Jaime de Bourbon-Siciles

aristocrate espagnol
Jaime de Bourbon-Siciles
Jaime de Borbón-Dos Sicilias
Description de l'image defaut.svg.

Titre

Héritier du trône des Deux-Siciles
(branche aînée espagnole)

Depuis le
(8 ans, 6 mois et 8 jours)

Prédécesseur Pedro de Borbón-Dos Sicilias, duc de Noto
Biographie
Titulature Prince des Deux-Siciles
Duc de Noto (depuis 2015)
Duc de Capoue (2013-2015)
Dynastie Maison de Bourbon-Siciles
Nom de naissance Jaime de Borbón y Landaluce
Naissance (31 ans)
Madrid (Espagne)
Père Pedro de Borbón-Dos Sicilias, duc de Calabre
Mère Sofía Landaluce y Melgarejo
Conjoint Charlotte Lindesay-Bethune
Enfant Francesca de Borbón-Dos Sicilias
Description de l'image Coat of Arms of Prince Jaime of Bourbon-Two Sicilies.svg.

Jaime de Borbón-Dos Sicilias y Landaluce (en français : Jacques de Bourbon-Siciles), né le [1] à Madrid, (Espagne), est le fils aîné du prince Pedro de Bourbon-Siciles, duc de Calabre, prétendant au trône des Deux-Siciles, et de son épouse, Sofía Landaluce y Melgarejo. Il porte les titres de courtoisie de duc de Noto et de prince des Deux-Siciles, avec le prédicat d'Altesse Royale. La Calabre et Noto sont situées en Italie.

Biographie modifier

Naissance et famille modifier

Jaime est né le [2] à Madrid, (Espagne). Au moment de sa naissance, ses parents n'étaient pas mariés, et Jaime était par conséquent un enfant naturel, reconnu par son père[3]. Il est légitimé à l'âge de 9 ans, par le mariage de ses parents célébré le en la chapelle de la Vierge du Club royal de la Puerta de Hierro à Madrid. Il est l'aîné de 3 frères et 3 sœurs : Juan (né en 2003), Pablo (né en 2004), Pedro (né en 2007), Sofía (née en 2008), Blanca (née en 2011) et Maria (née en 2015).

Par ses grands-parents paternels, Carlos de Bourbon-Siciles, duc de Calabre, et Anne d'Orléans, Jaime est apparenté à la plupart des maisons royales européennes. Il est en outre, un descendant en ligne agnatique du roi de France Louis XIV.

Carrière modifier

Le prince Jaime est titulaire d'une maîtrise de droit à Madrid, et d'une licence de gestion de l'Instituto de Empresa[réf. nécessaire]. En 2018, il vit à Paris où il travaille dans le domaine financier[4].

Mariage et descendance modifier

Le , à la cathédrale Santa Maria Nuova (« Sainte Marie la neuve ») en Sicile, Jaime épouse Lady Charlotte Diana Lindesay-Bethune, la fille de l'homme d'affaires et homme politique écossais, James Randolph Lindesay-Bethune, 16e comte de Lindsay, et de Diana Mary Chamberlayne-Macdonald. Charlotte Lindesay-Bethune travaille depuis cinq ans au siège londonien de la multinationale financière américaine Citibank et est diplômée de l'Université d'Oxford. Elle appartient aux clans unis Lindsay et Bethune (branche cadette écossaise de la Maison française de Béthune) dont les blasons unifiés sont portés par sa famille, les Lindesay-Bethune (dont l'orthographe Lindesay est assumée depuis 1919, contrairement au titre inchangé), depuis le 10e comte de Lindsay en 1878. Elle est la plus jeune de cinq frères et son père est, en outre, membre conservateur de la Chambre des lords[5].

Le couple a une fille, la princesse Francesca Sofía de Borbón-Dos Sicilias, née le à Londres[6].

Position dynastique modifier

Dans la maison de Bourbon-Siciles modifier

Du fait de sa naissance hors-mariage, Jaime ne possédait aucun titre dynastique jusqu'à sa légitimation par le mariage subséquent de ses parents. Le , son grand-père paternel l'infant Carlos de Bourbon-Siciles, duc de Calabre, alors prétendant au trône des Deux-Siciles, lui concède le titre de courtoisie de prince des Deux-Siciles avec le prédicat d'Altesse Royale. Jaime prend alors la deuxième place dans l'ordre de succession à l'ancien trône des Deux-Siciles après son père. Pour la première fois depuis le décès du prince Ruggero de Bourbon-Siciles, duc de Noto, le à Munich, un prétendant de la branche aînée de la maison de Bourbon-Siciles a un petit-fils pouvant lui succéder.

En 2010, Jaime est reçu comme chevalier grand-croix de justice de l'ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges dont son grand-père Carlos, duc de Calabre, revendique la grande maîtrise[7].

Le , son grand-père lui concède le titre de courtoisie de duc de Capoue[7].

Le , Jaime assiste à la signature de l'acte de réconciliation[8],[9] entre son père, le prince Pedro de Bourbon-Siciles, duc de Noto (représentant son propre père l'infant Carlos malade), et le prince Charles de Bourbon-Siciles, duc de Castro. En effet, depuis la mort en 1960 du prince Ferdinand-Pie de Bourbon-Siciles, duc de Calabre, deux branches revendiquent la qualité de chef de la maison royale des Deux-Siciles. La pragmatique sanction du roi Charles III d'Espagne signée en 1759, vise à interdire l'union de la couronne d'Espagne et du royaume des Deux-Siciles[10]. En 1900 est projeté le mariage entre le prince Charles de Bourbon-Siciles (1870-1949) (arrière-arrière-grand-père du prince Jaime, alors deuxième dans l'ordre de succession au trône défunt des Deux-Siciles), et la princesse María de las Mercedes de Bourbon (1880-1904), princesse des Asturies (alors héritière immédiate au trône d'Espagne). Afin de prévenir une union des deux dynasties (le frère aîné du prince Charles étant sans fils), le prince Charles décide de renoncer à ses droits dynastiques au trône des Deux-Siciles le à Cannes[11],[12]. En 1960, le neveu (l'infant Alphonse de Bourbon-Siciles) et le frère cadet (le prince Rénier de Bourbon-Siciles) du prince Ferdinand-Pie revendiquèrent sa succession, le premier déclarant que la renonciation de son père était conditionnelle, le second déclarant que la renonciation de Cannes était définitive et excluait ses descendants (donc l'infant Alphonse)[13],[14].

Au décès de Carlos de Bourbon-Siciles le , son seul fils, le prince Pedro de Bourbon-Siciles, duc de Noto, lui succéda en qualité de chef de la maison royale des Deux-Siciles et prétendant au trône, Jaime occupant désormais la première place dans l'ordre de succession au trône des Deux-Siciles. Le , le prince Pedro releva les titres de courtoisie de son père que ce dernier portait en qualité de prétendant au trône, à savoir duc de Calabre et comte de Caserte. Le nouveau duc de Calabre abandonna donc son titre de courtoisie de duc de Noto qu'il concède le même jour à Jaime[15].

Le , le prince Charles de Bourbon-Siciles, duc de Castro et prétendant au trône des Deux-Siciles pour la branche cadette, décida de nommer sa fille aînée, la princesse Maria Carolina de Bourbon-Siciles comme son héritière[16]. Cette décision entraîne une protestation de la part du père de Jaime, déclarant qu'il est le seul chef de la maison de Bourbon-Siciles, le duc de Castro n'ayant pour lui, aucun pouvoir de modifier les règles successorales[17].

Dans la famille royale d'Espagne modifier

En vertu de l'article 57 (1) de la constitution espagnole de 1978[18], et si les renonciations passées dans la famille royale d'Espagne entre la proclamation de la Seconde République en 1931 et la restauration de la monarchie en Espagne en 1975[19], sont valables, alors le prince Jaime est depuis l'avènement du roi Felipe VI le , à la douzième place dans l'ordre de succession au trône d'Espagne.

Dans la maison de France modifier

Pour les royalistes français légitimistes, ne tenant pas compte des renonciations du roi Philippe V d'Espagne passées le , le prince Jaime est dynaste au trône de France. Ces royalistes considèrent qu'aucune renonciation ne peut changer la succession dynastique, et que les Lois fondamentales du royaume de France priment sur tout autre considération. Le fait que les parents de Jaime n'étaient pas mariés religieusement au moment de sa naissance, mais après, rend tout de même valable sa légitimation pour l'ordre de succession légitimiste au trône de France[20] à la vingt-et-unième place (en octobre 2022).

Le , il assiste aux funérailles du prince François d'Orléans, comte de Clermont, célébrées en la chapelle royale de Dreux[21].

Ascendance modifier

Titulature, décorations et armoiries modifier

Titulature de courtoisie modifier

  • -  : Don Jaime de Borbón-Dos Sicilias y Landaluce[3]
  • -  : Son Altesse Royale Jaime de Borbón-Dos Sicilias y Landaluce, prince des Deux-Siciles
  • -  : Son Altesse Royale Jaime de Borbón-Dos Sicilias y Landaluce, duc de Capoue, prince des Deux-Siciles
  • depuis le  : Son Altesse Royale Jaime de Borbón-Dos Sicilias y Landaluce, duc de Noto, prince des Deux-Siciles

Décorations modifier

  Royaume des Deux-Siciles
  Chevalier de l'illustre ordre royal de Saint-Janvier ()[24]
  Grand-préfet ()[12] et chevalier grand-croix de justice (2010)[12],[25] de l'ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges
  Grand-connétable de l'ordre de Saint-Georges de la Réunion[12]
  Espagne
  Chevalier de l'ordre d'Alcántara[12]
  Ordre souverain de Malte
  Grand-croix d'honneur et de dévotion de l'ordre souverain de Malte ()[26]

Armoiries modifier

À la suite de sa réception comme chevalier de l'illustre ordre royal de Saint-Janvier, le duc de Noto porte comme armes[24] :

  Blasonnement :
Parti de deux, en I coupé d'or aux six fleurs de lys d'azur et d'argent, à cinq écussons d'azur, posés en croix, les deux de flanc mis de côté, chaque écusson chargé de cinq besants du champ, posés en sautoir, à la bordure de gueules, chargée de neuf châteaux d'or, donjonnés de trois tours, ouverts et ajourés d'azur, en II coupé écartelé en 1 et 4, de gueules au château d'or ouvert et ajouré d'azur et en 2 et 3 d'argent au lion de gueules armé, lampassé et couronné d'or et d'azur semé de fleurs de lys d'or au lambel de gueules et en III d'or à six tourteaux mis en orle, cinq de gueules, celui en chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or ; sur le tout d'azur, à trois fleurs de lys d'or, à la bordure de gueules ; le tout brisé d'un lambel d'azur.
Collier de l'ordre de Saint-Janvier.

Références modifier

  1. Etat présent de la maison de Bourbon, éditions Le Léopard d'or, , 116 p. (ISBN 978-2-86377-278-2), p. 48 et 65
  2. État présent de la Maison de Bourbon, sixième édition 2020, p.48 : "D'autres, accordant trop de crédit à Wikipédia, se trompent sur l'année de naissance du prince Jacques des Deux-Siciles, duc de Noto (...) qui est 1992 et non 1993 comme répété et recopié à l'envi."
  3. a et b Philippe de Montjouvent, Le comte de Paris et sa descendance, éditions du Chaney, , p. 272
  4. « Le duc de Noto, un prince parisien – Noblesse & Royautés », sur www.noblesseetroyautes.com (consulté le )
  5. Jaime de Borbón-Dos Sicilias y Charlotte Lindesay-Bethune anuncian su compromiso
  6. Duques de Noto, padres de Francesca Sofía
  7. a et b « Wikiwix's cache », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  8. « Acte de réconciliation »
  9. « Signature historique de l’Acte de Réconciliation Dynastique | Sacro Militare Ordine Costantiniano di San Giorgio » (consulté le )
  10. « The Succession Laws of the Two Sicilies », sur www.heraldica.org (consulté le )
  11. (it) « Acte de renonciation du 14 décembre 1900 »
  12. a b c d et e (en) « Généalogie de la maison de Bourbon-Siciles »
  13. Frédéric de Natal, « La famille royale des Deux-Siciles entre orléanisme et légitimisme », sur Vexilla Galliae,
  14. L'infant Alphonse pensait que la renonciation était valable dans le cas où le roi Alphonse XIII restait sans enfant[réf. nécessaire], et que la couronne d'Espagne lui revenait. Le roi Alphonse XIII ayant eu six enfants, l'éloignant d'autant de places de la couronne d'Espagne, le risque d'union des deux couronnes n'existant plus, la renonciation était donc caduque.[réf. nécessaire]De plus, la pertinence de la renonciation est équivoque, un grand-oncle de l'infant Alphonse, le prince Gaétan de Bourbon-Siciles, comte de Girgenti, s'étant marié également à une princesse des Asturies sans qu'on lui demande une renonciation au trône des Deux-Siciles[réf. nécessaire].
  15. « Acte du 5 novembre 2015 »
  16. (it) « ROMA, 13/15 maggio 2016 – Giubileo della Misericordia: pellerinaggio internazionale a Roma | Sacro Militare Ordine Costantiniano di San Giorgio » (consulté le )
  17. « Communiqué du duc de Calabre »
  18. Article 57 (1) de la constitution espagnole de 1978 : « La Couronne d'Espagne est héréditaire pour les successeurs de S. M. Juan Carlos I de Bourbon, légitime héritier de la dynastie historique. La succession au trône suivra l'ordre régulier de primogéniture et de représentation, la ligne antérieure étant toujours préférée aux postérieures, dans la même ligne, le degré le plus proche au plus lointain, au même degré, l'homme à la femme et, dans le même sexe, la personne la plus âgée à la moins âgée. »[1]
  19. Celles : d'Alphonse de Bourbon (1907-1938), prince des Asturies, le 11 juin 1933 ; de l'infant Jacques-Henri de Bourbon, futur duc de Ségovie, le 21 juin 1933 ; de l'infante Béatrice de Bourbon lors de son mariage le 14 janvier 1935 ; de l'infante Marie-Christine de Bourbon lors de son mariage le 10 juin 1940 ; de l'infante María del Pilar de Bourbon, duchesse de Badajoz, lors de son mariage le 5 mai 1967 ; et de l'infante Margarita de Borbón, duchesse de Soria et d'Hernani, lors de son mariage le 12 octobre 1972.
  20. Etat présent de la maison de Bourbon, éditions Le Léopard d'or, , p. 17
  21. « Les obsèques du prince François d’Orléans », sur Point de Vue, (consulté le )
  22. «  Landaluze, que en España escriben Landaluce (généalogie des Landaluze, en espagnol) » (consulté le )
  23. (es) « Avis de décès de Juan Manuel Landaluce y Salazar », sur Hemeroteca Periódico ABC (Madrid), (consulté le )
  24. a et b « Ordem Constantiniana de São Jorge - Real Comissão de Portugal », sur www.facebook.com (consulté le )
  25. « Membership of the Constantinian Order », sur web.archive.org, (consulté le )
  26. (es) « S.A.R. El Duque de Noto, Gran Prefecto, investido Caballero de Honor y Devoción de la Soberana Orden de Malta », sur Orden constantiniana - sacra y militar…, (consulté le ).

Voir aussi modifier