Jacques Silberfeld

journaliste français
Jacques Silberfeld
Alias
Michel Chrétien, André Féron, Pierre-Jacques Cazaux, André Gilbert[1]
Naissance
La Haye
Décès (à 75 ans)
5e arrondissement de Paris
Activité principale
écrivain, journaliste, éditeur
Auteur
Langue d’écriture français

Jacques Silberfeld, dit Michel Chrestien, est un traducteur et homme de lettres français né le à La Haye (Pays-Bas) et mort le à Paris[2].

Biographie modifier

Famille modifier

Son grand-père, Lazare Silberfeld, est rabbin à Cracovie, dans la quartier de Kazimierz, et son père, Ernest Silberfeld, diamantaire, à Anvers[3]. Il est le père du journaliste Antoine Silber et le grand père des militantes LGBT, Judith et Magaajyia Silberfeld.

Formation modifier

Il passe le baccalauréat au Lycée Louis-le-Grand, commence des études de médecine et fait la connaissance d'Alexandre Vialatte. Sur le conseil de Fernand Mossé, il s'inscrit en anglais à la Sorbonne et fait un mémoire sur La Tragique Histoire du docteur Faust de Christopher Marlowe[4].

Collaboration et Résistance modifier

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint le 21e régiment de marche de volontaires étrangers, puis démobilisé, rejoint le réseau de résistance Libération-Sud et utilise alors plusieurs pseudonymes. Arrêté plusieurs fois, il s'évade une première fois du Stalag XVII-A, en Autriche, est enfermé à la Prison Saint-Michel (Toulouse) puis s'évade du "train fantôme" pour Dachau, pendant l'été 1944.

Proche de Raymond Lévy, Christian de Roquemaurel, Jean-Jacques Demorest, et Jean Dutourd qui lui dédiera son premier roman : Au bon beurre[5], il choisit comme nom de plume Michel Chrestien en hommage au personnage de Balzac : Michel Chrestien (Cénacle) dans Les Secrets de la princesse de Cadignan et les Illusions perdues.

Carrière modifier

Il enseigne au Centre de formation des journalistes de Paris, puis aidera Bernard Pivot à publier son premier roman chez Calmann-Lévy.

« Fidélissime » soutien de Pierre Boutang, il est qualifié de « perpétuel » critique littéraire de La Nation française[6].

Distinction modifier

Publications modifier

  • Esprit es-tu là, de Rabelais à Sacha Guitry, 1200 histoires drôles, 1957
  • Humour, quand tu nous tiens : De Christophe Colomb à Winston Churchill, mille histoires drôles anglo-saxonnes, 1959
  • Un siècle d'humour anglo-américain, Michel Chrestien et Jacques Sternberg, préface d'André Maurois, 1961
  • Bêtes pas bêtes ou le temps des animaux, 1965
  • Le Livre blanc de l'humour noir, 1967

Traductions modifier

Notes et références modifier

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier