Joseph Canteloube

compositeur et folkloriste

Joseph Canteloube de Malaret[1], né le à Annonay (Ardèche)[2] et mort à Grigny (Essonne) le , est un pianiste, compositeur et musicologue français.

Joseph Canteloube
Joseph Canteloube
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
GrignyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Joseph CanteloubeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Autres informations
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Maîtres
Genre artistique
Distinction
Œuvres principales
signature de Joseph Canteloube
Signature

Biographie

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Marie Joseph Canteloube naît d'une mère cévenole et d'un père auvergnat. Dès l'âge de quatre ans et demi, il a pour professeur de piano Mlle Amélie Daetzer, une amie de Frédéric Chopin qui se montrait « très jalouse de sa main gauche ». Après son baccalauréat, il travaille dans une banque à Bordeaux. Légèrement malade, il revient à la maison familiale de Malaret à Bagnac-sur-Célé, et, sa santé retrouvée, il décide d'entrer à la Schola Cantorum et devient l'élève de Vincent d'Indy et de Charles Bordes, l'ami de Déodat de Séverac, d'Isaac Albéniz, d'Albert Roussel.

En 1901, à Bagnac-sur-Célé[3], il épouse Charlotte Marthe Calaret.

Il s'impose en 1907 avec une Suite pour piano et violon en quatre parties, qui est jouée à la Société Nationale sous le titre Dans la montagne. En 1908, il écrit Colloque sentimental pour chant et quatuor à cordes. En 1910, il aborde l'orchestre avec Églogue d'Automne. Puis il affronte le public avec Vers la Princesse lointaine, poème symphonique qui est joué au Théâtre du Châtelet en 1912 et un poème lyrique pour chant et orchestre, Au Printemps.

En 1923, il compose six mélodies sous le titre l'Arada (la Terre). En 1922, les Concerts Lamoureux programment les préludes des premier et deuxième actes du Mas, l'année suivante, un Triptyque pour chant et orchestre. C'est à cette époque qu'il compose les premières séries des Chants d'Auvergne.

En 1926, le Mas (trois actes dont il écrit le texte) obtient les cent mille francs du concours Heugel. La première représentation a lieu à l'Opéra-Comique le . L'amour de la terre natale lui inspire Vercingétorix avec un livret d'Étienne Clémentel, sénateur du Puy-de-Dôme (maire de la ville de Riom) et Joseph-Henri Louwyck[4]. En 1929, il compose trois pièces pour orchestre, Lauriers (ce sont des hommages à l'Auvergne), représentées le au théâtre du Châtelet et dirigées par Gabriel Pierné. De plus, il écrit un recueil des Chants de Haute Auvergne, des recueils du Rouergue, du Limousin, du Quercy, des chants religieux d'Auvergne, l'Hymne des Gaules (sur un poème de Philéas Lebesgue), une Pastorale roumaine sur un scénario et des thèmes populaires recueillis par Michel Vulpesco.

Folkloriste…

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En 1925, il fonde La Bourrée, une filiale de l’Auvergnat de Paris. Cet organisme réunit de jeunes Auvergnats, désireux de faire connaître le folklore et la beauté de leur région.

En 1941, il rejoint le gouvernement à Vichy. Il écrit dans le journal monarchiste l’Action française : « Il faut aux chants de la terre leur décor, leur cadre, leur accompagnement de nature, de plein air… » Il participe à de nombreuses émissions radiophoniques sur le folklore français, et enregistre ses Chants de France avec le ténor Christian Selva, qui en sera le premier interprète. La radio lui semble un vecteur idéal pour la diffusion de la musique populaire.

Parallèlement à (et en liaison avec) sa carrière de compositeur, il recueille un bon nombre de chants traditionnels auvergnats. Entre 1923 et 1930, il harmonise, d'une manière très adroite et spirituelle, trente airs de sa province natale. Il les conçoit alors pour une voix et orchestre et les publie ensuite sous le nom de Chants d'Auvergne. En 1951, il publie, sans les harmoniser cette fois, de nombreux chants traditionnels français puisés, en presque totalité, dans divers recueils antérieurs, réalisés par d'autres folkloristes qu'il ne cite pas. C'est sa fameuse : Anthologie des Chants Populaires Français, en 4 volumes, qui deviendra une sorte de « Bible » des interprètes pour ce genre de répertoire, y compris pendant la période du mouvement « folk » post-soixante-huitard. L’Académie française lui décerne le prix Saintour pour cet ouvrage.

Musicologue averti, il publie une biographie de Vincent d'Indy (1949) et une biographie de son ami Déodat de Séverac (1950), originaires, respectivement, du Vivarais et du Lauragais, deux régions situées dans le (ou près du) Massif central. « Je n’ai jamais cherché à faire de la musicologie à bon compte, mais simplement œuvre de cœur, œuvre de musicien désirant exalter et faire connaître ce qu’il aime. » Il a publié également Les Chansons des provinces françaises (Paris, Didier, 1947) et le Chansonnier français à voix égales, a cappella (airs traditionnels, harmonisés par lui et publiés chez Heugel).

La perception qu’il eut de la chanson populaire était totalement singulière et liée à diverses théories spéculatives[5]. Il fut d'ailleurs membre fondateur du Collège Bardique des Gaules.

… et compositeur inspiré

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Plaque au 146 rue de Rennes (Paris), où il vécut.

Il lui fallut plus de trente ans pour mener à bien la constitution de son plus célèbre et admirable recueil intitulé : Chants d'Auvergne, où l'on peut entendre un orchestre qui reflète les couleurs et les paysages auvergnats.

Dans sa biographie, Jean-Bernard Cahours d'Aspry raconte les circonstances dans lesquelles Canteloube avait recueilli, à la nuit tombée, l'air qui deviendra le thème du Baïlero : « C'était un soir de 1903, à la nuit tombante, dans la montagne qui domine Vic-sur-Cère, dans le Cantal. Il contemplait le majestueux paysage qui s'offrait à ses yeux, quand tout à coup s'éleva le chant d'une bergère qui lançait ses phrases à toute volée. Se gardant bien de se montrer, il commença à noter la mélodie, lorsque de très loin, comme portée par la brise qui se lève le soir sur la montagne, il perçut à peine perceptible, la voix lointaine d'un autre berger qui répétait le thème, à six kilomètres de là. »

Discographie

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Sources et références

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Bibliographie

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  • L.G. Boursiac, Canteloube (Toulouse, 1941)
  • Françoise Cougniaud-Raginel, Joseph Canteloube : chantre de la terre (Béziers, 1988)
  • Jean-Bernard Cahours d'Aspry, Joseph Canteloube, 2000, Séguier
  • Michel Faure, Les chansons patoises du Mas de Canteloube[6]
  • Françoise Étay, Joseph Canteloube : une mystique du chant populaire, ÉNC, (ISBN 978-2-9548217-9-5, lire en ligne).

Notes et références

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  1. nom de la propriété située à Bagnac-sur-Célé, dans le Lot
  2. Mairie d'Annonay, « Acte de naissance n° 401 du 22/10/1879 photo 203/230 NC-17105 », sur AD Ardèche (consulté le ) : « Marie Joseph Canteloube, né le jour d'hier à 11h du matin, fils de Marie François Julien Charles Oscar Canteloube 34 a et de Marie Joséphine Alexandrine Garidel »
  3. Mairie de Blagnac-sur-Célé, « Acte de mariage n° 10 du 30/09/1901 photo 7/9 4 E 607 », sur AD Lot (consulté le )
  4. (en) Richard Harding Davis, Wotan's Daughter : the life of Marjorie Lawrence, Kent Town, S. Aust., Wakefield Press, , 311 p. (ISBN 978-1-74305-122-1, lire en ligne)
  5. Étay 2016
  6. http://musique.histoire.free.fr/michel-faure-musique.php?musicologue=articles&article=chanson-populaire&type=chansons-patoisesréférence, citation ou lien

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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