Jacques-Edme Cottin

planteur esclavagiste et politicien français (1754-1823)
Jacques-Edme Cottin
Fonctions
Député aux États généraux de 1789
-
Maire de Saffré
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
Château de Saffré (d) (Saffré)Voir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
L'AméricainVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Parentèle
Jules Cottin de Melville (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Château de Saffré (d), hôtel de CommequiersVoir et modifier les données sur Wikidata

Jacques-Edme-Léger Cottin, dit l'Américain, seigneur de Saffré, né le à Léogâne (Saint-Domingue) et mort le en son château de Saffré, est un planteur esclavagiste et homme politique français.

Biographie modifier

Colon Créole de Saint-Domingue, Jacques-Edme-Léger Cottin est le fils de Pierre Cottin, écuyer, capitaine commandant des milices au quartier de Léogâne, et secrétaire de la chancellerie près le parlement de Bretagne, et de Marie Poy. Son père était d'une famille originaire d'Irancy et établie à Nantes.

Jacques-Edme Cottin succède à son père dans sa charge de conseiller secrétaire du roi en la chancellerie près le parlement de Bretagne. Propriétaire de riches plantations à Saint-Domingue, il est surnommé l'Américain.

De son mariage, en 1783, avec Elisabeth Henriette O'Riordan, dame de Saffré, fille d'Etienne O'Riordan, seigneur de Saffré, négociant et négrier, conseiller-secrétaire du roi, et d'Elisabeth Nagle, naissent :

  • Elisabeth Henriette, épouse d' Henri Auguste Benjamin Jary (fils de François-Joseph Jary)
  • Alphonse Henri, capitaine de la Légion de la Loire-Inférieure, officier de la Légion d'honneur
  • Anacharsis, employé de l'administration des Postes, propriétaire de la manoir de Besson (Saint-Colomban), époux de Cécile Louise Mercier[1]
  • Charles, percepteur des contributions directes
  • Marie Eliza, épouse de Jules Cottin de Melville (1786-1854), inspecteur général des ponts et chaussées, ingénieur en chef du canal de Nantes à Brest

Dès la fin de l'année 1788, Cottin aspira à jouer un rôle politique ; il se rendit populaire en prenant l'initiative d'une requête des notables bourgeois et négociants de Nantes « aux officiers municipaux de leur ville », pour les supplier de peser de tout leur pouvoir près du ministère afin d'obtenir les réformes constitutionnelles urgentes. Cette requête fut remise aux officiers municipaux par Cottin lui-même, qui fut ensuite désigné avec onze autres délégués, pour la porter au roi.

 
L'hôtel de Commequiers à Nantes.

Tout dévoué dès lors au parti populaire, Cottin fut, le , élu par la sénéchaussée de Nantes député du tiers aux États généraux. Il fut de la majorité de l'Assemblée et demanda, dans la fameuse nuit du , l'abolition des justices seigneuriales « écrasantes pour le peuple. » En , il fit partie du comité des pensions; en juillet, il déclara que le décret approbatif des mesures prises par Bouillé contre la garnison de Nancy était la proclamation de la guerre civile. Un peu plus tard, il opposa les services de d'Aiguillon fils aux reproches que Cazalès adressait à la mémoire de d'Aiguillon père. En 1791, il demanda l'extradition du prince de Lambesc à l'Autriche, à l'occasion de l'extradition des contrefacteurs de billets de banque demandée par cette cour.

 
Le château de Saffré.

De retour à Nantes à la fin de la législature, Cottin ne reparut plus sur la scène politique. Il figura seulement, plusieurs fois, lors des élections pour la mairie de Nantes, avec un nombre de voix respectable. Cottin vendit, en 1799, l'hôtel de Commequiers qu'il s'était fait construire à Nantes (à l'actuelle rue du Roi-Albert), et se retira au château de Saffré, qu'il avait eu par héritage de son épouse (née O'Riordan) et qu'il ne quitta plus. Sous l'Empire, il devint maire de Saffré et borna son ambition à l'exercice de cette modeste fonction.

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. Étienne Broglin, Dictionnaire biographique sur les pensionnaires de l'académie royale de Juilly (1651-1828) Tome III (1796-1828), 2017

Liens externes modifier