Jardin de Saint-Adrien

jardin en France

Jardin de Saint-Adrien
Image illustrative de l’article Jardin de Saint-Adrien
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hérault
Commune Servian
Localisation
Coordonnées 43° 23′ 53″ nord, 3° 19′ 32″ est

Carte

Le jardin de Saint-Adrien se trouve dans le département de l'Hérault, à proximité de la sortie N62 de l'autoroute A75, sur la route départementale qui mène à la commune de Servian.

Ce site occupe l'emplacement de l'ancienne carrière de pierre Saint-Adrien. Il a été aménagé en jardin paysager, sur l'emplacement d'une ancienne carrière transformée en décharge. Le jardin est une propriété privée exploitée commercialement[note 1].

Le , un cambrioleur y est abattu par le propriétaire, Daniel Malgouyres, après s'être introduit sur les lieux avec un complice. Alors qu'il plaidait la légitime défense, Daniel Malgouyres a été accusé d'avoir organisé toute l’affaire afin d'effrayer sa femme, avec qui il était en instance de divorce, et du lui voler de l'argent. Fin 2021, la cour d’assises de l'Hérault le condamne à 18 ans de prison, une peine réduite à 15 ans en appel[1],[2].

Histoire modifier

Le jardin occupe l'emplacement d'une ancienne carrière de tuf basaltique exploitée depuis le Moyen Âge jusqu'au milieu du XIXe siècle. La carrière a été abandonnée et servait de décharge de gravats. Les tufs proviennent des volcan de Saint-Thibéry et de celui d'Agde. Les carriers y ont taillé des cavités ou des marches sombres et géométriques.

Daniel Malgouyres, le réalisateur du jardin, fils de viticulteur, a joué, enfant, dans ces carrières quand il accompagnait son père à la vigne. Adulte, il les a achetées avec le projet de les réhabiliter[note 2]. Avec l'aide de son épouse Françoise, il va ainsi débroussailler les genêts et les ronces, vider les gravats et les carcasses de voitures, combler certains vides.

Pour travailler, les réalisateurs s'installent en mobilhome. Son projet sera retardé par l'incertitude qui règne sur le trajet de l'autoroute A75 qui passera finalement à proximité et non sur la carrière. Ce sont 4 hectares de terrain qui sont mis en valeur.

Techniques des anciens carriers modifier

Le fascicule des auteurs et leur site internet présentent une reconstitution des techniques anciennes des carriers. Il subsistait sur le site une ancienne cabane où devaient être entreposés des escoudes, des masses et des coins[note 3].

Organisation modifier

Le tuf est imperméable. Le fond du banc de pierre n'a pas été atteint, les bassins retiennent l'eau naturellement. L'eau, élément essentiel du jardin, provient de retenues collinaires, elle est acheminée par des canaux.

Les bassins modifier

Plusieurs bassins ont été aménagés, utilisant les découpes laissées en place, avec leurs « marches » dont les concepteurs ont tiré le meilleur parti. Des plantes aquatiques comme les myriophylles, les nymphéas, scirpes ont été installées au fond et sur les bords des bassins pour établir un écosystème aquatique. Des algues sont venues[note 4]. Des poissons ont été introduits.

Faune modifier

Des poissons ont été introduits :

Les statues modifier

En bordure d'un bassin, a été sculptée et modelée la statue d'une jeune fille allongée : la fontaine de Philia, déesse grecque de l'amitié, pourvue d'une chevelure végétale du plus bel effet.

Les végétaux modifier

Protection de la nature modifier

 
Hibou grand-duc (Bubo bubo), un rapace nocturne protégé interdit de chasse. Ici, l'oiseau (un mâle) a capturé et tué une martre.

Le jardin de Saint-Adrien abrite un couple de grand-ducs, espèce hautement protégée. Ces oiseaux se reproduisent à l'abri des arbres et bâtiments. Le couple niche dans un donjon reconstitué[note 5]. Le voisinage du plan d'eau est un élément favorable à l'oiseau de proie nocturne.

De nombreux passereaux, des cygnes, des gibiers d'eau et autres migrateurs fréquentent les plans d'eau et leurs alentours.

Distinctions obtenues modifier

Cette réalisation a obtenu divers labels :

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Ses propriétaires exploitent le fruit de leur travail.
  2. « Un projet insensé », dit-il
  3. Lors de la visite, une simulation technique est montrée.
  4. Amenées dans la boue collée aux pattes des oiseaux aquatiques.
  5. Observations personnelles lors d'une visite du jardin : R. Gimilio (mais 2014)

Références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Daniel Malgouyres et Françoise Malgouyres, Le Jardin St Adrien, 27 p., 21x29,7.  
Fascicule entièrement composé de photographies.

Liens externes modifier