Jean Capdouze

joueur français de rugby à XV et de rugby à XIII
Jean Capdouze
Description de l'image Nano_Capdouze_en_finale_du_championnat_1946.jpg.
Fiche d'identité
Nom complet Jean Lucien Capdouze
Naissance
Salies-de-Béarn (France)
Décès (à 56 ans)
Lasseubetat (France)
Taille 1,72 m (5 8)
Surnom Nano
Poste Demi d'ouverture
Centre
Carrière en junior
PériodeÉquipe 
1955-1959 AS Salies
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a
XV
1959-1960
1960-1961
1961-1966
XIII
1966-1972
1973-1974
1974-1976

US Dax
SA Saint-Sever
Section paloise

XIII Catalan
Saint-Estève
Pau XIII
Carrière en équipe nationale
PériodeÉquipeM (Pts)b
XV
1964-1965
XIII
1967-1972

France

France

6 (6)

26 (?)
Carrière d'entraîneur
PériodeÉquipe 
XV
1991-1994
1994-1995
1995-1996

Section paloise
FC Lourdes
FC Grenoble

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.

Jean Capdouze, né le à Salies-de-Béarn et mort le Lasseubetat, est un joueur international français, de rugby à XV et de rugby à XIII, qui évolue aux postes de demi d'ouverture et d'arrière du début des années 1960 jusqu'au milieu des années 1970[1].

Surnommé « Nano », Capdouze se révèle en rugby à XV avec la Section paloise. En finale du Championnat de France en 1964, il se distingue en inscrivant les quatorze points de son équipe (2 essais, 1 drop, 1 pénalité et 1 transformation), l'aidant à obtenir le troisième bouclier de Brennus de son histoire.

Profitant de l'absence des frères Guy et André Boniface[2], Jean Capdouze est appelé en équipe de France pour une tournée en Afrique du Sud où il est l'un des acteurs de la victoire française 8-6[3].

Il change d'orientation sportive en 1966 en optant pour le rugby à XIII, signant avec le XIII Catalan, avec lequel il remporte le Championnat de France en 1969. Il est également appelé en équipe de France et dispute la finale de la Coupe du monde 1968. Dans ce sport, on le considère comme « l'un des plus grands demi d'ouverture » et « le héros de la Coupe du monde de 1968 »[4].

Son petit-fils, Arnaud Bartès, est également un joueur de rugby ayant évolué dans les deux codes.

Biographie modifier

Débuts sportifs modifier

Jean Capdouze est né le à Salies-de-Béarn[5]. Il fait ses débuts en rugby à XV à l'AS Salies-de-Béarn[1].

Eclosion à l'US Dax modifier

En 1959, à l'âge de 17 ans, Jean Capdouze signe à l'US Dax, et devient officiellement apprenti boulanger-pâtissier, même s'il ne fait que du rugby : « En fait, je vivais comme un pro. Je ne faisais que du rugby. »

Nano Capdouze débute en équipe première à 17 ans, associé à Jean-Claude Lasserre, et pousse l'international Pierre Albaladejo à l'arrière[6]. Cependant, Albaladejo reprend rapidement le numéro 10 lorsque Capdouze se blesse à l'épaule sur un côté fermé en Du-Manoir à Périgueux. Désormais remplaçant, Nano signe quatre mois au SA Saint-Sever, remporte le titre militaire avec la caserne Nansouty de Bordeaux, et attire les recruteurs[7]. Six clubs se disputent alors ses services: CA Bègles, Aviron bayonnais, FC Auch, Stade toulousain, US Romans Péage où évolue alors le souletin Mignaçabal - et la Section paloise.

Section paloise modifier

En effet, le club du président Albert Cazenave lui propose un emploi stable au CH de Pau, sous les ordres de M. Vésir, père de Dominique Vésir[8].

1964 est l'année de la consécration. Nano emporte le Brennus 14-0 devant Béziers en inscrivant 11 points. Capdouze est sélectionné par Jean Prat en Équipe de France de rugby à XV pour la tournée en Afrique du Sud de 1964[9]. Capdouze évolue alors au centre, car Pierre Albaladejo, au sommet de son art, dispute alors son dernier match en bleu à l'ouverture[2].

Tous les observateurs sportifs prédisent un avenir en bleu radieux pour le jeune et prometteur Nano.

Mais six sélections en équipe nationale plus tard, il opte pour le rugby à XIII, après s'être disputé avec son capitaine à la Section François Moncla[10].

« Jean Capdouze, avec qui j’ai vécu pas mal de trucs. C’était un excellent joueur, mais dans la vie il était incapable de savoir se conduire. C’était un coureur de filles… En plus de ça, il ne savait pas dire la vérité. Le jour où il aurait dû mentir pour une fois, il a dit la vérité, et il est parti en taule. On l’en a sorti au bout de quinze jours, trois semaines. À l’époque, je ne jouais plus, je m’occupais des juniors de la Section, et je me suis un peu fâché avec les dirigeants car ils voulaient le remettre sur le terrain. Donc j’ai arrêté d’entraîner pendant plus d’un an. »

— François Moncla

En 2020, les membres de l’Amicale des anciens de la Section le sélectionne dans le XV de légende de la Section paloise.

Le XV des Anciens (1928-1998)[11] :

1. Marc Etcheverry 2. André Abadie 3. Robert Paparemborde

4. Jean-Pierre Saux 5. Sylvain Bourbon

6. François Moncla (C) 8. François Rongiéras 7. Laurent Cabannes

9. Frédéric Torossian 10. Nano Capdouze

11. Michel Bruel 12. Jean Piqué 13. Jean-Claude Castagnet 14. Philippe Bernat-Salles

15. Nicolas Brusque

Suite de carrière treiziste modifier

Nano Capdouze évolue avec le XIII Catalan[12], attiré par l'argent de ce sport professionnel[13], où il ne tarde pas à imposer « un registre de jeu très varié et un beau tempérament »[14].

Capdouze rejoint ensuite Saint-Estève et enfin Pau-Béarn XIII[13],[4].

Retour en Béarn modifier

Après ses sept années chez le XIII Catalan, en compagnie d'un autre béarnais Claude Mantoulan, il sent arriver la fin de l'âge d'or du XIII.

Capdouze veut alors revenir à XV mais le président Albert Ferrasse s'y oppose. Nano Capdouze retourne en Béarn et s'installe à Gan en 1974, travaillant à la boulangerie Chabat. Il se met au service du Gan olympique. À 38 ans, il retrouve enfin sa licence et dispute son dernier match en quart de finale de Challenge de l'Espoir contre Tartas.

Reconversion en tant qu'entraîneur modifier

Jean Capdouze est entraîneur à la Section paloise[15] avec Gérard Poeydomenge en 1990-1991 puis avec Christian Martinez en 1991-1994, au FC Lourdes avec Henri Nieto champion de France du groupe B en 1994-1995[6] et au FC Grenoble[16],[1] en 1995-1996[17].

Nano Capdouze est médaillé de la ville de Pau en 1999[18].

Il meurt le à Lasseubetat[5] des suites d'une amyotrophie spinale[19]. Il est inhumé dans son village natal de Salies-de-Béarn[20].

Palmarès modifier

En rugby à XV modifier

Avec la Section paloise

En rugby à XIII modifier

Statistiques en équipe nationale modifier

En équipe de France de rugby à XV modifier

Jean Capdouze termine à la deuxième place du Tournoi des Cinq Nations 1965.

Détails du parcours de Jean Capdouze dans le Tournoi des Cinq Nations
Édition Rang Résultats France Résultats Jean Capdouze Matchs Jean Capdouze
Cinq Nations 1965 2 2 v, 1 n, 1 d 1 v, 1 n, 1 d 3/4
LÉGENDE v : victoire ; n : match nul ; d : défaite

De 1964 à 1965, Jean Capdouze dispute six matches avec l'équipe de France au cours desquels il marque deux essais (6 points)[21]. Il participe notamment au Tournoi des Cinq Nations 1965[16]. Capdouze est le 546e internationial du XV de France[22].

Jean Capdouze débute en équipe nationale à 21 ans le à Springs contre l'équipe d'Afrique du Sud[21]. Il joue les trois premiers matchs au poste de centre et les trois derniers comme demi d'ouverture[21].

En équipe de France de rugby à XIII modifier

Jean Capdouze est international avec l'équipe de France de rugby à XIII à 26 reprises de 1967 à 1972[23],[14]. Avec des débuts remarqués contre l'Australie en tournée à Marseille (7-7)[14].

Il est finaliste de la Coupe du monde de rugby à XIII avec l'équipe de France (Sydney) 1968.

Notes et références modifier

  1. a b et c « CAPDOUZE Jean Lucien », sur finalesrugby.fr (consulté le ).
  2. a et b Collectif 2007, p. 118.
  3. Jean-Paul, ... Basly et Impr. ICN, De l'enfer au paradis : section paloise 64, les champions de France, La Biscouette, (ISBN 979-10-90901-07-0, OCLC 887549644, lire en ligne)
  4. a et b Mouret 2011, p. 56.
  5. a et b État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  6. a et b « Document de la collection personnelle de Sophie Surrullo : photographie de l'U.S. Dax - 1960-1961 - Juniors REICHEL », sur finalesrugby.com (consulté le ).
  7. Dussarrat, Bordenave et Dussarrat 2003, p. 86.
  8. Jean-Marc Monbeig, « Capdouze, chantre de l'attaque », La République des Pyrénées,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  9. « Jean Capdouze de Perpignan, « Nano » de Pau », sur midi-olympique.fr (consulté le )
  10. Vincent Romain, « Section Paloise : "François, aujourd'hui, on saute ou on savate ?" », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  11. « Les XV des Anciens de la Section de 1928 à 1998 », sur section-paloise.com (consulté le ).
  12. « 80e anniversaire du XIII Catalan », sur catalansdragons.com (consulté le ).
  13. a et b Jean-Marc Monbeig, « Capdouze, chantre de l'attaque », La République des Pyrénées,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  14. a b et c André Passamar, L'encyclopédie de Treize Magazine, Toulouse, Sud-Ouest Presse impression, 2ème trimestre 1984, 169 p. (ASIN B0014I5GK6), « Capdouze Jean », p. 19-20
  15. « Jean-Louis Jordana », sur rugby-french-flair.com (consulté le ).
  16. a et b « Capdouze Jean », sur ffr-php4.as2.io, fédération française de rugby à XV (consulté le ).
  17. « Histoire du Club. 2ème Partie - 1946 / 2000 », sur fcgrugby.com, FC Grenoble (consulté le ).
  18. « Médaille de la ville de Pau pour Nano Capdouze », La République des Pyrénées,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  19. « Le rugby perd son ami », La République des Pyrénées,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  20. « Nano Capdouze repose à Salies », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne).
  21. a b c et d (en) « Jean Capdouze », sur espnscrum.com (consulté le ).
  22. « https://www.ffr.fr/equipe-de-france/rugby-a-xv/xv-de-france-masculin/joueurs/capdouze-jean », sur Fédération Française de Rugby (consulté le )
  23. Jean-Pierre Oyarsabal, « France-Australie. Estebanez, dernier d'une belle lignée », La Dépêche du Midi, (consulté le ).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Dussarrat, Bordenave, Dussarrat et al. 2003] Étienne Dussarrat, Marcel Bordenave, Bernard Dussarrat et al. (préf. Pierre Albaladejo), Un siècle de sports : 1904-2004, Dax, Aquitaine Presse, , 192 p. (ISBN 2-9520620-1-3, BNF 41007221, lire en ligne)  
  • [Mouret 2011] Aimé Mouret, Le Who's who du rugby à XIII, Toulouse, Éditions de l'Ixcea, , 291 p. (ISBN 978-2-84918-118-8), « Capdouze Jean », p. 56  

Liens externes modifier