Józef Cyrankiewicz

personnalité politique polonaise
(Redirigé depuis Jozef Cyrankiewicz)
Józef Cyrankiewicz
Fonctions
Chairman of the Council of State
-
Président du Conseil des ministres de Pologne
-
Président du Conseil des ministres de Pologne
-
Député de la Diète de la république populaire de Pologne
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
VarsovieVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Nina Andrycz (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Membre de
Związek Walki Zbrojnej
Groupe de combat d'Auschwitz
Union des Combattants pour la Liberté et la Démocratie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Lieux de détention
Distinctions
Liste détaillée
Ordre des bâtisseurs de la Pologne populaire (en)
Médaille du centenaire de la naissance de Lénine (en)
Ordre de la Bannière du Travail, 1re classe
Grand-croix de l'ordre Polonia Restituta
Croix du Partisan (en)
Insigne d'honneur « Mérite pour Varsovie »
Ordre de la Croix de Grunwald, 2de classe
Croix d'Auschwitz (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Józef Adam Zygmunt Cyrankiewicz (Écouter), né le à Tarnów et mort le (à 77 ans) à Varsovie, est un homme d'État polonais[1].

Biographie modifier

Józef Cyrankiewicz est né à Tarnów (alors en Autriche-Hongrie) en 1911 dans une famille nationaliste, son père était un dirigeant local du Parti national-démocrate (Endecja) en Galicie. Pendant ses études de droit à l'université Jagellon de Cracovie, il adhère au Parti socialiste polonais (PPS), et en devient le secrétaire local.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1939 il rejoint avec d'autres socialistes un mouvement de Résistance, Związek Walki Zbrojnej, qui deviendra l'Armia Krajowa en 1942. Il participe en 1940 à l'évasion de Jan Karski. Arrêté par la Gestapo, il est déporté en à Auschwitz où il devient l'un des quatre dirigeants du groupe de résistance Kampfgruppe Auschwitz. Il coopère avec Witold Pilecki et son organisation (Związek Organizacji Wojskowych, ZOW) pour collecter des informations et préparer une évasion en , qui échoue. Il est transféré à Mauthausen, et libéré par l'armée américaine en .

À la Libération, il est élu au Comité central du Parti socialiste polonais, et en 1947, il devient chef du gouvernement, poste qu'il occupe jusqu'en . Il est l'un des principaux acteurs du ralliement des socialistes polonais au pouvoir communiste, puis de la fusion avec le Parti ouvrier polonais. Il justifie comme suit son allégeance à l'Union soviétique : « Les Alliés nous ont trahis. Nous n'avons plus d'autre issue que de nous appuyer sur la Russie. C'est la raison pour laquelle je passe de l'autre côté[2]. »

Vice-président du Conseil des ministres (adjoint de Bolesław Bierut), il rejoint le Parti ouvrier unifié polonais (POUP, ou PZPR), le nouveau parti communiste polonais, né de la fusion avec le Parti socialiste. Il redevient chef du gouvernement en 1954. Après la mort de Staline, il fait réprimer le soulèvement de Poznań de juin 1956 ; les affrontements font une cinquantaine de victimes. Après enquête, Józef Cyrankiewicz reconnaît que les troubles avaient des revendications justifiées. À son appel, la Diète, longtemps muette, reprend de libres débats et une relative liberté de presse est tolérée[3].

En 1970, il devient pour deux ans Chef de l'État (président du Conseil d'État), ce qui est avant tout un titre honorifique. Il siège au Comité central et au Bureau politique du Parti ouvrier unifié polonais de 1972 à sa mort en 1989, peu de temps avant la chute du régime.

Vie privée modifier

Józef Cyrankiewicz a été marié trois fois dont la deuxième fois, de 1947 à 1968, avec l'actrice Nina Andrycz.

Notes et références modifier

  1. « Józef Cyrankiewicz », larousse.fr
  2. Note 3 du chapitre XI dans l'édition française 2011 de Jan Karski, Mon témoignage devant le monde, avec Introduction de Céline Gervais-Francelle, format de poche, p. 527, qui renvoie à Lidia Ciołkoszowa, Spojrzenie wstecz, Paris, 1995, p. 129-130.
  3. Ambroise Jobert, Histoire de la Pologne, Presses universitaires de France, p. 120-127

Liens externes modifier