John Copley

politicien britannique

John Copley
Illustration.
Fonctions
Lord chancelier

(3 ans, 6 mois et 22 jours)
Monarque George IV
Guillaume IV
Premier ministre George Canning
Frederick John Robinson
Arthur Wellesley
Prédécesseur John Scott
Successeur Henry Brougham

(4 mois et 18 jours)
Monarque Guillaume IV
Premier ministre Robert Peel
Prédécesseur Henry Brougham
Successeur Charles Pepys

(4 ans, 9 mois et 24 jours)
Monarque Victoria
Premier ministre Robert Peel
Prédécesseur Henry Brougham
Successeur Henry Brougham
Biographie
Nom de naissance John Singleton Copley
Date de naissance
Lieu de naissance Boston (Amérique britannique)
Date de décès (à 91 ans)
Lieu de décès Londres (Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Parti politique Tory
Conjoints Sarah Brundsen
Georgina Goldsmith
Diplômé de Université de Cambridge
Religion Église d'Angleterre

John Copley
Lord Chancelier

John Singleton Copley, 1er baron Lyndhurst (né le à Boston et mort le ) est un avocat et homme politique britannique. Il est lord chancelier de Grande-Bretagne à trois reprises.

Biographie modifier

Lyndhurst naît à Boston, dans le Massachusetts. Il est le fils du peintre John Singleton Copley et de son épouse Susanna Farnham (née Clarke). Il étudie dans une école privée puis au Trinity College de l'université de Cambridge dont il sort second wrangler[1].

Admis au barreau au sein de la Lincoln's Inn en 1804, il acquiert une grande expérience. Il est nommé serjeant-at-law le . En 1817, il est l'un des avocats de James Watson lors de son procès pour sa participation aux émeutes (en) de Spa Fields (en). Il est alors remarqué par Lord Castlereagh et d'autres Tories de premier plan et entre au parlement comme député de Yarmouth, dans l'île de Wight. Il siège ensuite pour Ashburton (1818-1826) et l'université de Cambridge (1826-1827).

Copley est nommé sergent du roi et juge en chef de Chester en . Il devient solliciteur général le , avant d'être fait chevalier en octobre, puis d'être nommé procureur général en 1824, Master of the Rolls (troisième plus important juge du royaume) en 1826 et enfin Lord Chancelier en 1827. À cette occasion, il est élevé à la pairie avec le titre de Baron Lyndhurst, d'après Lyndhurst dans le Hampshire[2]. En tant que solliciteur général, il joue un rôle important dans le procès de la reine Caroline.

Il s'oppose aux mesures libérales qui marquent la fin du règne de George IV et les débuts de celui de Guillaume IV. Chief Baron of the Exchequer de 1831 à 1834, il exerce à nouveau la fonction de Lord Chancelier dans le gouvernement tory de Robert Peel de à . Il s'illustre par son obstruction à la Chambre des lords pendant le gouvernement whig du vicomte Melbourne de 1835 à 1841. Son ancien adversaire Lord Brougham, irrité par la façon dont il est traité par les chefs whigs, se révèle être son meilleur allié au sein de l'opposition. Lord Chancelier pour la troisième fois de 1841 à 1846, Lyndhurst s'oppose à toute réforme concernant l'émancipation des catholiques ou les Corn Laws jusqu'à ce que Peel ouvre la voie à des concessions.

Après la division du parti Tory en 1846 qui suit l'adhésion de Peel au libre-échange, Lyndhurst diminue la fréquence de sa participation aux activités parlementaires, mais continue de porter un vif intérêt aux affaires publiques. Son intervention à la Chambre des lords, le , à propos de la guerre avec la Russie, fait sensation en Europe. Tout au long de la guerre, il se fait le défenseur d'une poursuite énergique de la guerre. Il dénonce Napoléon III en 1859. Il prononce son dernier discours à la Chambres des Lords à quatre-vingt-neuf ans, en 1861.

Famille modifier

Lyndhurst épouse en 1819 Sarah, fille de Charles Brunsden et veuve du lieutenant-colonel Charles Thomas, tué à Waterloo. Elle meurt en 1834 et, trois ans plus tard, en , Lyndhurst épouse en secondes noces Georgina Goldsmith, née en 1807 et fille de l'auteur Lewis Goldsmith, de Paris. De cette union naît une fille, Georgiana Susan Copley, qui épouse Charles Du Cane, gouverneur de Tasmanie[3].

L'influence de sa seconde femme, d'origine juive, joue peut-être un rôle dans le soutien qu'apporte Lyndhurst à l'acte d'émancipation des Juifs (en) en 1858, qui ouvre à ces derniers la possibilité d'être membre du Parlement. Lyndhurst défend également le droit des femmes en matière de divorce.

Il meurt à Londres le . En l'absence d'héritier mâle, sa pairie s'éteint. Son épouse meurt à Londres le , à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans[3].

Notes et références modifier

  1. (en) « Copley, John Singleton (CPLY790JS) », sur A Cambridge Alumni Database, Université de Cambridge.
  2. (en) « No. 18355 », The London Gazette,‎ , p. 914 (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (en) « Obituary – Lady Lyndhurst », The Times, no 36645,‎ , p. 7

Bibliographie modifier

  • (en) Dennis Lee, Lord Lyndhurst: The Flexible Tory, Niwot, University Press of Colorado, , 318 p. (ISBN 0-87081-358-7).

Liens externes modifier

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