Joseph-Henri Girot de Langlade

homme politique français
Joseph-Henri Girot de Langlade
Fonctions
Conseiller départemental du Puy-de-Dôme
-
Pair de France
-
Député du Puy-de-Dôme
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Sous-préfet d'Issoire
-
Sous-préfet de Saint-Gaudens
-
Sous-préfet de Clermont-Ferrand
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Sous-préfet de Mortagne-au-Perche
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Sous-préfet de Clermont-Ferrand
-
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Joseph-Henri Girot
Nationalité
Française
Formation
Activités
Famille
Girot de Langlade
Autres informations
Distinction

Joseph-Henri Girot de Langlade, baron Girot et 2e baron de Langlade, né le à Issoire et mort le à Paris, était un magistrat, haut fonctionnaire, sous-préfet puis député du Puy-de-Dôme de 1834 à 1845, pair de France en 1845 et conseiller général du Puy-de-Dôme de 1852 à 1856.

Biographie modifier

Famille modifier

Membre de la famille Girot de Langlade, Joseph-Henri Girot est le fils de Joseph Girot (1742-1789), docteur en médecine et échevin de la ville d'Issoire[1], et de Marie-Louise-Alexandrine Libois, dite aussi Libois de Montguichet[2]. Il épouse en premières noces le à Issoire Marie-Françoise-Pauline Favard de Langlade (décédée sans postérité), unique enfant de Guillaume-Jean Favard de Langlade, baron de Langlade, et en secondes noces en 1841 Pauline Tezenas du Montcel dont il eut deux enfants : Joseph-Henri et Anne-Marie-Françoise qui épousera le vicomte de Bernard de La Fosse[3].

Joseph-Henri Girot ajouta à son nom celui de la terre et du château de Langlade dont il avait hérité après avoir été institué successeur de son beau-père par ordonnance du roi Louis XVIII. La famille Girot fut officiellement autorisée à ajouter à son nom celui de Langlade par décret impérial de 1863.

Carrière modifier

Licencié en droit le 18 fructidor an XIII, il entra dans la magistrature impériale, le , comme juge-auditeur près la Cour impériale de Riom puis auditeur au conseil d'État le [4].

Il fut nommé sous-préfet de Clermont-Ferrand le puis administrateur en Catalogne le . Sous-préfet de Mortagne-au-Perche le , il eut le mérite d'éviter un conflit imminent entre les troupes françaises qui venaient d'évacuer Paris et les prisonniers de la bataille de Leipzig, et fut nommé, le , sous-préfet de Clermont-Ferrand pour la seconde fois, poste où il resta jusqu'en 1816, et où il fut particulièrement regretté, ainsi qu'en témoigne un vote élogieux de la municipalité. C'est à cette fonction que le roi Louis XVIII le décora des insignes de chevalier de la Légion d'honneur. Il fut nommé à la sous-préfecture de Saint-Gaudens le puis à celle d'Issoire, sa ville natale, le [4]. Durant son passage à la sous préfecture, il travailla à mettre la Limagne en relation avec le pays montagneux grâce à de nouvelles voies de communication, il permit également la prospérité de la station thermale du Mont-Dore. Il devient ensuite, le , inspecteur général adjoint des forêts de la Couronne[4] puis inspecteur général dans ce même service de la Maison du Roi sous le titre de chevalier Girot de Langlade[5]. Le , il fut également nommé administrateur des octrois de Paris[4] (il est mentionné régisseur dans l'Almanach royal)[6]. Il était alors le second plus grand propriétaire foncier de la circonscription d'Issoire après Jean-Antoine Lecourt, dernier seigneur d'Hauterive[1]. Il fut créé baron à titre personnel au cours de l'année 1827 avant d'hériter du titre de baron de Langlade à la mort de son beau-père.

Le , le 5e collège électoral du Puy-de-Dôme l'élut député par 123 voix contre 108 au général Simmer. Il siégea dans la majorité et pris la parole à de nombreuses reprises. Réélu de nouveau le 4 novembre 1837 par 189 voix contre 19 au même général Simmer, il ne prit part, durant cette législature, qu'à quelques discussions d'affaires. Il obtient sa réélection le 2 mars 1839, par 186 voix sur 263 votants, il réclama un nouvel abaissement des droits d'entrée sur les houilles anglaises, appuya le projet de loi qui allouait 23 millions à l'aménagement des voies fluviales et demanda que les routes fussent affranchies de tout droit de péage afin de favoriser le commerce intérieur. Son mandat législatif lui fut renouvelé, le 9 juillet 1842, par 198 voix sur 215 votants[4].

Le roi Louis Philippe l'éleva à la dignité de baron et pair de France le . Il prit alors place au sein de la Chambre haute du Parlement dans laquelle il s'éleva énergiquement contre le droit de visite et fut membre de diverses commissions de projets comme pour le développement des chemins de fer en 1846 ou encore pour la création d'un hôpital militaire à Vichy en 1847. Le baron de Langlade fit enfin partie du conseil supérieur des établissements de bienfaisance ainsi que de la commission de surveillance de la Maison Royale de Charenton. La Révolution française de 1848 mit fin a son rôle politique national. Son dernier mandat fut celui de conseiller général du canton de Jumeaux (Puy-de-Dôme) entre 1852 et 1856[4].

Titres modifier

Fonctions modifier

  • Juge-auditeur près la cour d'appel de Riom (1808);
  • Auditeur au conseil d'État (1810);
  • Sous-préfet (1811-1820);
  • Inspecteur général adjoint puis inspecteur général des forêts de la couronne (1820);
  • Administrateur des octrois de Paris (1826);
  • Député du Puy-de-Dôme (1834-1845);
  • Pair de France (1845-1848);
  • Conseiller général du Puy-de-Dôme (1852-1856).

Décoration modifier

Armoiries modifier

Écartelé : au I, d'azur, à trois étoiles d'or ; au II, de gueules, à une balance d'argent, nouée de sable ; au III, de gueules, à un cerf contourné d'argent, sur une terrasse du même ; au IV, d'azur, à un triangle d'or. Sur le tout, d'azur, au chevron d'or chargé de trois étoiles de gueules, accompagné en chef, à dextre d'un mât d'argent, en senestre d'une colombe du même, becquée, membrée et allumée de gueules, et en pointe d'une tête de cheval aussi d'argent. L'écu timbré d'une couronne de baron[7].

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier