Jacques Lefebvre

homme politique français
Jacques Lefebvre
Fonctions
Député de la Seine
-
Régent de la Banque de France
-
Président
Chambre de commerce et d'industrie de Paris
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Lefebvre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Francis Lefebvre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Caveau de la famille Lefebvre au cimetière du Père-Lachaise.

François Gilbert Jacques Lefebvre est un banquier et homme politique français né à Riom (Puy-de-Dôme) le et mort à Paris le (à 83 ans).

Biographie modifier

Banquier, Jacques Lefebvre est régent de la Banque de France de 1817 à 1856, vice-président de la Caisse d'Épargne de Paris à partir de 1821, président de la Chambre de commerce de Paris de 1826 à 1828, puis de 1830 à 1832.

Le , il fut élu député du collège de département de la Seine[1]. Il soutint le ministère Martignac puis entra dans l'opposition constitutionnelle à l'avènement du ministère Polignac et signa l'adresse des 221.

D'abord hostile aux Trois Glorieuses, il ne tarda pas à se résigner devant le fait accompli et se rallia à la monarchie de Juillet, siégeant parmi les conservateurs ministériels. Avec le soutien du roi, il fut réélu député dans le 2e arrondissement de Paris successivement le en remplacement de Jacques Laffitte qui avait opté pour Bayonne[2], le [3], le [4], le [5], le [6].

À la Chambre des députés, il s'occupa particulièrement de questions financières, parla sur les douanes (1835), fut rapporteur du budget des cultes (1836) et du budget des dépenses (1838), combattit le remboursement des rentes (1839), prononça des discours sur l'organisation des tribunaux de commerce, sur la prorogation du privilège de la Banque de France, sur les sucres, sur les chemins de fer, contre le droit de visite (1842), sur les patentes, sur les caisses d'épargne, fut rapporteur du projet sur la conversion des rentes et conclut contre la proposition (1846). Il vota pour la dotation du duc de Nemours, pour les fortifications de Paris, pour le recensement, pour l'indemnité Pritchard, contre les incompatibilités, contre l'adjonction des capacités.

Il passait pour le parangon de l’affairisme bourgeois. Selon Victor Hugo, Louis-Philippe aurait déclaré : « M. Guizot n’a pas peur de l’opposition, ni de la presse, ni des radicaux, ni des carlistes, ni des dynastiques, ni des cent mille hurleurs des cent mille carrefours de France, il a peur de Jacques Lefebvre. Que dira Jacques Lefebvre ? »[7].

Non réélu aux élections du [8], il quitta la vie politique[9].

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (39e division)[10].

Son fils Francis (1810-1879) est à son tour régent de la Banque de France (aussi chevalier de la Légion d'honneur).

Source modifier

Notes et références modifier

  1. 1 508 voix sur 1 940 votants et 2 195 inscrits
  2. 795 voix sur 1 345 votants.
  3. 920 voix sur 1 639 votants et 2 203 inscrits contre 702 à Jacques Laffitte.
  4. 1 106 voix sur 2 207 votants et 2 547 inscrits contre 1 095 à Jacques Laffitte.
  5. 1 174 voix sur 2 314 votants contre 1 126 à Jacques Laffitte.
  6. 1 196 voix sur 2 380 votants et 2 873 inscrits contre 501 à M. Delangle.
  7. Cité dans « François Guizot », Laurent Theis, éd. Perrin 2019
  8. 1 115 voix contre 1 221 à M. Berger.
  9. Selon le Dictionnaire des parlementaires français, il avait à plusieurs reprises refusé la pairie.
  10. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 494.

Liens externes modifier

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