Jeanne Aubert

actrice et chanteuse française

Jeanne Aubert[1] est une comédienne et chanteuse française née le à Paris 10e et morte le à Coubert, en Seine-et-Marne[2].

Jeanne Aubert
Description de l'image Aubert jeanne.jpg.
Nom de naissance Jeanne Perrinot
Naissance
Paris 10e, France
Nationalité française
Décès (à 88 ans)
Coubert, Seine-et-Marne
Profession Actrice, chanteuse
Jeanne Aubert en 1938 (photo studio Harcourt)

Biographie modifier

De son vrai nom Jeanne Perrinot, elle naît à Paris (10e arrondissement) le 21 février 1900, fille d'Augustine Marguerite Perrinot et de père inconnu.

Après avoir confectionné des fleurs artificielles, elle débute dans les revues de music-hall des Folies Bergère, de l'Apollo, du Moulin-Rouge et de l'ABC, avant de fouler les scènes des Variétés, de l'Édouard-VII et du théâtre Michel, où elle remplace au pied levé une des premières vedettes dans Paris ou le Bon Juge. Le succès qu’elle y obtient lui procure une série d’engagements à Bordeaux, Lyon, Liègeetc., mais aussi à l'étranger. Mme Rasimi en fait une de ses principales interprètes au Teatro Ópera de Buenos-Aires.

Après une revue à La Cigale, elle joue l'opérette viennoise à Lyon. Oscar Dufrenne et Henri Varna l’engagent au Concert Mayol où sa chanson, Si tu vois ma tante, lui vaut chaque soir de nombreux applaudissements. Son jeu, très fantaisiste et très personnel dans sa scène des désaxées et celle de la jeune fille à marier, la fait comparer à Mistinguett. Elle donne un tour de chant au cabaret l'Abbaye de Thélème, place Pigalle[3] et devient l'une des interprètes préférées de Rip. Parmi ses chansons les plus connues, on peut citer Sur la butte de José Padilla) et [Mon cul]... sur la commode, sur une musique de Moisés Simóns[4].

Mariée à un richissime américain, Nelson Morris, héritier du « roi du corned-beef », elle se produit durant trois ans à Londres dans Anything Goes. Elle joue aussi dans d'autres comédies musicales à Broadway de 1926 à 1933.

En 1934, à Hollywood, elle tourne deux films musicaux en vedette : The Gem of the Ocean de Roy Mack, un court-métrage de 20 minutes et Mysterious Kiss. En France, elle tourne six longs métrages les deux années suivantes : Les Époux scandaleux de Georges Lacombe, Une femme qui se partage de Maurice Cammage, La Souris bleue de Pierre-Jean Ducis avec Henry Garat, Passé à vendre de René Pujol, Le Grand Refrain de Robert Siodmak et À nous deux, madame la vie de René Guissart et Yves Mirande.

Au théâtre des Nouveautés, elle joue dans diverses revues et joue également aux Folies-Bergère dans Madame la Folie avec le comique Dandy (1938) et aux Bouffes-Parisiens dans Boléro (1941), sans abandonner le cinéma où elle tourne Mirages d'Alexandre Ryder (1937) et La Belle de Montparnasse de Maurice Cammage (1937). En 1942, au théâtre Mogador elle est, plus de 600 fois, La Veuve joyeuse de Franz Lehár, mise en scène par Henri Varna, avec Jacques Jansen[5].

En 1957, elle revient au cinéma dans un film de Marc Allégret, L'amour est en jeu, suivi, la même année, de Sénéchal le magnifique de Jean Boyer, puis de Les croulants se portent bien du même réalisateur en 1961, Les Ennemis d'Édouard Molinaro en 1962, et Un monde nouveau de Vittorio De Sica en 1966. Entre-temps, elle joue, en 1965, au théâtre du Gymnase, dans Après la chute d'Arthur Miller, mise en scène par Luchino Visconti.

Dans les années 1970, on la voit encore dans de petits rôles dans les séries télévisées Les Saintes Chéries et Madame êtes-vous libre ?

Elle se retire dans une maison de retraite de Coubert, en Seine-et-Marne, et meurt le 6 mars 1988. Elle est inhumée au cimetière parisien de Pantin (16e division).

Théâtre modifier

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Chansons modifier

  • 1927 : M'sieur, prenez-moi
  • 1927 : Place Blanche
  • 1928 : Si tu vois ma tante
  • 1935 : Tiens moi bien contre ton cœur
  • 1935 : Blow, Gabriel, Blow
  • 1936 : C'est une petite étoile
  • 1936 : Si tu reviens
  • 1936 : Dans un coin de Paname
  • 1936 : Dans les bras d'un matelot
  • 1936 : Bonjour, bonsoir
  • 1937 : Le Cul sur la commode
  • 1937 : Le Long des fils télégraphiques
  • 1937 : Je ne sais faire qu'une chose
  • 1937 : Si tu m'aimes comme je t'aime
  • 1938 : Mieux que personne
  • 1939 : Le Zouave de ma grand-mère
  • 1939 : C'est pour les femmes
  • 1939 : Ne me dis pas merci

Notes et références modifier

  1. Parfois orthographié Jane Aubert.
  2. Acte de naissance no 883 du 23 février 1900 avec mention marginale du décès sur le site des archives de Paris.
  3. « Paris qui chante », sur Gallica, (consulté le )
  4. Claude Duneton, « Mon c... sur la commode », in: Le Figaro, 6 avril 2009.
  5. [1]
  6. Paris-soir du 8 janvier 1925 sur Gallica.

Liens externes modifier