Jardin botanique d'Iéna

jardin en Allemagne

Le jardin botanique d'Iéna (Botanischer Garten Jena) est un jardin botanique situé à Iéna en Allemagne. C'est le deuxième jardin botanique à avoir été fondé en Allemagne, puisqu'il a été créé en 1586 en tant qu'« hortus medicus », après celui de Leipzig qui date de 1580. Le jardin botanique d'Iéna est administré par l'université d'Iéna et s'étend sur 4,5 hectares. Il comprend une serre tropicale. Plus de douze mille espèces y sont cultivées.

Jardin botanique d'Iéna
Image illustrative de l’article Jardin botanique d'Iéna
Partie supérieure du jardin botanique
Géographie
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Commune Iéna
Superficie 4,5 ha
Gestion
Lien Internet Site officiel
Localisation
Coordonnées 50° 55′ 53″ nord, 11° 35′ 10″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Jardin botanique d'Iéna

Histoire modifier

Le jardin est fondé à l'initiative du recteur de la faculté de médecine d'Iéna, Johannes von Schröter (1513-1593) qui convainc l'électeur Auguste de Saxe de créer un hortus medicorum avec des plantes médicinales. Il est agrandi et rénové en tant que jardin botanique en 1630 par Werner Rolfinck qui avait étudié un jardin de la sorte à Padoue, puis par son élève et successeur, Paul Marquardt Slegel (1605-1653). Le duc Guillaume IV de Saxe fait don d'1,3 ha au nord des remparts de la ville en 1640. Ce terrain, ancien potager, verger et vignoble, est aménagé pour devenir le jardin du prince (Fürstengarten). Le médecin et botaniste Johann Theodor Schenck (1619-1671) répertorie plus de 1 300 espèces de plantes dans les deux jardins en 1659. Le premier jardin est encore agrandi en 1662 et une serre est installée en 1674 pour cultiver des espèces tropicales.

Le jardin (appelé alors Collegiengarten) suit en 1770 la taxonomie de Carl von Linné. Goethe, devenu conseiller secret de légation à la cour de Weimar, est nommé en inspecteur chargé de l'organisation de l'institut botanique d'Iéna. Le premier catalogue du jardin est publié en 1795. Il comprend alors des espèces telles que Buxus sempervirens, Juniperus sabina, Periploca graeca, Sambucus racemosa, Thuja occidentalis, Staphylea pinnata ainsi que plus tard Agave americana, des aloès, des amaryllis, des cactus, des euphorbes succulentes, des exemplaires de Pelargonium, des Zantedeschiae, des clématites[1] etc. Le directeur du jardin est à cette époque le célèbre botaniste August Batsch (1761-1802).

 
Serre tropicale du jardin botanique d'Iéna

Le jardin est endommagé au moment de la bataille d'Iéna en 1806 et sa restauration prend de longues années. En 1819, il ne comprend plus qu'une cinquantaine de variétés en pot dans une orangerie et environ deux cents plantes d'extérieur.

Une orangerie supplémentaire est construite en 1820. Trois orangeries sont installées ensuite: l'une servant de serre tropicale et de palmeraie, une autre de serre froide (Conservatorium) et la troisième d'orangerie à proprement parler.

Une grande phase de réorganisation du jardin a lieu en 1877-1879 sous la direction d'Eduard Strasburger. Il comprend alors deux mille vingt espèces en quatre-vingt-cinq familles, plus un jardin de plantes médicinales et des espèces en pot regroupées en treize groupes de différentes régions. Une section alpine[2] a été ouverte en 1966, portant ainsi le nombre d'espèces à plus de trois mille.

Aujourd'hui le jardin botanique d'Iéna possède douze mille espèces, dont un arboretum de neuf cents espèces. Le dernier espace à avoir été aménagé est celui des rhododendrons en 2005. C'est grâce au jardin botanique d'Iéna que le jardin botanique de Rennsteig, qui présente des espèces de la flore alpine, a pu voir le jour.

Illustrations modifier

Notes modifier

  1. Dont Clematis viticella
  2. Trois cents espèces à l'époque; aujourd'hui deux mille cinq-cents espèces

Bibliographie modifier

 
Gloriette au centre du jardin
  • (de) Igor J. Polianski, Die Kunst, die Natur vorzustellen. Die Ästhetisierung der Pflanzenkunde um 1800 und Goethes Gründung des botanischen Gartens zu Jena im Spannungsfeld kunsttheoretischer und botanischer Diskussionen der Zeit, Walther König, Iéna, Cologne, 2004.
  • (de) Igor J. Polianski, Natursystem, Systemästhetik und das Überleben der Physikotheologie. Eine Jenaer Botanikgeschichte um 1800, in: Reinhard Wegner, Kunst – Die andere Natur, Göttingen 2004, pp.125–172.
  • (de) Ulrich Müller et Igor J. Polianski, Goethe im Garten der Botanik, in: Klaus Manger, Goethe und die Weltkultur, Heidelberg 2003, pp.239–270.
  • (de) Ilse Jahn, Zur Gründungs- und Entwicklungsgeschichte der Jenaer Botanischen Gärten (von 1586 bis 1864), in: Wissenschaftliche Zeitschrift der Friedrich-Schiller-Universität Jena. Naturwissenschaftliche Reihe. 37. Jg. Heft 1. (1988), université d'Iéna pp.17–25.

Lien externe modifier

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