Joseph Jauffret

maître des requêtes au conseil d'Etat
Joseph Jauffret
Joseph Jauffret par Jean-Joseph Ansiaux, 1806
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Jauffret (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Fratrie
Conjoint
Adélaïde Marquais (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Anatole Jauffret (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Conseil d'État (à partir du )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Vue de la sépulture.

Joseph Jauffret, juriste et canoniste français, maître des requêtes au conseil d'Etat (France), né le à La Roquebrussanne (Var) et mort le à Paris. Trois de ses frères se sont également illustrés : Gaspard-André Jauffret, évêque de Metz, Louis-François Jauffret, homme de lettres, et Jean-Baptiste Jauffret, directeur de l'institution impériale des sourds-muets de Saint-Pétersbourg.

Secrétaire particulier du ministre Portalis modifier

À la mort de son père, en 1791, Joseph Jauffret rejoint son frère aîné, Gaspard-André Jauffret (le futur évêque de Metz), à Paris. Il étudie le droit et devient docteur en droit canon.

En 1801, Jean-Étienne-Marie Portalis, sur les recommandations de Joseph Fesch, appelle Joseph Jauffret à ses côtés en tant que secrétaire particulier pour succéder à son neveu l'abbé d'Astros, qu'il a pris comme directeur de cabinet [1]. C'est l'époque de la négociation du Concordat de 1801 entre la France et Rome, et Jauffret participe à tous les travaux [2]. Ses Mémoires sont une aide utile pour comprendre ce moment si délicat des premières années du XIXe siècle en France [3].

  • Mémoires historiques sur les Affaires Ecclésiastiques de France pendant les premières années du XIXe siècle, 1819-1824 (Paris, Leclère)

En 1805, il est nommé chef du secrétariat du ministre. En 1806, il partage les fonctions de secrétaire général du ministère avec Joseph Marie Portalis, le fils du ministre. Le secrétariat est l'instrument de coordination des services du ministère : il s'occupe de la police du culte catholique, des affaires contentieuses, du timbre et contreseing, des mesures générales pour l'exécution des lois et décrets ou encore de l'étude des projets présentés. En 1808, le secrétariat est divisé en deux bureaux. Jauffret est chargé du second, qui comprend dans ses attributions la police des cultes, les recours au conseil d'état, les honneurs et préséances dans les églises. Il conservera ces fonctions jusqu'en 1814.

Maître des requêtes au conseil d'état modifier

Le , il est admis au Conseil d'État en tant qu'auditeur. Le il est promu maître des requêtes, fonction qu'il occupera jusqu'à son décès, survenu le à Paris [4].

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [5].

En juillet 1831, il se présente aux élections législatives du 2e collège du Var (Toulon) face à Auguste Portalis et Alphonse de Lamartine. Il obtient 7 voix, contre 78 pour Portalis et 72 pour Lamartine [6].

La même année, il fait partie, avec MM. Portalis, Siméon et Dupin, de la commission nommée par M. de Montalivet, ministre de l'Instruction Publique et des Cultes pour examiner des questions relatives au Concordat [7].

Passionné de dessin il fut élève de Jacques-Louis David en 1800[8]. Il a publié des portraits du pape Pie VI, du ministre Portalis et du capitaine Nicolas Baudin, explorateur des terres australes. Il faisait également partie de plusieurs sociétés savantes (Paris, Lille, Abbeville, Marseille [9]).

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (10e division)[10].

 
Sépulture de Joseph Jauffret

Sa famille modifier

En , il épouse à Paris Adélaïde Marquais, fille de Jean-Thomas Marquais, chirurgien principal de l’hôpital de la Charité de Paris, membre de la Société de Médecine de Paris [11]. À partir de 1811, Madame Jauffret fait partie du Conseil de la charité, qui se réunit tous les mois autour de Madame Bonaparte Mère.

Un de ses fils, Anatole Jauffret (1809-1856), est le fondateur de l'institution Jauffret, installée rue de Sévigné à Paris (hôtel Le Pelletier de Saint Fargeau), et l'une des plus renommées de Paris à son époque.

Ses écrits [12] modifier

Ses dessins modifier

Notes et références modifier

  1. Lenaud Jean-Michel, L'administration des cultes pendant la période concordataire, 1988, Paris, Nouvelles éditions latines
  2. Dictionnaire historique des juristes français (XIIe – XXe siècle), par Patrick Arabeyre, Jean-Louis Halperin et Jacques Krynen, Paris, 2007, P.U.F., p. 422
  3. L’ami de la Religion, volume 89, 1836
  4. Gaudemet, Jean, Administration et Église, du Concordat à la séparation de l'Église et de l'État, Paris, 1987
  5. Archives nationales, base de données Léonore, fiche L1357032
  6. Les débuts politiques de Lamartine, in Mercure de France, 1908
  7. Migne, abbé, Encyclopédie théologique, Paris, 1849, T36
  8. Lombard Jourdan, Anne, les Deux portraits de Nicolas Baudin in Archipel No 62 p. 66
  9. Dassy, Louis-Toussaint, L'Académie de Marseille, ses origines, ses publications, ses archives, ses membres, 1877
  10. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 201
  11. Archives de Paris, Etat-civil reconstitué
  12. Quérard, Joseph-Marie La France littéraire, T4, Paris, 1830

Liens externes modifier