John McCormack (ténor)

ténor irlandais (1884-1945)
John McCormack
Titre de noblesse
Comte romain
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
DublinVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
John Francis McCormackVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
américaine (à partir de )
irlandaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Summerhill College (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Tessiture
Site web
Distinctions

John Francis McCormack (Athlone, le - Dublin, le ) est un ténor irlandais renommé pour sa diction parfaite et sa maîtrise de la respiration qui a chanté pour l'opéra et dans la musique populaire. Une pièce de 10 euros est gravée à son effigie en 2014.

Jeunesse modifier

John Francis McCormack est né le à Athlone, en Irlande, et est le quatrième des onze enfants d'Andrew et Hannah Watson, et fut baptisé le 23 juin en l'église Sainte-Marie d'Athlone. Ses parents travaillaient aux Athlone Woollen Mills.

John suivit l'enseignement primaire chez les frères maristes à Athlone, puis alla au Summerhill College à Sligo. En 1903, il gagna la médaille d'or très convoitée du Feis Ceoil de Dublin, ce qui lui permit de véritablement commencer une carrière musicale. Avec James Joyce, qui était également ténor, il suit des leçons de chant avec Vicent O-Brien. John McCormack se maria avec Lily Foley en 1906 et le couple eut deux enfants, Cyril et Gwen.

Carrière modifier

Après un apprentissage auprès de Vincenzo Sabbatini et du ténor Fernando De Lucia en Italie, il fait ses débuts en 1906 au Teatro Chiabrera, à Savone. En 1907, il fait sa première apparition majeure au Covent Garden dans Cavalleria rusticana de Mascagni, en Turiddu. En 1909, il chante plusieurs rôles au Teatro San Carlo de Naples (Rigoletto, Traviata, Don Giovanni) avant de débuter une carrière aux États-Unis, avec le soutien de Luisa Tetrazzini[1]: il interprète le personnage d'Alfredo Germont dans La traviata de Verdi au Met à New York[2]. En 1911, il fait une tournée en Australie. En 1912, il attire de plus en plus l'attention.

La qualité de sa voix et son charisme en font un des plus grands ténors lyriques de son époque, avec des caractéristiques différentes de Caruso, qui le rapprochent davantage d'un Fernando De Lucia. Connu pour son contrôle de sa respiration, il pouvait chanter 64 notes en une seule respiration.

Au début des années 1910, sa popularité est immense, notamment aux Etats-Unis. Il organise à New-York des concerts devant plusieurs milliers de personnes, notamment dans des hippodromes[1].

Il a enregistré de nombreux disques, le premier en 1904. Il a également régulièrement chanté à la radio et est apparu dans de nombreux films.

 
John McCormack in the 5000 seat New York Hippodrome c.1915-1916

En 1917, il a été naturalisé américain. En , il a offert 11 000 $ pour aider l'effort de guerre aux États-Unis.

En 1928, il fut fait comte par le pape Pie XI, en récompense de ses nombreuses actions de charité.

Il était déjà chevalier de Malte et titulaire de trois des plus grandes décorations pontificales, chevalier de Saint-Sylvestre, de Saint-Grégoire-le-Grand et du Saint-Sépulcre. Il fut enfin camérier secret de cape et d'épée (aujourd'hui gentilhomme de Sa Sainteté).

Un des sommets de sa carrière fut son interprétation du Panis Angelicus de César Franck devant les milliers de personnes assemblées au Phoenix Park de Dublin à l'occasion du congrès eucharistique de 1932, dont la cérémonie de clôture est célébrée par Mgr Curley.

McCormack a terminé sa carrière au Royal Albert Hall à Londres en 1938. Malade, il a terminé sa vie dans une maison en bord de mer, Glena, Booterstown, Dublin. Il est enterré au cimetière de Deansgrange en banlieue sud de Dublin.

Discographie modifier

- Ballads of an Irish tenor, Regis, 2002

- The Mc Cormack Edition, Gramophone Company, 1924

 
Statue de John McCormack Jardin d'Iveagh

Notes et références modifier

  1. a et b (en) John Potter, Tenor, History of a voice, Yale, p. 95
  2. (en) « John McCormack | Biography, Operas, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )

Bibliographie modifier

  • (en) Gordon T. Ledbetter, The Great Irish Tenor: John McCormack, Town House, 2003, (ISBN 1-86059-178-7)

Liens externes modifier