté 38 % des suffrages et 13 élus, et obtenu le soutien du Parti aragonais (PAR), qui ne détenait que 2 sièges, le contraignant à gouverner en minorité. En 2011, il décroche un faible score de 27,1 % des voix et 10 sièges, cinq de moins que le PP, mais reçoit l'appui de la CHA et de la Gauche unie (IU), qui disposent ensemble de 6 élus, lui permettant d'être réinvesti pour un troisième mandat consécutif[4]. Du fait de la perte de Barcelone et Séville par les socialistes lors de ce scrutin, il se retrouve à être le maire de la plus grande ville dirigée par un membre du PSOE.

Il est réélu sénateur de la province de Saragosse lors des élections générales anticipées du 20 novembre 2011, arrivant en quatrième position avec un peu plus de 146 000 voix.

Vie privée modifier

Il a épousé la journaliste et pianiste Mari Cruz Soriano le , à Saragosse[5].

Notes et références modifier

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Lien externe modifier

  • Fiche sur le site du Congrès des députés : VIe législature.
  • Fiche sur le site du Sénat : VIIe et Xe législatures.