Joseph Plateau

physicien et mathématicien belge

Joseph Antoine Ferdinand Plateau, né le à Bruxelles (alors en France) et mort le à Gand (Belgique), est un physicien et mathématicien belge, à l'origine du phénakistiscope qui permet la synthèse du mouvement.

Joseph Plateau
Description de cette image, également commentée ci-après
Joseph Plateau
Daguerréotype de 1843.

Naissance
Bruxelles (République française)
Décès (à 81 ans)
Gand (Belgique)
Nationalité Drapeau de la Belgique Belgique
Domaines physicien, mathématicien
Institutions Université de l'État à Gand
Formation Université de l'État à Liège
Renommé pour la synthèse du mouvement
inventeur du phénakistiscope

Biographie

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Disque de phénakistiscope.

Son père, l'artiste-peintre Antoine Plateau, qui voulait faire de son fils un artiste, l'envoie à l'académie de dessin. Orphelin à 14 ans, pris en charge par son oncle, il retourne dans l'enseignement général et poursuit ses études à l'Athénée royal de Bruxelles. En 1822, il entre à l'université de Liège. Il en sort docteur en physique et mathématique en 1829. Il est nommé professeur de physique expérimentale à l'Université de Gand en 1835.

 
Disque de phénakistiscope, animé. Ce disque a été réalisé par Joseph Plateau en 1833.

Célèbre pour ses recherches sur la persistance rétinienne, il invente le phénakistiscope en 1832 et en tire des règles qui serviront de base à l'invention du cinéma. Ce « joujou scientifique[1] » permet la synthèse d'un mouvement cyclique à partir d'une série de dessins disposés sur un disque percé de fentes. Certaines animations de ces disques ont été conçues par le peintre belge Jean-Baptiste Madou. En 1836, il présente l'anorthoscope[2], qui permet de reconstituer une image fixe par superposition de deux images en mouvement, découverte qu'il décrit comme « une espèce toute nouvelle d'anamorphoses »[3].

Ses expérimentations sur la persistance rétinienne sont supposées, par lui-même notamment, être la cause de sa perte de la vision[4] : au cours de l'été 1829, il se force à fixer le soleil à l'œil nu durant 25 secondes pour en analyser les conséquences physiques. La rétine brûlée, il ne retrouve la vue qu'après plusieurs jours, et deviendra définitivement aveugle quatorze ans plus tard, en 1843[5]. Il est possible néanmoins que son état soit dû à une uvéite plus classique[6].

Il étudie également les phénomènes de capillarité et de tension superficielle, tirant de ses observations sur les films de savon les conditions de Plateau qui s'appliquent aux surfaces minimales (voir l'article Problème de Plateau).

Notoriété

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Depuis février 2009, une salle porte son nom au musée du cinéma de Bruxelles. L'astéroïde (11966) Plateau a également été nommé en son honneur.

Cinéma

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Notes et références

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  1. Cette expression fut employée par Baudelaire dans un essai intitulé Morale du joujou (in Vincent Pinel, Le Siècle du cinéma, Bordas, 1997, p. 16-17).
  2. Philippe Vandermaelen, Dictionnaire des hommes de lettres, des savants, et des artistes de la Belgique, 1837, p. 155.
  3. (en) « Anorthoscope », sur Museum voor de geschiedenis van de Wetenschappen.
  4. Site Futura-sciences, page sur Joseph Plateau.
  5. Vincent Pinel, Le Siècle du Cinéma, Larousse, 2002, 4e éd.
  6. De Laey, p. 915-920.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Paul Coremans, « Le rôle de la Belgique dans l'histoire de la photographie », Bulletin des Musées royaux d'Art et d'Histoire, Bruxelles, no 1, 1939, p. 2-8.
  • (nl) J. J. De Laey, De Blindheid van Joseph Plateau. Myth en realiteit, vol. 58, t. 13, coll. « Tijdschrift voor Geneeskunde », (DOI 10.2143/TVG.58.13.5001372), p. 915-920.

Articles connexes

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Liens externes

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