Jean Dratz

peintre et illustrateur belge
Jean Dratz
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Université libre de Bruxelles (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Autres informations
Genre artistique

Jean Dratz, né le à Mont-Saint-Guibert (actuelle province du Brabant wallon) et mort le ou le à Uccle (province de Brabant, actuellement région de Bruxelles-Capitale), est un peintre, illustrateur, graveur et auteur de bande dessinée belge.

Biographie modifier

Jean Dratz naît le à Mont-Saint-Guibert[1].

Il est le fils et l’élève du peintre et dessinateur Constant Dratz[2]. Il fait ses études de droit et de sciences économiques à l'Université libre de Bruxelles[3]. Il a une prédilection pour les paysages aux lignes sobres, qui évoquent la précision d'une photographie ou le style graphique japonais, non sans une certaine mélancolie[4].

Les plateaux ardennais, la région vallonnée du Brabant, ainsi que le plat pays flamand et la région de la côte, ont inspiré son œuvre, considérable[4].

La précision dans le détail, le dessin clair, le sens de la couleur, l’atmosphère poétique et la profondeur des paysages font penser à Bruegel ou à De Saedeleer[4],[5],[6].

Il a aussi traité des impressions de voyage en France et en Italie.

Il décore les pavillons du Brésil et du Chili pour l'Exposition universelle de 1935 ainsi que le pavillon du Congo en 1958[3]. Il crée également des décors de théâtre et décore des bars bruxellois[3].

En bande dessinée modifier

Dratz est illustrateur pour le magazine AZ et collaborateur de l'édition flamande de Bravo dans la seconde moitié des années 1930[3]. Il réalise ses premières bandes dessinées pour ce magazine, dont De Avonturen van Mik en Mak et Duizend Mijlen Onder De Aarde. Dratz contribue en tant qu'illustrateur à Pro Juventute, une fondation pour le bien commun de la jeunesse, fondée en 1938 par le baron et philanthrope Louis-Jean Empain. Pour la première version du magazine jeunesse éponyme qui paraît entre 1939 et 1941, il signe les aventures de la ménagère Marie de 1939 à 1940, aux côtés d'autres illustrateurs comme Jacques Laudy et Edgar P. Jacobs. Au début de la guerre, Dratz réalise des caricatures antisémites pour Terre et Nation et La Nation belge.

Il devient directeur artistique de Bravo !. Son mandat au sein du magazine inspirera des périodiques d'après-guerre comme Tintin. En raison de la Seconde Guerre mondiale, il doit remplacer les bandes américaines par du matériel belge original. Il crée lui-même des séries de gags en demi-planches comme Petit Chéri, Céleste, Domestique Modèle et La Famille Grenouillard[7], mais il attire également des artistes comme Jacques Laudy, Edgar P. Jacobs, Raymond Reding[8] ou Willy Vandersteen. Peu après la libération, il doit remplacer cette équipe par le duo Tenas-Rali, qui produira beaucoup de matériel pour Bravo ![9].

Il a parfois été surnommé le « Dubout belge »[10].

Caricaturiste et illustrateur réputé, il a fait partie de la « Mine Souriante », association de dessinateurs humoristiques belges[11].

Il meurt le ou le à Uccle à l'âge de 64 ans[1].

Œuvre modifier

Illustrations modifier

Arsène et Chrysostome, illustrations Jean Dratz éditions l'églantine 1931

  • François Villon, Œuvres, illustrées par Jean Dratz, Éditions de la Nef d'argent, 1943.
  • Jules Romains Knock ou le triomphe de la médecine, illustré par Jean Dratz, Éditions Terres Latines, 1965
  • Gabriel Chevallier, Clochemerle, illustré par Jean Dratz, Éditions Terres Latines, imprimé en Belgique (s.d.)
  • Dr. Julien Besançon Les Jours de l'homme, illustré par Jean Dratz, Éditions Terres Latines, imprimé en Belgique (s.d.)
  • Dr. Julien Besançon Le Visage de la femme, illustrations de Jean Dratz, Éditions Terres Latines, imprimé en Belgique (s.d.).

Expositions collectives modifier

Notes et références modifier

  1. a et b (en) « Jean Dratz - male / Belgian painter », sur Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie (consulté le ).
  2. « Dratz, Jean », sur peintres.kikirpa.be (consulté le ).
  3. a b c et d (en) Bas Schuddeboom, « Jean Dratz (16 March 1903 - 12/13 October 1967, Belgium) », sur Lambiek, (consulté le ).
  4. a b et c « Jean Dratz (1903-1967): « Le moulin de Lathem-Saint-Martin » », sur artaplaza.com (consulté le ).
  5. « Jean Dratz (belge, 1905 – 1967) », sur Artnet (consulté le ).
  6. « Jean Dratz (1903-1967) », sur ArtMarket.com (consulté le ).
  7. Gilles Ratier, « Les grands auteurs de la bande dessinée européenne, sixième chapitre. De la Libération à la moralisation… Bibliographie », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Gilles Ratier, « « Jari » de Raymond Reding », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Frans Lambeau, « Bravo ! », dans Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge : de la libération aux fifties (1945-1950), Liège, Les Éditions de la Province de Liège, , 327 p., ill. ; 27 cm (ISBN 9782390100294 et 2390100295, OCLC 949771202), p. 54.
  10. Didier Pasamonik, « Jacques Laudy, le centenaire oublié », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. François Robert, « Expo : La mine souriante à l'hôtel de ville de Schaerbeek », sur Le Soir via Wikiwix, (consulté le ).
  12. Jean Van Hamme, Introduction à la bande dessinée belge, Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, , 80 p., ill. ; 26 cm (lire en ligne), p. 17.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Livres modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :