Jean Plichon

personnalité politique française

Jean Plichon
Illustration.
Jean Plichon en 1913.
Fonctions
Député de la 2e circonscription d'Hazebrouck

(8 ans, 1 mois et 9 jours)
Prédécesseur lui-même
Successeur Jean-Pierre Plichon (Républicains indépendants)
Député du Nord
(scrutin majoritaire-proportionnel par département)

(4 ans et 20 jours)
Sénateur du Nord[1]

(3 ans, 11 mois et 25 jours)
Député du Nord
(scrutin majoritaire-proportionnel par département)

(2 mois et 4 jours)
Prédécesseur lui-même
Successeur -
Député de la 2e circonscription d'Hazebrouck

(17 ans, 7 mois et 10 jours)
Prédécesseur lui-même
Successeur lui-même
Député de la 2e circonscription d'Hazebrouck

(8 ans, 9 mois et 11 jours)
Prédécesseur lui-même
Successeur lui-même
Député de la 2e circonscription d'Hazebrouck

(4 ans et 22 jours)
Prédécesseur Charles Plichon (Union des Droites)
Successeur lui-même
Conseiller général du Nord
(élu pour le Canton de Bailleul-Sud-Ouest)
[2]
(30 ans, 11 mois et 30 jours)
Prédécesseur Charles Plichon (Union des droites)
Successeur Paul Perrier (Radicaux indépendants)
Biographie
Nom de naissance Jean, Ignace, Alexis, Winoc Plichon
Date de naissance
Lieu de naissance Bailleul (Nord)
Date de décès (à 73 ans)
Lieu de décès Oxelaëre (Nord)
Nature du décès Maladie
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique Action libérale
ERD
URD
Père Charles Ignace Plichon
Mère Adeline Boittelle
Conjoint Jeanne Leduc
Entourage Jean-Pierre Plichon
Diplômé de Ecole des arts et manufactures de Paris
Profession Administrateur de sociétés
Religion Catholicisme

Jean Plichon, né le à Bailleul (Nord) et mort à Oxelaëre (Nord) le , est un industriel et homme politique français.

Biographie modifier

Milieu social modifier

Issu d'une famille bourgeoise catholique établie de longue date dans la Flandre-Maritime, dont le berceau était la petite localité de Bailleul, Jean Plichon est le fils de Charles Ignace Plichon, député royaliste du Nord sous la monarchie de Juillet (1846-1848), le Second Empire (1857-1870) et la Troisième République (élu en 1871, 1876, 1877, 1881 et 1885[3]), ministre des Travaux publics, et d'Adeline Boittelle, (nièce de Symphorien Boittelle), une fille du banquier et industriel Alexis Boittelle, l'un des principaux fondateurs de l'industrie houillère du Nord, administrateur des Mines de Béthune.

Il devient ingénieur de l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures (sorti troisième de la promotion 1886) et entre à la Compagnie des mines de Béthune[4], dont sa famille est actionnaire. Il en devient rapidement l'un des administrateurs: il est secrétaire du conseil d'administration en 1899[5].

L'administrateur de sociétés modifier

Comme son père, il accède à la présidence du conseil d'administration de la Compagnie des mines de Béthune. Il administre également plusieurs autres firmes minières, sidérurgiques et bancaires: président puis président d'honneur de la Cie des Mines de Blanzy, président de 1927 à 1936 de Kali Sainte-Thérèse[6], administrateur de la Société générale de crédit industriel et commercial, à partir de 1910[7], de la Banque Scalbert, des aciéries de Denain et Anzin (Usinor-Denain, de 1913 à 1936[8]) notamment.

Il est aussi vice-président de Comité central des houillères de France et de la Société des agriculteurs de France, membre du comité directeur de l'Association de l'industrie et de l'agriculture françaises et administrateur de l'UIMM.

Son frère Pierre est aussi administrateur des Mines de Béthune. Deux des enfants de Jean Plichon épousent des membres de la famille Thiriez, industriels du textile du Nord.

L'homme politique modifier

Il succède à son père comme Conseiller général du Canton de Bailleul-Sud-Ouest et député du Nord, de 1889 à 1936, avec un bref intermède au Sénat (1920-24). Rallié à la République, ce catholique a été vice-président de l'ALP avant 1914. Il se montre protectionniste au Parlement.

Représentant d'une région sinistrée et envahie - Bailleul a beaucoup souffert - il intervient souvent, notamment au Sénat, en faveur des départements dévastés. Officier de réserve, il est un membre influent de la commission de l'armée où sa participation à l'élaboration des grandes lois militaires fut importante. Il étudie aussi les problèmes sociaux et intervient dans les discussions sur les projets de loi sur les retraites ouvrières et les assurances sociales.

Après les élections de 1932, sa santé se dégrade et à partir de 1933 il ne peut plus faire que de courtes apparitions dans les couloirs du Palais Bourbon. Il meurt, âgé de 73 ans, le , à Oxelaere, où il résidait depuis 1918, sa maison de Bailleul ayant été détruite pendant la guerre. À sa place, siégeait déjà à la Chambre son neveu, Jean-Pierre Plichon.

L'ancien combattant de la Grande Guerre modifier

Malgré son âge - il a 51 ans en 1914- il prend part à la guerre, y gagne la Légion d'honneur et la Croix de guerre et la termine avec le grade de lieutenant-colonel, titre dont il fera désormais précéder son nom.

Il a été le premier président en 1921 du Groupement des Coopératives de Reconstruction. des Églises dévastées de France[9].

Distinctions modifier

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. « Notices biographiques des anciens sénateurs », sur senat.fr (consulté le ).
  2. « Rapports et délibérations / Conseil général du Nord »  , sur Gallica, (consulté le ).
  3. (nl) « Home - Napoleon Trois », sur Napoleon Trois (consulté le ).
  4. Alphonse Bertrand, La Chambre des députés (1898-1902) : biographies des 581 députés, op. cit., p. 344
  5. Journal des mines, 12 février 1899
  6. Il succède à ce poste à Louis Mercier, directeur général des Mines de Béthune: Yves Frey, Polonais d'Alsace: pratiques patronales et mineurs polonais dans le bassin potassique de Haute-Alsace, 1918-1948, Presses universitaires de Franche-Comté, 2003, p. 41
  7. Nicolas Stoskopf, Histoire du Crédit industriel et commercial (1859-2009), Editions La ´Branche, 2009, Le Capitaliste, 17 mars 1910
  8. Hervé Joly, Diriger une grande entreprise française au XXe siècle : modes de gouvernance, trajectoires et recrutement, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), 2008
  9. Archives de l'Église de France, 2009, no 72, p. 25-26, Les Assemblées générales, 1922
  10. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes modifier