Jean Demarquet

homme politique français

Jean-Maurice Demarquet
Illustration.
Fonctions
Député français

(2 ans, 10 mois et 16 jours)
Élection 2 janvier 1956
Circonscription Finistère
Législature IIIe (Quatrième République)
Groupe politique UFF
Biographie
Date de naissance
Date de décès (à 66 ans)
Résidence Boulogne-Billancourt

Jean-Maurice Demarquet, né le à Martigues (Bouches-du-Rhône) et mort le à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est un médecin militaire et civil et homme politique français.

Biographie modifier

Engagé volontaire en 1944 comme auxiliaire médical, il fait partie de la 1re division française libre, et participe à la bataille d'Alsace (1944-1945), puis, en tant que parachutiste volontaire du début de la guerre d'Indochine à 1947[1]. Il est ainsi décoré de la croix de guerre 1939-1945.

Militant du RPF (1947-1955), il est ensuite candidat à une législative partielle en 1955 sous les couleurs du Rassemblement national français[2].

Il est élu député du Finistère en 1956 sur la liste de l'Union et fraternité française (de Pierre Poujade)[1]. À la suite d'un désaccord avec Pierre Poujade, il fonde en 1957 le Front national des combattants avec Jean-Marie Le Pen[3].

Combattant en Algérie française, il participe à la Semaine des barricades en 1960, puis s'enfuit en Espagne avec Raoul Salan, Pierre Lagaillarde, Joseph Ortiz et Jean-Jacques Susini[1].

En 1961, il reprend ses études de médecine puis ouvre un cabinet de généraliste à Boulogne-Billancourt[1]. La même année, il épouse Josette Callies, fille de Jean Callies, général de l'armée française, croix de guerre et grand-croix de la Légion d'honneur. Cinq enfants naissent de cette union, dont Gilles Demarquet, né en 1962, président de l'Apel nationale (Association des parents d'élèves de l'enseignement libre) depuis 2018.

Il soutient lors de l'élection présidentielle de 1965 la candidature de Jean-Louis Tixier-Vignancour. En 1972, il est l'un des fondateurs du Front national. Il fut le médecin de Jean-Marie Le Pen. Mais il se brouillera avec lui : en , il l'accuse publiquement dans Le Monde d'avoir pratiqué la torture pendant la guerre d'Algérie et d'avoir assassiné Hubert Lambert[1]. Il fut condamné en 1989 par la Cour de cassation pour diffamation.

Publication modifier

  • Étude psychosomatique comparative des comportements et des structures psychologiques dans la recto-colite ulcéro-hémorragique et dans la maladie de Crohn. À propos de 75 cas, Paris, Éditions médicales et universitaires, 1975.

Références modifier

  1. a b c d et e La mort de Jean-Maurice Demarquet Médecin et baroudeur. Le Monde, 29 septembre 1989. Lire en ligne
  2. « Rassemblement National Français (RNF) », sur france-politique.fr (consulté le ).
  3. M. Jean Demarquet rompt avec le mouvement Poujade Il annonce la création d'un nouveau groupe. Le Monde, 12 janvier 1957. Lire en ligne

Liens externes modifier