Joseph Ducaju

sculpteur belge
Joseph Ducaju
Joseph Dacaju, par Louis-Joseph Ghémar en 1849.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
AnversVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Lieu de travail

Joseph Ducaju, né à Anvers le et mort le dans la même ville, est un sculpteur-statuaire et un peintre de scènes de genre et d'histoire belge.

Biographie modifier

Famille et formation modifier

Joseph Jacques (Josephus Jacobus) Ducaju, né à Anvers le , est le fils d'Alexaander Jacobus, cartographe, et de Maria Elisabeth De Beukelaer. De 1843 à 1847, Joseph Ducaju étudie à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, et fréquente l'atelier de Joseph Geefs[1]. En , l'Académie d'Anvers lui décerne un prix de sculpture et de modelage[2].

Carrière modifier

Joseph Ducaju se consacre à la statuaire et à la peinture de genre historique. Il est un des artistes mobilisés pour créer les statues des gloires nationales par lesquelles le jeune État belge désirait affirmer son identité, comme celles de Boduognat[1] ou de Teniers. Il réalise également des bustes de membres de la famille royale, comme celui du roi Léopold II, du comte de Flandre et de la princesse Charlotte[3], de même que la statue de grès en pied de Léopold II, édifiée à Ekeren en 1873[4].

Joseph Ducaju est également l'auteur de la colossale statue de Thémis casquée[N 1] (1880)[5] pesant 25 tonnes et surmontant le fronton du Palais de justice de Bruxelles[N 2].

Sculpteur, Joseph Ducaju poursuit également une carrière de peintre et expose, notamment, Miracle des roses au Salon de Bruxelles de 1865, puis Ambiorix vaincu au salon de 1875[1].

Joseph Ducaju, veuf de Maria Isabella Ulrichs, et époux de Maria Stephania Broeckx, meurt à Anvers, en son domicile, rue de la Porte Saint-Joris, à l'âge de 67 ans, le [6].

Honneur modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon Pierre Poirier : Édifice d’une monumentalité révolue, un temple de grès sur le Mont des Pendus, le Palais de Justice. Le temps accentue la richesse des solutions architecturales qu’il assemble. Les graveurs Charles Swyncop, Henri Mortiaux, Jean Donnay, Henri Logelain s'avancèrent vers le portique, à la recherche d'un angle de vue résumant la puissance des masses, sous le buste de Thémis casquée.
  2. Le colosse de pierre.[…] cache, dans ses entrailles, une quantité non négligeable de poutrelles métalliques. […] Ainsi en est-il de la coiffe du portail d'entrée, en raison de sa portée et du poids de ses décorations, dont les 25 tonnes du buste de Minerve [sic] qui le couronne.

Références modifier

  1. a b et c Warmenbol 2001, p. 141-142.
  2. Rédaction, « Distribution solennelle », L'Émancipation, no 133,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Joseph Ducaju », sur le site des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
  4. (nl) « Teksten van Standbeeld van Leopold II », sur inventaris.onroerenderfgoed.be, 1992-2020 (consulté le ).
  5. Région de Bruxelles-Capitale, « Le Palais de Justice », Bruxelles, ville d'art et d'histoire,‎ .
  6. Académie des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts de Belgique, Du Caju Joseph, Bruxelles, Hayez, , 872 p., p. 84.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Eugène De Seyn, Dictionnaire biographique des sciences, des lettres et des arts en Belgique, vol. 1, Bruxelles, L'Avenir, , 1188 p., p. 414.
  • Thierry Demey, Léopold II. La marque royale sur Bruxelles, Badeaux, , 608 p. (ISBN 9782960041484), p. 187.
  • Pierre Poirier, Un siècle de gravure anversoise, vol. 2, t. XII, Bruxelles, Académie royale de Belgique, coll. « in 4° », , 243 p..
  • Eugène Warmenbol, « La statue de Boduognat à Anvers (1861-1954). Portrait d'une autre Gaule », dans Belgian Archaeology in a European Setting, Louvain, Presses universitaires, (ISBN 90-5867-167-4, lire en ligne), p. 51-62.

Liens externes modifier