Jaych al-Ezzah

groupe rebelle de la guerre civile syrienne

Jaych al-Ezzah
Image illustrative de l’article Jaych al-Ezzah

Idéologie Nationalisme syrien
Objectifs Renversement du régime baasiste de Bachar el-Assad
Statut Actif
Fondation
Date de formation 2013
Pays d'origine Syrie
Actions
Zone d'opération Gouvernorats d'Idleb, Alep, Hama, Lattaquié et Homs
Organisation
Chefs principaux Jamil al-Saleh
Membres 800 à 2 500[1],[2],[3]
Fait partie de Armée syrienne libre
Fatah Halab (2015-2017)
Jaych al-Nasr (2015)
Soutenu par États-Unis
Guerre civile syrienne

Jaych al-Ezzah ou Jaych al-Izzah (arabe : جيش العزة, « L'Armée de la Gloire »), fondé en 2013 sous le nom de Tajamou al-Ezzah (arabe : تجمع العزة, « L'Union de la Gloire »), est un groupe rebelle de la guerre civile syrienne.

Histoire modifier

Fondation modifier

Jaych al-Ezzah est formé en 2013 par la fusion des plusieurs groupes, dont les principaux sont la brigades des martyrs de Latamné et la brigades des descendants d'Abou Obeidah Ibn al-Jarrah[4],[2],[1],[5],[6]. Le groupe prend initialement le nom de « Tajamou al-Ezzah » avant de se rebaptiser « Jaych al-Ezzah » au bout de quelques mois[5],[6].

Affiliations modifier

Jaych al-Ezzah est affilié à l'Armée syrienne libre[4],[2],[5],[6]. En 2015, le groupe intègre également la coalition Jaych al-Nasr dans le gouvernorat de Hama et la chambre d'opérations Fatah Halab dans le gouvernorat d'Alep[4],[5],[6].

Idéologie modifier

Selon Jennifer Cafarella et Genevieve Casagrande, analystes pour the Institute for the Study of War, Jaych al-Ezzah est modéré et séculariste[7],[5]. Pour Stéphane Mantoux, agrégé d'Histoire et spécialiste des questions de défense, le groupe « ne communique pas trop sur son programme pour le futur de la Syrie », mais il n'est « à priori » pas islamiste[6].

Organisation modifier

 
Le capitaine Moustafa al-Maarati, porte-parole de Jaych al-Ezzah, le 1er octobre 2018.
 
Un rebelle de Jaych al-Ezzah avec un BGM-71 TOW, au nord de Hama, en mars 2017.

Commandement modifier

Le groupe est commandé par le major Jamil al-Saleh, un officier ayant déserté l'armée syrienne en 2012[4],[2],[1],[5],[6]. Son chef militaire est le capitaine Mustapha Maarati[1].

Effectifs et commandement modifier

À l'automne 2016, ses effectifs sont estimés entre 800 et 1 500 combattants[1],[2]. En 2018, selon l'OSDH, Jaych al-Ezzah compte 2 500 hommes[3].

Armement modifier

À partir de 2015, Jaych al-Ezzah fait partie des brigades rebelles soutenues par les États-Unis qui bénéficient de livraisons de missiles antichar BGM-71 TOW américains[4],[7],[5],[6].

Le groupe dispose également de quelques chars T-55, T-62 et T-72 pris au régime syrien[5],[6].

Zones d'opérations modifier

Le groupe est actif dans le sud du gouvernorat d'Idleb, le gouvernorat d'Alep et le nord du gouvernorat de Hama[4],[5]. Il serait également présent dans le gouvernorat de Lattaquié et le gouvernorat de Homs[1]. Son quartier-général est établi à al-Tamanah, dans le gouvernorat d'Idleb[4]. En 2016, le groupe s'étend dans le nord du gouvernorat de Homs après le ralliement de la brigade al-Asifat[5],[6].

Jaych al-Ezzah est un des groupes rebelles à la pointe de l'offensive de Hama de 2017[5],[6]. Le groupe reconnaît la mort de 32 de ses combattants dans divers combats entre le et le [6].

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f InfoGraphic: Al-Ezzah Army | Armed faction in Syria, Archicivilians, 7 novembre 2016.
  2. a b c d et e Dasha Afanasieva, Western-backed Syrian rebel group says hit by Russian air strikes, Reuters, 30 septembre 2015.
  3. a et b Syrie: un groupe rebelle rejette l'accord russo-turc sur Idleb, AFP, 29 septembre 2018.
  4. a b c d e f et g Hasan Mustafa, The moderate rebels: a growing list of vetted groups fielding BGM-71 TOW anti-tank guided missiles, 8 octobre 2015.
  5. a b c d e f g h i j et k Soldats rebelles 6/Jaysh al-Izza, Historicoblog, 9 avril 2017.
  6. a b c d e f g h i j et k Stéphane Mantoux, Jaysh al-Izza: comment l'Armée syrienne libre tente d'exister face aux groupes djihadistes et salafistes, France Soir, 4 août 2017.
  7. a et b Jennifer Cafarella et Genevieve Casagrande, Syrian Armed Opposition Forces in Aleppo, Institute for the Study of War, 13 février 2016.