Jean-Marie Dubois-Aymé

personnalité politique française
Jean-Marie Dubois-Aymé
Fonctions
Député de l'Isère
-
Député d'Ille-et-Vilaine
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
MeylanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Famille du Bois de Romand-Kaïsaroff (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Conflit

Jean-Marie Joseph Aimé Dubois, dit Dubois-Aymé, né à Pont-de-Beauvoisin (Isère) le et mort à Meylan (Isère) le , est un ingénieur des ponts et chaussées.

Biographie modifier

Jean Marie Joseph Aimé du Boisaymé est le fils de Martin Dubois, contrôleur général des fermes du Roi et des gabelles, directeur général de la ferme royale de Bayonne, administrateur des douanes, et de Marie-Thérèse de Romand.

Élève de l'École polytechnique (X 1796) il fait partie de l'Expédition d'Égypte. Il passe une examen devant Gaspard Monge, au Caire, et est nommé ingénieur des Ponts et Chaussées.

Le , il se rend aux ruines de l'ancienne Héliopolis[1]. Le , avec Villiers du Terrage, il se joint au groupe de privilégiés invités par Bonaparte à se rendre à la Grande Pyramide. En , il est chargé de reconnaître la Vallée de l'Égarement, entre Le Caire et Suez[2]. En , il part avec le Père pour entreprendre le nivellement de la mer Rouge à Suez, et rentre le [3].

Le , il part du Caire pour la Haute-Égypte, sous la conduite de Girard, accompagné de Descotils, Rozière, Dupuis, ingénieurs des mines, Jollois, Villiers du Terrage, Duchanoy, ingénieurs des Ponts et Chaussées, Castex, sculpteur, pour prendre des renseignements sur le commerce, l'agriculture, l'histoire naturelle, les arts et les antiquités, et surtout pour examiner le régime du Nil, depuis la première cataracte, et étudier le système d'irrigation[4].

« Les rapports entre Dubois-Aymé et son supérieur se tendirent bientôt à tel point que le jeune homme provoqua son chef en duel. À titre de sanction, le fautif fut envoyé en exil à Cosséir »[5]. Il dresse le plan de la ville de Cosséir avec Legentil. Il restera à Cosséir (aujourd'hui Al-Qusair[6]), pendant 2 mois environ, jusqu'à ce que Girard l'autorise à rejoindre ses collègues, alors en Thébaïde[7]

À la fin de 1799, avec Jollois, il est envoyé dans le Delta jusqu'à Rosette[8].

De retour en France, il entre dans l'administration des douanes en Italie, puis il est nommé directeur des douanes à Lorient, Nantes et Marseille.

Élu député d'Ille-et-Vilaine en 1831, puis de l'Isère de 1831 à 1835.

Il se retire dans sa propriété de Meylan où il meurt le [9].

Publications modifier

  • Mémoire sur les tribus arabes des déserts de l'Égypte, dans Description de l'Égypte, État moderne, tome premier, 1809, p. 577 à 606.
  • Avec Jollois, Voyage dans l'intérieur du Delta, dans Description de l'Égypte, État moderne, tome second, 1812, p. 91 à 120.
  • Description de la Babylone d'Égypte, dans Description de l'Égypte, Antiquités-Descriptions, tome second, 1818.
  • Avec Lancret, Description d'Héliapolis, dans Description de l'Égypte, Antiquités-Descriptions, tome second, 1818.
  • Avec Jollois, Description des principales ruines situées dans la portion de l'ancien Delta, comprise entre les branches de Rosette et de Damiette, dans Description de l'Égypte, Antiquités-Descriptions, tome second, 1818.
  • De la liberté de la presse et de la liberté individuelle, s.l., impr. J.L. Schreff, 1814.
  • Examen de quelques questions d'économie politique..., Paris, chez Pelicier, 1823.
  • Avec Bigeon, Mémoire sur les développées des courbes planes, Paris, Malher, 1829.
  • De la peine de mort Marseille, 1863.

Notes et références modifier

  1. Yves Laissus, L'Égypte, une aventure savante, 1798-2001, Paris, Fayard, 1998, p. 204
  2. Yves Laissus, op. cit., p. 213-215
  3. Yves Laissus, op. cit., p. 537
  4. Yves Laissus, op. cit., p. 278 et 538 ; Jollois et Devilliers, Description d'Esné et de ses environs, dans Description de l'Égypte, Antiquités-Descriptions, tome premier, 1809, p. 4 ; Villiers du Terrage, L'expédition d'Égypte, Paris, Cosmopole, 2001, p. 93 ; Jean-Marie Carré, Voyageurs et écrivains français en Égypte, 2e édition, Institut français d'archéologie orientale du Caire, 1956, tome I, p. 152-153 ; Francine Masson, L'Expédition d'Égypte, ABC Mines, no 12, décembre 1997
  5. Histoire et destins : dictionnaire biographique d'outre-mer, Académie des sciences d'Outre-mer, 1975.
  6. (it) El Quseir
  7. Yves Lassus, op. cit., p. 280
  8. Yves Laissus, op. cit., p. 324-325
  9. EOLAS, « Dubois-Aymé, l'égyptologue - Internet ville de Meylan », sur meylan.fr via Wikiwix (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • « Jean-Marie Dubois-Aymé », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Jean-Edouard Goby, Un compagnon de Bonaparte en Égypte : Dubois-Aymé, Cahiers d'histoire égyptienne, , cité par Yves laissus, L'Égypte, une aventure savante 1798-1801, Paris, Fayard, 1998, p. 577.
  • Paul Hamon, Aperçu sur la vie et l'œuvre de Dubois-Aymé, égyptologue dauphinois, dans Bulletin mensuel de l'Académie delphinoise, Grenoble, septembre-, p. 121-133, cité par Yves Laissus, op. cit., p. 579.
  • Pascal Beyls, Dubois-Aymé : égyptologue, directeur des douanes, député, Grenoble, l'Auteur, 2007.
  • Alain Roux, "Dubois-Aymé", dans Expédition de Bonaparte en Égypte, Association culturelle du Razès, cahier n° 110, Montréal, Aude, 2017, p. 87-238

Liens externes modifier