Jardin écologique

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La notion de jardin écologique désigne divers types de jardins, publics ou privés, éventuellement jardins communautaires ou associatifs, ayant en commun d'être conçus, gérés, organisés et cultivés de manière à aussi restaurer et protéger la biodiversité et les équilibres écologiques.

Exemple de jardin écologique semi-communautaire (une partie est privée, l'autre accessible aux habitants du quartier, avec gestion collective), dans l'écoquartier néerlandais de Eva Lanxmeer.

Le mot « écologique » rappelle que le jardinier s'appuie ici sur la science qui étudie les conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et leur environnement : l’écologie, qui devient ici une science appliquée. Le jardinier peut ainsi s'appuyer sur des auxiliaires naturels (par exemple la coccinelle qui mange les pucerons, le hérisson ou certains oiseaux (grives, etc.) qui mangent les limaces, etc.) en contrôlant les populations d'espèces susceptibles de devenir des « ravageurs » et donc des indésirables quand elles pullulent.

Pour les spécialistes, l'approche peut inclure la phytosociologie, en particulier dans un jardin botanique à vocation écologique ou pédagogique où l'on peut étudier et valoriser les associations végétales (mais un jardin de « collection botanique » n'est pas nécessairement « écologique »).

Spécificités des jardins écologiques modifier

Les jardins écologiques comportent généralement plusieurs spécificités, qui contribuent notamment à son fonctionnement global :

  • les principes du développement durable sont souvent mis en œuvre, incluant des aspects sociaux et de convivialité ;
  • un point d'eau, une ou plusieurs mares et des systèmes de récupération et épuration (mini-lagunage naturel) des eaux pluviales sont souvent incluses dans le jardin ;
  • des milieux de substitution aux milieux naturels sont offerts aux espèces sauvages. Ce sont, par exemple, des haies d'espèces locales, des bosquets ou buissons épars d'espèces locales, du bois mort, une zone de prairie fauchée tardivement ou une année sur deux, un éventuel espace de sable ou de craie pour les espèces arénicoles ou calcicoles, ainsi que des nichoirs à oiseaux, chauve-souris ou insectes, des tas de bûches ou fagots pour les hérissons, etc. ;
  • l'éclairage permanent est proscrit, pour limiter les effets de la pollution lumineuse sur la faune ayant besoin d'un environnement nocturne protégé. Une minuterie ou un détecteur de présence permet un éclairage de sécurité ;
  • la gestion écologique, et donc différenciée, est pratiquée pour les espaces non cultivés, et les fruits et légumes sont produits selon les principes de l'agriculture biologique, et/ou de la permaculture, avec compostage systématique des déchets verts. Le principe de la résilience écologique guide le jardinier, qui n'y utilise pas d'engrais chimiques ni pesticides de synthèse, au profit de la lutte raisonnée et de la restauration puis de l'entretien d'un équilibre écologique ;
  • à la différence du jardin à la française, le jardinier cherche à modeler le terrain pour y restaurer des micro-habitats et microclimats favorisant la diversité des espèces ;
  • un jardin sauvage privilégiant le caractère spontané de la flore et de la faune peut faire partie du jardin dit écologique. Le jardin sauvage est souvent considéré comme l'une des formes possibles de jardin écologique.

Voir aussi modifier