Jan Kiepura
Jan Wiktor Kiepura, né le à Sosnowiec (alors en Russie, aujourd'hui en Pologne) et mort le à Harrisson (États-Unis), est un ténor polonais, naturalisé américain en 1946.
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Jan Wiktor Kiepura |
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Władysław Kiepura (d) |
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Marta Eggerth (de à ) |
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Biographie
modifierAprès ses études au conservatoire de Varsovie, il fait ses débuts à Lwów dans Faust de Gounod en 1924. Il chante alors à Varsovie et Poznań.
En 1926, il débute à l'Opéra de Vienne en Cavaradossi, aux côtés de Maria Jeritza. L'année suivante, il participe à la création de Das Wunder der Heliane d'Erich Korngold, aux côtés de Lotte Lehmann, à Hambourg. Il débute à l'Opéra d'État de Berlin en 1929, en duc de Mantoue dans Rigoletto, de Verdi.
Il paraît au Royal Opera House de Londres en 1927, au Palais Garnier de Paris et à La Scala de Milan en 1928.
Il chante ensuite à Buenos Aires et São Paulo, et débute aux États-Unis à l'Opéra lyrique de Chicago en 1931, et au Metropolitan Opera de New York en 1938.
Il s'illustre dans les rôles de ténor lirico spinto des répertoires italien et français, notamment avec les rôles du duc dans Rigoletto, d'Alfredo dans La Traviata, de Cavaradossi dans Tosca, de Calaf dans Turandot, de Des Grieux dans Manon, de Don José dans Carmen, de Rodolphe dans La Bohème[1], etc.
Parallèlement à sa carrière à l'opéra, il entame dès 1926 une carrière au cinéma qui lui valut une immense popularité, avec le film polonais muet O czem sie nie mysli (Edward Puchalski) puis La Ville des mille joies (Carmine Gallone, 1931), La Chanson d'une nuit (Anatole Litvak, 1932), Mon cœur t'appelle (Gallone, 1934), où il rencontre la soprano Marta Eggerth, qu'il épouse en 1936, Valse brillante (Jean Boyer, 1948), Le Pays du sourire (Hans Deppe, 1952). Le couple devient un des plus recherchés de l'industrie cinématographique[2]. D'après Jean Tulard[3], « [l]es films sont ineptes mais l'on va entendre Kiepura ».
Sa voix éclatante, à l'aigu impressionnant, à la fois ample et souple, lui permettait d'aborder avec égal succès l'opéra, l'opérette et la comédie musicale.
Entre ses tournées Jan Kiepura séjournait à Krynica où il avait fait édifier un palace, l'Hôtel Patria par l'architecte Bohdan Pniewski.
En 1939, après l'invasion de la Pologne par Hitler, il quitte momentanément la scène pour s'engager comme volontaire dans l'armée polonaise en France. En septembre, il est à Lille pour encourager ses compatriotes, nombreux dans la région, à faire de même. De son côté, son épouse, Marta Eggerth s'engage à servir dans la Croix-Rouge polonaise[4]. Le couple s'installe définitivement aux États-Unis après la guerre.
Selon John Potter[2], la réputation de Jan Kiepura, du point de vue des spécialistes du lyrique, aura souffert de son succès médiatique, notamment au cinéma.
Bibliographie
modifier- Alain Pâris, Dictionnaire des interprètes et de l'interprétation musicale au XXe siècle, Paris, Robert Laffont, , 1112 p. (ISBN 978-2-221-06660-7 et 2-221-06660-X, OCLC 319830089)
- Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma, tome 1: Interprètes, Robert Laffont, 1984. (ISBN 2-221-04543-2)
- Leo Riemens et Alan Blyth, Grove Music Online, (en) , (lire en ligne (ISBN 9781561592630))
Discographie
modifier- Historical Recordings from 1927-42 : Hamburger Archiv für Gesangskunst. CD Audio EAN : 0883629243474. Jan Kiepura : Bizet, Flotow, Puccini, Verdi, Wieniawski, Rutkowski.
(Ce CD d'une qualité tout à fait exceptionnelle comporte des interprétations de Jan Kiepura et de son compatriote Marian Nowakowski, basse)
Notes
modifier- Notamment à l'Opéra de Lyon en 1932 avec Michel Leduc dans le rôle de Colline.
- (en) John Potter, Tenor, History of a Voice, Yale, p. 114
- Tulard, 1984, p. 533.
- Grand Écho du Nord de la France du 10 septembre 1939.
Liens externes
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