Henry Barbet de Jouy

archéologue, historien d'art et conservateur de musée français
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Henri Barbet de Jouy
Fonctions
Directeur des musées nationaux
-
Directeur des musées de France
Directeur de musée
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Barbet de Jouy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille
Barbet de Jouy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
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Membre de
Distinctions
Vue de la sépulture.

Joseph-Henry Barbet de Jouy, dit Henry Barbet de Jouy, né le à Canteleu, mort le à Paris, est un archéologue, historien de l'art et conservateur de musée français.

Biographie modifier

Henry Barbet de Jouy est le fils de l’industriel Jacques-Juste Barbet de Jouy.

Il est conservateur du musée du Louvre de 1852 à 1863, puis conservateur du musée des Souverains et des objets d’art du Moyen âge et de la Renaissance de 1863 à 1871, conservateur des musées nationaux de 1871 à 1879, enfin administrateur des musées nationaux et directeur du musée du Louvre de 1879 à 1881.

Barbet de Jouy est élu membre de l'Académie des beaux-arts (Institut de France) en 1880.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (17e division)[1].

Le sauveur du Louvre modifier

Comme raconté par l'écrivain, spécialiste du roman historique et éditeur d'art Nicolas Chaudun, auteur de l'ouvrage Le Brasier : le Louvre incendié par la Commune, les communards, lors de la Semaine sanglante, en mai 1871, ont incendié, à grand renfort de seaux de pétrole, le Palais-Royal et les Tuileries, risquant ainsi de détruire le Louvre et son musée par l'aile ouest du palais, du pavillon de Marsan au pavillon de Flore, et la Bibliothèque impériale qui faisait face au Palais-Royal.

Le musée fut cependant épargné des flammes grâce à l'opiniâtreté de Henry Barbet de Jouy et au dévouement d'un commandant de chasseurs, Marie-Félicien (dit Martian) de Bernardy de Sigoyer[2], qui demanda à ses hommes de tout faire pour éviter la propagation des flammes vers les autres bâtiments et les précieuses collections du musée[3],[4].

Une plaque lui rend hommage dans l'ancienne entrée du musée du Louvre[4].

Distinctions modifier

Publications modifier

Ouvrages modifier

  • Les Della Robbia, sculpteurs en terre émaillée, étude sur leurs travaux, suivie d'un catalogue de leurs œuvres fait en Italie en 1853, Paris, Jules Renouard et Cie, 1855.
  • Musée impérial du Louvre. Description des sculptures modernes, Paris, imprimerie de Vinchon et C. de Mourgues, 1855 ; 2e éd. 1856
  • Les Mosaïques chrétiennes des basiliques et des églises de Rome, Paris, Victor Didron, 1857.
  • Étude sur les Fontes du Primatice, Paris, Veuve Jules Renouard, 1859-1860.
  • Musée impérial du Louvre. Les Gemmes et joyaux de la Couronne, Paris, musée du Louvre, chalcographie des musées nationaux, 1865.
  • Notice des antiquités, objets d'art du Moyen Âge, de la Renaissance et des Temps modernes composant le musée des Souverains, Paris, imprimerie de Mourgues frères, 1866 ; 2e éd. 1868.
  • Notice des gemmes et joyaux, galerie d'Apollon, Paris, imprimerie C. de Mourgues, 1867 ; rééd. 1872, 1876.
  • Notice des sculptures, Paris, imprimerie C. de Mourgues frères, 1873.
  • Musée national du Louvre. Don de M. et Mme Lenoir. Collab. Saglio Edmond, Both de Tauzia Léon et Courajod Louis, Paris, imprimerie C. de Mourgues frères, 1874 ; 2e éd. 1889.
  • Institut de France, Académie des beaux-arts. Inauguration de la statue de Jean Cousin à Sens le , Paris, Firmin Didot, 1880.
  • Institut de France, Académie des beaux-arts. Notice sur M. le comte de Montalivet lue dans la séance du , Paris, Firmin Didot, 1881.

Articles modifier

  • « Notice sur Albert Jacquemard ». In Albert Jacquemard, Histoire du mobilier, Paris, Hachette, 1875.
  • « La Porte de Crémone au Louvre, I. Notice historique ». Gazette des Beaux-Arts, 1876, 2e période, t. XIII, p. 313-322.

Notes et références modifier

  1. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 57
  2. Site Gallica, document : photographie du commandant Martian de Bernardy de Sigoyer, consulté le 28 octobre 2018
  3. Jean Sévillia, « Quand la Commune incendiait le Louvre », Site du journal Le Figaro, paru le 20 mars 2015.
  4. a et b Alexandre Gady, « Les communards ont détruit avec méthode des trésors du patrimoine national », sur Le Figaro, (consulté le ).
  5. « Cote LH/108/8 », base Léonore, ministère français de la Culture

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Henri Bouchot, Notice sur M. Joseph-Henri Barbet de Jouy lue dans la séance du , Institut de France, Académie des beaux-arts, Paris, Firmin Didot, 1897.
  • Comte d’Ussel, « Barbet de Jouy, son journal pendant la Commune ». Revue hebdomadaire, 1898, X, tiré à part, Paris, Plon, Nourrit et Compagnie, 1898.
  • Michel Prévost, « Barbet de Jouy ». In Dictionnaire de biographie française, Paris, 1951, t. V.
  • Anthony Valabregue, « Barbet de Jouy », La Grande Encyclopédie, Paris, t. V.
  • Isabelle Gaétan et Emmanuelle Héran, « Henry Barbet de Jouy (1812-1896), de la bonne gestion des collections ». In Geneviève Bresc-Bautier, Michèle Lafabrie, dir., Un combat pour la sculpture. Louis Courajod (1841-1896), historien d'art et conservateur. Actes de la Journée d'étude organisée par l'École du Louvre et le département des sculptures du musée du Louvre à l'occasion du centenaire de la mort de Louis Courajod (1841-1896), musée du Louvre, . Paris, École du Louvre, 2003, p. 34-58.

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