Jenny von Westphalen

activiste socialiste
Jenny Marx
Portrait de Jenny von Westphalen, peint vers 1830
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Highgate, Tomb of Karl Marx (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Johanna Bertha Julie Edle von WestphalenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Mère
Amalia Julia Caroline von Westphalen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Ferdinand von Westphalen
Edgar von Westphalen (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Karl Marx (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Jenny Longuet
Laura Marx
Edgar Marx (d)
Heinrich Edward Guy Marx (d)
Jenny Evelin Francis Marx (d)
Eleanor MarxVoir et modifier les données sur Wikidata

Jenny von Westphalen, également appelée Jenny Marx, née le à Salzwedel et morte le à Londres, est une activiste, critique de théâtre et sociologue. Elle est surtout connue pour avoir été à partir de 1843 la femme du philosophe Karl Marx.

Biographie modifier

Jenny von Westphalen est née dans la petite ville de Salzwedel, dans la province de Saxe, voisine de la famille Marx[1]. Elle est issue de la noblesse westphalienne avec des ancêtres qui du côté de sa grand-mère paternelle remontent aux ducs d'Argyll[2]. Elle est la fille du fonctionnaire et baron Johann Ludwig von Westphalen (1770-1842), homme influent et conseiller du gouvernement prussien et de Carolina Heubel (1780-1856), descendante d'une grande famille écossaise[1],[3]. Elle est également la demi-sœur du ministre de l'intérieur conservateur de Prusse de 1850 à 1858 Ferdinand von Westphalen.

Elle épouse Karl Marx le 19 juin 1843 à l'église Saint-Paul de Kreuznach dans la ville d'eau rhénane de Bad Kreuznach après 7 ans de fiançailles[1]. Les deux intellectuels s'entraident dans leurs lectures, leurs débats et leurs recherches.

Après leur mariage, le couple s'installe rue Vaneau à Paris et se lie d'amitié avec le poète allemand Heinrich Heine, son lointain cousin, qui vivait rue Matignon. En 1845, ils sont expulsés par la police française et passent quelque temps à Bruxelles. En 1848, la police bruxelloise arrête Jenny et lui signifie un ordre d'expulsion anti-immigrés qui pousse les époux à retourner à Paris, puis à s'installer à Cologne. En cette période révolutionnaire, les autorités prussiennes déportent Karl Marx en France, puis la famille s'installe à Londres à Dean Street, puis à Grafton Terrace et Hampstead Hill. Le couple vit essentiellement de dons, des subsides d'Engels et de la revente progressive de la dot de mariage[1].

Avec lui, elle a sept enfants, dont quatre qui mourront en bas âge :

Elle tombe en dépression après la tromperie de Karl Marx en 1851 et la variole qui la défigure en 1860[1].

À l'été 1881, un cancer du foie lui est diagnostiqué et elle meurt le suivant à l'âge de 67 ans.

Œuvres modifier

  • Short Sketch of an Eventful Life (1865–1866)[4]
  • Aus der Londoner Theaterwelt. In: Frankfurter Zeitung und Handelsblatt, Frankfurt am Main, No. 328, November 21, 1875
  • Londoner Saison. In: Frankfurter Zeitung und Handelsblatt, Frankfurt am Main, No. 95, April 4, 1876
  • Englische Shakespeare-Studien. In: Frankfurter Zeitung und Handelsblatt, Frankfurt am Main, No. 3, January 3, 1877
  • Shakespeares "Richard III" im Londoner Lyceum-Theater. In: Frankfurter Zeitung und Handelsblatt, Frankfurt am Main, No. 39, February 8, 1877
  • Vom Londoner Theater. In: Frankfurter Zeitung und Handelsblatt, Frankfurt am Main, No. 145, May 25, 1877
  • Die hervorragendesten Persönlichkeiten der englischen Salonwelt. In: Der Sprudel. Allgemeines deutsches Bade-Journal, Wien, IX. Jg., No. 3, May 18, 1879
  • Irving at home. In: Der Sprudel. Allgemeines deutsches Bade-Journal, Wien, IX. Jg., No. 7, June 23, 1879
En français
  • Lettres à Kugelmann, Éditions Sociales (1971)
  • Lettres d'amour et de combat, Rivages (), (ISBN 978-2743624866)

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Sophie Pujas, « Jenny von Westphalen, le grand amour de Marx », sur Le Point, (consulté le )
  2. Tsuzuki 1967, p. 4.
  3. (en) Bernard Burke, Landed Gentry of Great Britain and Ireland, , p. 617
  4. Marx and Engels through the eyes of their contemporaries. Progress Publishers, Moskow 1972, p. 131–142

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • Françoise Giroud, Jenny Marx, ou La femme du diable, Paris, Robert Laffont, 1992, pp. 247. (ISBN 2221068084)
  • (en) Chushichi Tsuzuki, The Life of Eleanor Marx 1855-1898 : A Socialist Tragedy, Oxford, Clarendon, , 354 p.
  • MEGA III/12, Berlin
  • Valérie Lefebvre-Faucher, Promenade sur Marx. Du côté des héroïnes, Montréal, Édition du Remue-Ménage, 2020.
  • Jérôme Fehrenbach, Jenny Marx: La tentation bourgeoise, Paris, Passés composés, 2021, 396 p. (ISBN 978-2379334856)

Liens externes modifier