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Joseph Garibaldi (peintre)

peintre français
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Joseph Garibaldi est un peintre français né à Marseille le , et mort dans la même ville le .

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Joseph Garibaldi
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Maître
Lieu de travail

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Biographie modifier

Fils d'un employé italien de la firme Noilly Prat à Marseille, le talent de Joseph Garibaldi est détecté par Louis Prat, patron de l'entreprise, qui le fait inscrire à l’École des beaux-arts de cette ville. La venue à Marseille du peintre lyonnais Antoine Vollon est décisive : sous son influence et sur ses conseils, il expose au Salon. Garibaldi devient son ami dévoué, c'est lui qui en l'assistera dans ses derniers jours. Il sera ami avec Alexis Vollon, le fils d'Antoine, mais aussi avec ses condisciples et ses confrères de l'Association des artistes marseillais (AAM).

Joseph Garibaldi expose au Salon des artistes de 1884 à 1914 où il obtient une mention honorable en 1887 et une médaille de deuxième classe en 1897[1]. Ce sont principalement des vues de sites et monuments célèbres, de ports du littoral : Cassis, où il peint régulièrement entre 1884 et 1899, La Ciotat, où il est accueilli par Antoine Lumière, Saint-Cyr, Bandol, Sanary et Toulon. Mais sa spécialité restera le Vieux-Port de Marseille. Il en dépeint les divers navires et les activités depuis la fenêtre de ses ateliers successifs sur le quai de Rive Neuve.

Il bénéficie jusqu'en 1905 du mécénat du baron Alphonse de Rothschild (1827-1905) qui, guidé par le critique Paul Leroy, très favorable aux élèves de Vollon, achète ses tableaux et en fait don à des musées de province[2]. Il expose ses paysages à l'Exposition coloniale de Marseille en 1906 et obtient une bourse de voyage pour la Tunisie en 1907. Il est dans le reste de sa carrière soutenu par ses amis de l'AAM (Étienne Martin, José Silbert et Édouard Crémieux, successivement à la tête de l'association).

En dehors de deux incursions à Venise (1895 et 1903) et en Corse (1889 et 1895), ou de voyages en Savoie (1904) et en Ariège (1906), il est attaché à son quartier de Rive-Neuve. Ce n'est qu'après la Première Guerre mondiale que, bénéficiant d'un logement à Fos-sur-Mer, il s'y rend régulièrement pour peindre et découvre les amples perspectives de la Camargue..

Adepte de la photographie, il s'en inspire pour ses cadrages. Ses compositions réservent le plus souvent des espaces vastes au premier plan et s'organisent selon le principe des côtés rabattus. Le caractérisent la qualité particulière de ses bleus, l'aspect paisible des lieux qu'il représente, ses eaux étales et luisantes, ses minuscules personnages ou ses lavandières anonymes, son refus de représenter le Pont à Transbordeur qui à ses yeux défigure le port, son amour pour les humbles et les animaux, soit un regard sur une Provence traditionnelle qu'il voudrait pérenne et une conception de l'art à l'écart de toutes les modes avant-gardistes.

Fidèle à son maître et à ses amis, fidèle au Vieux-port de Marseille dont il est devenu la chantre attitré, fidèle à une tradition picturale, il le fut à sa profession de foi: " Il faut, chez les artistes, de la personnalité et de l'honnêteté comme dans la vie en général[3]".

Dans les années 1930, il est atteint par un glaucome qui détériore sa palette de façon irréversible.

Quatre expositions lui ont rendu hommage : Les terres marines de Joseph Garibaldi à Cassis 2006, et Joseph Garibaldi, le Midi paisible au Palais des Arts à Marseille où une centaine de ses tableaux et dessins ont été exposés du au [4].Puis Joseph Garibaldi à Fos sur mer en 2022 et Promenades provençales avec Joseph Garibaldi à Saint-Cyr sur mer en 2023.

Œuvres dans les collections publiques modifier

Galerie modifier

  • Œuvres de Joseph Garibaldi
  •  
    Vue vers Saint-Cyr-sur mer, 1906, coll. particulière
  •  
    Vue du port de Marseille, coll. particulière
  •  
    Vue du quai des Baux à Cassis, 1893, coll. particulière
  •  
    Scène de village, mairie de Pontcarré.
  •  
    Marseille à Rive-Neuve, musée de Cahors Henri-Martin.
  •  
    Port de Sanary, musée d'art de Toulon.
  •  
    Garibaldi Joseph - Le Cabanon aux Lecques

Notes et références modifier

  1. ↑ André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2, OCLC 920790818, BNF 40961988), p. 206
  2. ↑ De très nombreux autres artistes contemporains ont également bénéficié du mécénat du baron de Rothschild.
  3. ↑ « Enquête sur la décadence de l'art », Massilia n° 49,‎
  4. ↑ Pierre Murat, Joseph Garibaldi : le Midi paisible : catalogue raisonné, Marseille, Fondation Regards de Provence, , 212 p. (ISBN 978-2-914374-31-6, OCLC 786126287, lire en ligne)
  5. ↑ La Porte d'Aude
  6. ↑ (en) Pinacothèque nationale d'Athènes, « Collections | The Cathedral of Marseille », sur www.nationalgallery.gr (consulté le ).
  7. ↑ (en) Pinacothèque nationale d'Athènes, « Collections | The Entrance of the Port of Marseille », sur www.nationalgallery.gr (consulté le ).
  8. ↑ (en) Pinacothèque nationale d'Athènes, « Collections | The Red Birds », sur www.nationalgallery.gr (consulté le ).
  9. ↑ « Vue de Cassis », notice no 08030001241, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. ↑ « Le Quai de la Prud'homie à Cassis », notice no PM77002141, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  11. ↑ « Intérieur d'atelier », notice no 000PE014057, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  12. ↑ « Câteau des Isnard », notice no 000PE014056, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. ↑ « Cabanons aux Lecques », notice no 000PE024183, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  14. ↑ « La Forge », notice no 000PE014054, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  15. ↑ « Une rue à Yvoire, Haute Savoie », notice no 03760004677, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  16. ↑ Denis Coutagne, Bruno Ely, Jean-Roger Soubiran et al., Peintres de la couleur en Provence : 1875-1920, Marseille, Office Régional de la Culture Provence-Alpes-côte d'Azur, , 360 p. (ISBN 2-7118-3194-9), p. 122
  17. ↑ « Paysage du bord de la méditerranée », notice no M0809005341, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  18. ↑ « Abbaye de Saint-Victor », notice no M0794015853, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Denis Coutagne, Bruno Ely, Jean-Roger Soubiran et al., Peintres de la couleur en Provence : 1875-1920, Marseille, Office Régional de la Culture Provence-Alpes-côte d'Azur, , 360 p. (ISBN 2-7118-3194-9), p. 122-123 et 347.
  • André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2, OCLC 920790818, BNF 40961988), p. 206-207
  • Pierre Murat, Les terres marines de Joseph Garibaldi, Musée de Cassis, 2006.
  • Pierre Murat, Joseph Garibaldi, le Midi paisible, Fondation Regards de Provence, 2012.

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