Joseph Pozzo di Borgo

homme politique et résistant français

Joseph Pozzo di Borgo est l'un des dirigeants des Croix-de-feu et un résistant français, né à Paris le et mort à Paris le . Il est soupçonné d'avoir appartenu à la Cagoule.

Biographie modifier

Un aristocrate et propriétaire terrien, ancien combattant de la Grande Guerre modifier

Membre d'une famille de la noblesse corse, fils du comte Charles Jean Félix Pozzo di Borgo et d'Yvonne de Boisgelin, Joseph Pozzo di Borgo devient le quatrième duc Pozzo di Borgo à la mort de son frère Charles[1] en . Il est licencié et diplômé de l'École libre des sciences politiques. Il possède le château de Dangu, dans l'Eure, et un prestigieux hôtel particulier à Paris au 51, rue de l'Université (7e arrondissement).

Après son service militaire, il est mobilisé en 1914 et sert comme sous-lieutenant au 23e régiment de dragons puis est affecté dans l'aviation ; il est breveté pilote militaire en 1916. Lieutenant en 1917, il obtient la croix de guerre et est démobilisé en 1919. Il est décoré chevalier de la Légion d'honneur en 1930[2].

Il épouse le Valérie Norrie (1903-1999), une riche héritière d'origine américaine[3]. Il mène avec son épouse une vie mondaine active à Paris et à Biarritz ; il est membre du Jockey Club, du Saint-Cloud country club, du cercle de l’Union (depuis 1929), du comité France-Amérique (depuis 1932)[4]. Il préside aux destinées du comité général des fêtes corses à Paris.

Membre du comité directeur des Croix-de-feu modifier

L’itinéraire politique de Pozzo di Borgo dans l’entre-deux-guerres fait de lui un activiste d’extrême droite, antiparlementaire, anticommuniste, antimaçon et antisémite[5].

En 1926, il assiste à une réunion politique de la vieille Ligue des patriotes à Gisors[6]. Ami intime du riche parfumeur corse François Coty[7], directeur et propriétaire du Figaro, il est dès 1927 l'un des premiers membres des Croix-de-feu, association d'anciens combattants que Coty appuie à ses débuts, et entre à son comité directeur le [8]. Il préside alors l’Institut antimarxiste de Paris, et y donne des cours ; sa première leçon porte sur le « péril communiste aux colonies »[9]. Une brochure de sa conférence a été publiée la même année, sous le titre Les soviets et les Indes néerlandaises : conférence faite par M. Pozzo di Borgo à l’Institut anti-marxiste. L’Institut, dont Flavien Brenier est le secrétaire général, ne se contente pas de dénoncer le communisme. Il donne aussi dans l’antimaçonnisme. Un article de La Croix en 1929[10] cite par exemple une « soirée antimaçonnique » donnée par cet Institut et présidée par Pozzo di Borgo. Les orateurs y décrivent « la cocasse odyssée de l’aspirant maçon promené d’épreuve en épreuve […] et on y a reconstitué diverses cérémonies maçonniques ». Mais ces « bouffonneries » ne doivent pas cacher, comme le déclare l’orateur invité, l’ancien député proche de l’Action française Xavier de Magallon, « l’action puissante et néfaste de la secte internationale ».

Il appuie ensuite l'accès du colonel François de La Rocque à la présidence des Croix de feu, l'accompagne dans des réunions, est l'un des orateurs de plusieurs réunions, préside un temps Les Fils et filles de Croix de feu, et contribue au financement de la ligue[11]. Son épouse a présidé un comité chargé de réunir les fonds nécessaires à la colonie de vacances mise en place par les Croix de feu à Plainfaing[12].

En 1934, interrogé par la commission parlementaire sur les événements du 6 février, il dénonce l'ancien président du conseil Camille Chautemps comme franc-maçon, affirmant que ses recherches lui ont permis de découvrir qu'il a le grade de 32e, ce qui lui confère le titre de Sublime prince du royal secret. L'accusation va longtemps poursuivre Chautemps. Il affirme aussi : « Je ne suis ni royaliste, ni bonapartiste. Je suis républicain. Mais il y a République et République. Il y a celle de Hitler et celle de Staline. Et j’estime que la nôtre pourrait faire un tour à l’institut de beauté sans froisser personne ». Il réitère ensuite dans la presse l'affirmation visant Chautemps - qui semble être inexacte et que ce dernier réfute. Il aurait été selon Henry Coston « un fidèle abonné et bienfaiteur de la très anti-maçonnique Libre Parole »[13].

La rupture avec La Rocque en 1936, les procès et la Cagoule modifier

Il se détache progressivement de la Rocque à partir de 1935 et rompt avec lui au moment de la dissolution des Croix de feu en , hostile à sa stratégie légaliste. Lors du conseil d’administration des Croix de feu du , il aurait déclaré : « La France avait les yeux sur les Croix de feu. Si, en un tel moment, nous ne descendions pas dans la rue, nous la trahirions et perdrions la face ». Il fait connaître publiquement la rupture et son refus d'adhérer au Parti social français fondé par La Rocque. Il lance le projet d'un mouvement nouveau désireux de revenir aux origines des Croix de feu et appelle les anciens Croix de feu à collaborer avec les autres nationaux[14].

Il accuse La Rocque l’année suivante, sur la foi d'André Tardieu, ancien ministre de l'intérieur et président du conseil[15], d’avoir « émargé aux fonds secrets » et donc de s'être mis à la merci du gouvernement, dans des articles du périodique Choc du colonel (de réserve) Maurice Guillaume. Son premier article est intitulé : « Un ancien président du Conseil m'a dit : Je donnais 20 000 francs par mois au lieutenant-colonel de La Rocque »[16]. Il l'accuse ensuite d'avoir « trafiqué de ses fonctions de chef des Croix de feu (...) pour satisfaire ses besoins d'argent personnels », dévoilant d'anciennes lettres pour tenter de le prouver[17]. Et d'avoir refusé l'union des nationaux sous les auspices du maréchal Hubert Lyautey au lendemain du , au grand dam de ce dernier[18].

Les deux hommes s’affrontèrent dans des procès en diffamation retentissants en 1937-1938. Pozzo di Borgo attaqua La Rocque en diffamation lorsque ce dernier repoussa ces accusations à l'occasion d'un meeting à Lyon le . Le communiqué de presse notant que La Rocque aurait déclaré que Pozzo di Borgo « s'est disqualifié en tant que patriote en portant de telles accusations qu'il savait fausses ». La Rocque ne reconnut pas cependant avoir prononcé ces paroles. Défendu par ses avocats Xavier Vallat, par ailleurs député, et Robert Castille, et aidé de Tardieu qui assume à l'audience ses accusations, Pozzo di Borgo gagne son procès en première instance puis en appel[19]. Dans le même temps, la Rocque attaque aussi en diffamation Pozzo di Borgo ainsi que des directeurs de journaux, des journalistes et des personnalités (Charles Maurras, Léon Daudet, Philippe Henriot, le commandant Sicé (autre ancien membre du comité directeur des Croix de feu), le colonel Guillaume, Jean-Maurice Herrmann du Populaireetc.) ayant reproduit les accusations ou témoigné dans le même sens. Pozzo di Borgo est acquitté en première instance[20] mais il est condamné en appel[21].

Comme vice-président de l’Union des comités d’action défensive (UCAD), fondée en par le général Édouard Duseigneur, il a été mêlé à la Cagoule dans la mesure où l’UCAD est l’un des noyaux légaux du CSAR selon ses accusateurs. D’ailleurs, Pozzo di Borgo, Deloncle et Méténier ont rencontré à Nancy Maurice Cochinaire, ancien chef régional des Camelots du roi de l'Action française, suspecté d'être le dirigeant de la branche lorraine de la Cagoule, et d’autres activistes en . Arrêté en novembre avec les autres dirigeants de la Cagoule et le général Duseigneur[22], interrogé par le juge Béteille, Pozzo affirma qu’il ne savait pratiquement rien de la Cagoule et connaissait à peine Deloncle. L’UCAD n’aurait été qu’un « groupement d’anciens camarades et de bons patriotes opposés au communisme, […], un organisme théorique destiné à la propagande, […] qui acceptait la collaboration de tous groupements antimarxistes ». Face à une éventuelle prise du pouvoir des communistes, il devait être l’un des « noyaux de résistance de gens se connaissant bien »[23]. De sa prison, il polémique avec Henri de Kérillis, un soutien de La Rocque[24]. Il prend comme avocats Xavier Vallat et Robert Castille[25].

Son honorabilité, et celle du général Duseigneur, sont défendues par des journaux comme Le Jour de Léon Bailby, pour qui ils dirigèrent « un mouvement de défense civique opérant au grand jour »[26] et qui publie des articles en sa faveur[27] et, en , une pétition de personnalités dénonçant « le scandale d'anciens combattants , détenus politiques, soumis au régime des malfaiteurs ». Elle est signée par des généraux (Robert Altmayer, Charles Brécard, de Bellaigne, Blaviez, de Cugnac, Clément-Grandcourt, Jobert, Koechlin-Schwartz, Henri Mordacq, Henri Albert Niessel, Peltiet, Sainte-Claire-Deville, Sütterlin, Ruillier, de Tavernost, de Vaulgrenant, Wimpffen, de Réals, Lavigne-Delville, Férand, Portalis, Fromheim, Boëlle, Estève, Vincent, de Montarby, Armengeaud, Roger, Pallu, Bulot), des amiraux (Jean Lacaze, de Carné, Hallier), des officiers, des dirigeants d'associations d'anciens combattants (Edmond Bloch, Prosper Josse, Georges Lebecq, de l'UNC), des écrivains anciens combattants (Paul Chack, Roland Dorgelès, François Duhourcau, Binet-Valmer, Claude Farrère), des Académiciens (Henry Bordeaux, Joseph de Pesquidoux), des hommes politiques (Désiré Ferry, Gaston Le Provost de Launay, Charles Trochu, les députés Pierre Taittinger, Fernand Wiedemann-Goiran, Édouard Moncelle, Charles des Isnards), des anciens combattants décorés, de l'UNC notamment et des Camarades du feu, des anciens cadres et membres des Croix de Feu[28]. Ces officiers en retraite et ces personnalités, souvent marquées à droite, se retrouvent dans un « Comité de défense des patriotes emprisonnés », formé fin , qui prend sa défense et celle de Duseigneur en raison de leur passé d'ancien combattant. Il engrange des signatures de personnalités et tente de tenir un meeting au Vélodrome d'hiver, mais cette réunion est interdite devant la menace d'une contre-manifestation[29].

Pozzo di Borgo est remis en liberté provisoire le [30] et bénéficie d’un non-lieu. Il publie ses souvenirs de captivité dans Le Jour[31]. Et publie aussi un recueil de ses articles de Choc accompagnés de documents, intitulé La Rocque fantôme à vendre et utilisé par les adversaires du chef du PSF[32].

Il continue de fréquenter les milieux de l'extrême droite. Deux mois après sa libération, il est à la tête de la délégation de l’association des Camarades du feu, une petite association de dissidents des Croix de feu, fondée et présidée par le commandant Stanislas Sicé[33], lors du défilé parisien de la fête de Jeanne d’Arc en [34]. Pozzo di Borgo est membre du comité directeur[35] de cette association officiellement apolitique, mais qui se situe résolument à l’extrême droite, avec des membres comme Paul Chack ou Charles Trochu, et qui tient un discours antisémite[36]. Il assiste par ailleurs en à une réunion du Front national de Trochu, au vélodrome d’Hiver : il siège à la tribune pour écouter Pierre Taittinger, Charles Maurras, Jacques Doriot, Henri Lémery ou Xavier Vallat[37]. Il prend part au banquet du congrès du Parti républicain national et social en 1938[38]. Il intègre en 1937 le comité directeur de l’Union antimaçonnique de France[39] et tient des discours hostiles à la franc-maçonnerie et aux Juifs dans ses réunions[40]. Il prend part aussi à des réunions du Rassemblement anti-juif de Louis Darquier de Pellepoix en 1937-1938[41].

La résistance et le CEPEC modifier

Le duc Pozzo di Borgo a introduit son ami Léon de Poncins, homme de lettres catholique et militant antimaçon et antisémite, désireux d’offrir sa documentation et ses connaissances dans la perspective de la loi contre les sociétés secrètes, auprès de Raphaël Alibert à Vichy, en [42]. Toutefois, en liaison avec le réseau Hector, il a contribué à la Résistance, en participant au sauvetage d’aviateurs alliés en Normandie, où il possède une propriété, et en entreposant armes et munitions en Corse[43].

Il est proche, à partir de 1950, du Centre d'études politiques et civiques qu'il appuie et dont il devient l'un des vice-présidents vers 1963. « Peu de nos amis savent ce qu’il a été pour le CEPEC et pour ses prolongements » déclare son président, Georges Laederich, à l’occasion du décès de Pozzo di Borgo. Le duc et son épouse ouvrirent dès 1950 leurs salons de leur hôtel particulier de la rue de l’Université au CEPEC[44]. Laederich le présente comme « un grand patriote, magnifique soldat lors de la Première Guerre mondiale, cuirassier puis aviateur, Croix de feu, puis militant plus activement encore pour la très haute idée qu’il se faisait de ce que devait être son pays ».

Œuvres modifier

  • Joseph Pozzo di Borgo, La Rocque fantôme à vendre, Fernand Sorlot, 1938, 206 p.

Bibliographie modifier

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Notes et références modifier

  1. « Dossier de la Légion d'honneur », sur Base Léonore (consulté le ).
  2. Dossier de la Légion d'honneur de Joseph Pozzo di Borgo, sur la base Léonore.
  3. Les Modes, octobre 1924, p. 6 ; Le Gaulois, 23 juillet 1924.
  4. Annuaire des grands cercles, 1930, cf. ces quelques articles pour les années 1937 : Le Figaro, 7 juin 1936 ; Le Figaro, 26 juin 1936 ; Le Figaro, 28 mai 1937 ; Le Figaro, 2 juin 1937 ; Le Figaro, 10 juin 1937 ; Le Figaro, 19 juin 1937 ; Le Figaro, 10 août 1937 ; Le Figaro, 25 août 1937.
  5. Simon Epstein, Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Paris, Albin Michel, coll. « Bibliothèque Histoire », , 622 p. (ISBN 978-2-226-17915-9, lire en ligne).
  6. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k491688w/f4.zoom.r=%20duc%20Pozzo%20di%20Borgo%20%20.langFR Le Journal des débats, 11 novembre 1926, p. 4]
  7. On le trouve ainsi parmi les invités à un bal donné par la duchesse Pozzo di Borgo en 1928 : Le Figaro, 20 juin 1928.
  8. Jacques Nobécourt, Le Colonel de La Rocque (1885-1946) : Ou les pièges du nationalisme chrétien, Paris, Fayard, coll. « Pour une histoire du XXe siècle », , 1194 p. (ISBN 978-2-35512-027-5), p. 110.
  9. « Çà et là », Le Figaro, vol. 103, no 109,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. La Croix, 23 juin 1929.
  11. Jacques Nobécourt, op. cit., p. 159 ; Le Matin, 17 avril 1934.
  12. Le Figaro, 19 avril 1932, p. 2.
  13. Henry Coston, Partis, journaux et hommes politiques d’hier et d’aujourd’hui, Lectures françaises, décembre 1960 p. 61, 136 ; Simon Epstein, op. cit., p. 473 ; Le Matin, 17 avril 1934 ; Le Petit Parisien, 17 avril 1934, Impressions : projets de lois, propositions, rapports, etc. de la Chambre des députés, 1934, L'Action française, 28 juin 1934 ( cite un article de Pozzo dans Le Jour. Émile Buré, directeur de L'Ordre, de droite, présente Pozzo en 1937 comme un « spécialiste de l'histoire romancée, sombrement romancée, à la manière d'Eugène Sue », et écrit qu'on ne peut se fier à ses déclarations visant La Rocque, donnant comme preuve son affirmation erronée visant Chautemps en 1934: L'Action française, 3 décembre 1937
  14. Jacques Nobécourt, op. cit., chap. 39 : « Pozzo en quête des siens », p. 523-533 ; Philippe Machefer, « L'union des droites. Le PSF et le Front de la liberté, 1936-1937 » dans Revue d'histoire moderne et contemporaine, janvier-mars 1970, p. 114, L'Action française, 16 juillet 1936, Ibid., 29 juillet 1936, Le Figaro, 30 juillet 1936.
  15. Des rumeurs circulaient depuis plusieurs années. Tardieu les lui confirma lors d'un déjeuner le et lors d'un entretien le  : Tardieu lui aurait remis 20 000 francs chaque mois puis 150 000 francs. Pozzo cite ses paroles dans son article du  : cf. Jacques Nobécourt, op. cit., p. 604.
  16. Fred Kupferman, Philippe Machefer, « Presse et politique dans les années 1930 : le cas du Petit journal », dans Revue d'histoire moderne et contemporaine, janvier-mars 1975, p. 40.
  17. L'Action française, 15 septembre 1937
  18. L'Action française, 25 août 1937 (Lettre de Pozzo à La Rocque, 13 août 1937)
  19. Le Matin, 8 mars 1938, p. 3. Le pourvoi en cassation de La Rocque est ensuite rejeté : Journal des débats, 25 février 1939, p. 3.
  20. Le Matin, 4 janvier 1938.
  21. Le Matin, 19 juillet 1938, p. 5. Pour l'analyse des procès et des motivations des accusateurs, cf. Jacques Nobécourt, op. cit., chap. 45 : « Le front de la calomnie », p. 599-622.
  22. Le Matin, 27 novembre 1937 ; Le Populaire, 27 novembre 1937.
  23. Jacques Nobécourt, op. cit.
  24. L'Action française, 11 février 1938, Ibid., 16 janvier 1938
  25. Le Jour, 27 novembre 1937
  26. Le Jour, 4 décembre 1937
  27. Le Jour, 1er décembre 1937, Lecreux, "Au camarade de guerre et de prison", Ibid., Jean Fraissinet, 5 décembre 1937, "Hommage à mon chef d'autrefois et à mon compagnon d'armes"
  28. Le Jour, 4 décembre 1937, Ibid., 6 décembre, Ibid., 7 décembre, Ibid., 9 décembre, Ibid., 10 décembre, Ibid., 13 décembre, 18 décembre, Ibid., 19 décembre, Ibid., 21 décembre
  29. Le Figaro, 31 décembre 1937, Le Jour, 1er janvier 1938 (Appel de l'UNC, au nom de G. Lebecq),Journal des débats, 2 janvier 1938, L'Action française, 4 décembre 1937,L'Action française, 9 janvier 1938,Le Temps, 15 janvier 1938, Ibid., 16 janvier 1938
  30. Le Matin, 6 mars 1938.
  31. Pozzo di Borgo, "Mes cent jours à la santé", Le Jour, 7 mars 1938
  32. Le Populaire, 31 mars 1938, L'Action française, 5 avril 1938
  33. Futur maire du 16e arrondissement de Paris (suivre ce lien pour sa biographie).
  34. Le Temps, 9 mai 1938.
  35. L'Action française, 1er décembre 1937
  36. Les Camarades du feu sont des anciens des Croix de feu qui entendent ressusciter et imiter les Croix de feu dissous — ils portant un brassard similaire à celui des Croix de feu, à ceci près que la tête de mort a été remplacée par une grenade — et qui accueillent les opposants au colonel de La Rocque. Fin 1938, Émile Bergeron donna une conférence sous leur égide, avec Henry Lémery, Chack et Sicé. C’est qu’ils donnent « leur appui sans réserve à la courageuse campagne menée par le professeur Bergeron contre la transformation de l’École publique en une immense officine de combat contre la patrie, la famille, les libertés les plus sacrées ». Et ils exigent la nomination d’un ministre de l’Instruction publique non seulement compétent mais issu « d’une famille vraiment française et libre de toute attache avec la judéo-maçonnerie ». Au moment de la crise de Munich, l’association publia une lettre ouverte à Daladier, aux accents antisémites prononcés : « Les Camarades du feu savent […] que les seuls éléments qui poussent à la guerre pour en être une fois de plus les bénéficiaires sont les Juifs », sont décidés « à empêcher par tous les moyens qu’une nouvelle boucherie ait lieu, ordonnée par la juiverie », demandent que des « ordres soient donnés à la presse, laquelle se trouve presque tout entière (qu’elle soit de droite ou de gauche) entre les mains des Juifs, pour qu’elle cesse sa campagne d’excitation » et « que soit immédiatement et sans délai réalisé la mise en camp de concentration de la tourbe étrangère, métèque et juive, qui actuellement remplace au cœur du pays nos frères appelés aux frontières » : L'Oranie populaire, 22 octobre 1938 ; Lettre ouverte du 28 septembre 1938, L'Action française, 22 décembre 1938, Le Journal des débats, 21 décembre 1938 ; Le Matin, 9 mai 1938, 29 septembre 1938. En 1939, ils ne sont que 90 selon le Populaire à défiler pour la fête de Jeanne d’Arc. Des membres des Camarades du feu, dirigés par Trochu, ont tenté le de remonter les Champs-Élysées en cortège, malgré la double interdiction de la préfecture de police et du comité national des AC chargé de l’organisation des fêtes du 11 Novembre.
  37. L'Action française, 8 juin 1938.
  38. L'Action française, 30 mai 1938
  39. La Bataille antimaçonnique, mai 1937
  40. "L'Activité de l'UAMF", La Bataille antimaçonnique, juin 1937, L'Action française, 2 avril 1937, "Cours et conférences" (conférence de Pozzo di Borgo sur « la franc-maçonnerie, ennemi public n° 1 », sous les auspices de l'Union antimaçonnique
  41. Henry Coston, op. cit. ; Laurent Joly, Darquier de Pellepoix et l’antisémitisme français, Berg international, 2002, p. 92
  42. Léon de Poncins, dans la 3e édition de 1942 de son ouvrage La Franc-maçonnerie d’après ses documents secrets, cité par Pierre Chevallier, Histoire de la franc-maçonnerie française, t. III, Fayard, 1975.
  43. Simon Epstein, Un paradoxe français, op. cit., p. 473.
  44. Les Cahiers du CEPEC, no 31.

Liens externes modifier