Joseph Despine

médecin
Joseph Despine
Fonctions
Directeur
Thermes nationaux d'Aix-les-Bains
-
Médecin
Victor-Amédée III de Savoie
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 92 ans)
Annecy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Claude-François d'Espine
Mère
Jeanne Charrost de La Chavanne
Fratrie
Jean-Baptiste Despine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Anne-Constance Burdin
Enfants
Autres informations
Membre de

Joseph Despine (dit Joseph Despine le cadet, puis Joseph Despine père), né le au Châtelard et mort le à Annecy, est un médecin du XVIIIe siècle d'origine savoyarde, issu de la famille Despine (d'Espine).

Biographie modifier

Origines modifier

 
Maison à l'angle du passage de la cathédrale et de la rue de l'Évêché, à Annecy, habitée par Joseph Despine et sa famille.

Joseph Despine naît le , au Châtelard, capitale historique des Bauges[1],[2], dans le duché de Savoie. Il est le fils de Claude-François d'Espine († 1751), notaire à La Motte, bourgeois de Chambéry et de Jeanne Charrost de La Chavanne († 1776), fille de Spectable Humbert Charrost[1],[3],[4], issu d'une famille de robe anoblie par leurs charges en 1727[5]. La fratrie est nombreuse avec deux filles et huit autres fils, dont Jean-Baptiste[1],[3],[6].

Carrière modifier

Il effectue des études de médecine à l'université de Turin et devient docteur en médecine en 1760[2].

Par l'intermédiaire de son frère, Jean-Baptiste, il rencontre le roi Victor-Amédée III en 1769 et devient son médecin personnel[2],[7]. Le roi l'envoie « étudier l'inoculation et la vaccine à Paris, Rouen, Edimbourg, Leyde et Aix-la-Chapelle »[7]. Ses travaux permettent la diffusion de l'inoculation variolique dans le royaume, en 1769[1],[2].

Reçu à l'Académie des sciences de Turin en 1783, il devient le médecin de la famille royale qu'il fait vacciner[2],[7].

En 1787, il est nommé à la « charge nouvellement crée de médecin-directeur des Eaux d'Aix »[1], en Savoie[2],[7].

Installation à Annecy modifier

Joseph Despine s'installe à Annecy[1],[2], probablement vers 1770[8]. Il épouse le Anne-Constance Burdin (vers 1752-1822), originaire d'Annecy[1]. Jean Nicolas, dans une publication consacrée à l'installation de la famille à Annecy (1972), qui donne l'année 1777 pour l'année de mariage, précise que Constance Burdin est la « fille et héritière de Spectable Fr.-Marie Burdin, avocat au Sénat »[8]. Ce mariage lui aurait apporté une « solide fortune » et lui a permis d'intégrer la haute-société annécienne[8].

Le couple a neuf filles et six fils[1]. La famille loge à l'angle du passage de la cathédrale et de la rue de l'Évêché[1] (rue Jean-Jacques Rousseau actuelle)[1],[3]. Joseph Despine installe à son domicile des instruments de mesures lui permettant d'effectuer des travaux de météorologie[1],[2].

Il est Frère associé de la loge maçonnique de la Triple Equerre d'Annecy, en 1790[2]. Il obtient l'année suivante les « lettres de bourgeoisie à titre gratuit, eu égard à son mérite et en témoignage de considération » de la ville d'Annecy[8].

Joseph Despine meurt le , à Annecy[2].

Famille modifier

Joseph Despine épouse en 1773 Anne-Constance Burdin, ils ont neuf filles et six fils[9] : Jeanne-Marie (1774-1846), Françoise-Josephle, Lucie, Jacqueline-Lucie, Josephte-Marie, Sophie, Ambroisitte, Jeanne-Marie-Françoise et Philiberte-Claudine. L'abbé Morand indique « presque toutes ces filles moururent jeunes ou en bas âge. »[9]

Parmi ses fils[10] :

  • Joseph-Marie (1730-1780) ;
  • Charles-Humbert-Antoine (1777-1852), docteur en médecine, médecin-directeur des thermes d'Aix-les-Bains, succédant à son père, baron par adoption de son oncle Jean-Baptiste II Despine (lettres patentes de 1841)[11] ;
  • Louis-Félix (1782-1858), rameau de Marseille, négociant ;
  • Jean-Baptiste-Humbert (1789-1818), parti en Guadeloupe ;
  • Joseph-Louis-Félix dit François (1791-1836), rameau en Guadeloupe ;
  • Joseph-Charles-Marie (1792-1856), rameau de Chavanod, ingénieur et député.

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j et k Morand, 1889, p. 290-291 (lire en ligne).
  2. a b c d e f g h i et j Gabion, 1981, p. 44.
  3. a b et c Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, p. 268 (lire en ligne).
  4. Galiffe, 1895, p. 126.
  5. Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, p. 374-375 (vol. 1) (lire en ligne).
  6. Gabion, 1981, p. 43.
  7. a b c et d Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret et André Palluel-Guillard, Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, vol. 2, Mont-Blanc Léman, Centre national de la recherche scientifique, , 106 p. (ISBN 978-2-222-02203-9), p. 50.
  8. a b c et d Jean Nicolas, « Un siècle de permanence bourgeoise : les Despine à Annecy », Acte du 22e congrès — La vie culturelle et artistique en Savoie à travers les âges — Congrès des sociétés savantes de Savoie, à Saint-Jean-de-Maurienne (1968), no tome XXII, nouvelle série 3,‎ , p. 217-235.
  9. a et b Morand, 1889, p. 291-292 (lire en ligne).
  10. Morand, 1889, p. 292-293 (lire en ligne).
  11. Gabion, 1981, p. 45.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (vol. 2), Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 267-268.  .
  • Jacques Augustin Galiffe, Notices généalogiques sur les familles genevoises : depuis les premiers temps, jusqu'à nos jours (vol. 7), J. Barbezat, (lire en ligne), p. 124-129.  
  • Abbé Laurent Morand, Les Bauges : histoire et documents : Seigneurs et nobles laïcs (Ier volume), Chambéry, Imprimerie savoisienne, , 576 p. (lire en ligne), p. 279-294.  .

Fonds d'archives modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier