Jacques Schotte

psychiatre belge
Jacques Schotte
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Jacques Schotte (né le à Gand - mort le dans la même ville) est un psychiatre et psychanalyste belge.

Biographie modifier

Jacques Schotte naît le à Gand[1].

Professeur de psychologie clinique à l'Université catholique de Louvain à partir de 1964, Jacques Schotte est un psychiatre et un psychanalyste atypique.

Il est cofondateur, en 1969, avec Antoine Vergote, Maurice Dugautiez[2] et Alphonse De Waelhens de l'École belge de psychanalyse[3].

Polyglotte, connaisseur de Freud, de Binswanger, des philosophies grecques et allemandes, Jacques Schotte continue les recherches de Léopold Szondi, dont l'approche génétique a cédé la place à l'approche pulsionnelle. Il développe à partir de sa connaissance de la psychanalyse, de la phénoménologie et de la Daseinsanalyse de Binswanger, ainsi que de l' analyse du destin de Léopold Szondi, une nouvelle approche de l'homme malade mental, qu'il nomme « Pathoanalyse. » Il imagine, au-delà de cette discipline, le développement d'une psychiatrie « autologique », recentrée sur ses fondements proprement humains : « l'Anthropopsychiatrie »[4]. Tout ce qui concerne l'humain l'intéresse, voire le passionne. Loin d'être seulement un théoricien hors pair, il a toujours tenu à ancrer son travail dans une expérience clinique concrète faite de rencontres humaines, dans toute la complexité et la richesse que cela comporte.

Jacques Schotte fait paraître en « Un parcours », ouvrage dans lequel il relate son cheminement de psychiatre et psychanalyste. Il côtoie tous les grands noms de la psychiatrie et de la psychanalyse de la seconde moitié du XXe siècle. Il est un ami très proche du philosophe de l'art, Henri Maldiney, du psychiatre suisse Roland Kuhn. Il suit, entre autres, les cours du philosophe allemand Deese et du linguiste Gustave Guillaume, de même que les séminaires de Jacques Lacan dont il est très proche à un moment donné.

Il est aussi celui qui a introduit la théorie de la médiation en Belgique, créant ainsi des liens soutenus entre l'Université catholique de Louvain et celle de Rennes-II.

Il meurt à Gand le [5].

Publications modifier

Traduction de Freud écrivain de Walter Muschg modifier

Jacques Schotte est le traducteur de Freud écrivain de Walter Muschg (Freud als Schriftsteller, ) », texte paru aux Presses universitaires de France en dans La psychanalyse[6].

Notes et références modifier

  1. Jacques Sédat, « Jacques Schotte : « Ralentir travaux » », Figures de la psychanalyse, no 16,‎ , p. 285–289 (ISSN 1623-3883, DOI 10.3917/fp.016.0285, lire en ligne, consulté le ).
  2. Jacques Lacan & Co: A History of Psychoanalysis in France, 1925-1985 page 353 [1]
  3. « A propos », Ecole Belge de Psychanalyse – Belgische School voor Psychoanalyse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Encyclopædia Universalis, « Jacques Schotte », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  5. « mort-de-jacques-schotte-ou-la-pensee-rebelle », La Libre.be,‎ (lire en ligne)
  6. (fr)André Bourguignon, Pierre Cotet et Jean Laplanche, « Le style et son rendu », dans André Bourguignon, Pierre Cotet, Jean Laplanche, François Robert, Traduire Freud, PUF, coll. « Œuvres complètes de Freud / Psychanalyse », (ISBN 2130423426), p. 23-24
  7. [compte rendu] Jacques Sédat, « La “méthode” freudienne : avant tout, un “chemin” », Figures de la psychanalyse, 2015/1 (no 29), p. 133-148. DOI 10.3917/fp.029.0133

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier