Jean-Louis Calmon

personnalité politique française

Jean-Louis Calmon est un haut fonctionnaire et homme politique français né à Carlucet (Lot) le et mort à Paris le .

Biographie modifier

Fils de Guillaume Calmon (1737-1801) avocat et député à l'Assemblée législative en 1791, Jean-Louis Calmon fit de bonnes études et débuta immédiatement, au sortir du collège, dans un emploi subalterne de l'atelier de fabrication des assignats. Il fut ensuite attaché au ministère de la Guerre. La loi militaire l'obligea à se rendre pendant un an aux armées où ses jeunes camarades lui conférèrent le titre de lieutenant.

En l'an VI (1798), il entra dans l'administration de l'enregistrement et des domaines, où il réussit fort bien et ne tarda pas à parvenir au rang d'inspecteur général. Désigné pour organiser les services administratifs à Corfou (îles Ioniennes), il accompagna ensuite le baron Louis en Westphalie (1810), où il eut à procéder à la liquidation de la dette publique de l'ancien évêché de Münster et à la vente des biens du clergé et des couvents convertis en biens nationaux.

Sous la Restauration, Calmon fut maintenu en fonctions et appelé au Conseil d'État et à la direction générale de l'enregistrement et des domaines. Il y établit des règlements qui demeurèrent en vigueur pendant tout le XIXe siècle et créa des concours pour l'admission à tous les emplois depuis celui de surnuméraire.

Élu député par le collège de département du Lot le , il siégea au centre gauche et vota avec les royalistes constitutionnels. Il ne fut pas réélu en 1824 mais redevint député, élu par le 2e arrondissement électoral du Lot (Puy-l'Évêque), le en remplacement de M. de Folmont, démissionnaire. Il reprit alors sa place parmi les partisans de la monarchie constitutionnelle.

La chute du ministère Martignac, qu'il avait activement soutenu, lui fit perdre la direction générale de l'enregistrement et des domaines, qui lui fut rendue après la révolution de 1830. Réélu le dans l'arrondissement de Cahors, il adhéra à la monarchie de Juillet et devint à plusieurs reprises vice-président de la Chambre des députés, où la circonscription de Gourdon le renvoya successivement les [1], , , , [2]. Après avoir fidèlement soutenu par ses votes la politique ministérielle, il refusa toutefois son suffrage aux lois de septembre en 1835, puis au projet de loi de disjonction, et fut dès lors de ceux qui formèrent le noyau du tiers parti et prit part à la coalition contre le ministère Molé.

À la révolution de 1848, il renonça à ses fonctions administratives et ne prit plus, jusqu'à sa mort, aucune part à la vie politique.

Décorations modifier

Notes et références modifier

  1. 114 voix sur 115 votants et 173 inscrits
  2. 166 voix sur 181 votants et 246 inscrits contre 15 à M. de Saint-Priest, conservateur

Voir aussi modifier

Sources modifier

Liens externes modifier