Jack Tyler

réalisateur français
Jack Tyler
Description de l'image Defaut.svg.
Nationalité Drapeau de la France Français
Profession
Carrière
Années d’activité Non pornographique :
Depuis 1990
Pornographique : Depuis 2005
Films notables
Non pornographique :
André le Magnifique
Villa captive
Pornographique :
Propriété privée
Éloge de la chair
Histoires de sexe(s)
La Grande Épopée

Jack Tyler est un réalisateur français spécialisé dans le cinéma pornographique.

Biographie modifier

Jack Tyler débute dans l'audiovisuel en travaillant sous son vrai nom dans le cinéma traditionnel. Il co-réalise avec Thibault Staib plusieurs courts-métrages - dont en 2002 Bois ta Suze avec Clovis Cornillac - ainsi qu'un long-métrage, André le Magnifique, adapté de la pièce de théâtre homonyme et sorti en 2000. Dans les années qui suivent, il passe au X, genre qui l'intéresse particulièrement et où il juge avoir une liberté de création inédite. Il choisit le pseudonyme de Jack Tyler en hommage aux deux personnalités du héros schizophrène de Fight Club[1].

Il est notamment remarqué en 2006 avec le film Éloge de la chair, que le programmateur du X pour Canal+ considère à l'époque comme une « pépite », d'une qualité très supérieure au tout-venant du cinéma pornographique[2]. Ses films se distinguent par une sensibilité volontiers féministe, où le désir des femmes est mis en valeur[3], un attachement à l'histoire et aux personnages, et un souci d'authenticité dans la représentation de l'acte sexuel.

Peu à l'aise vis-à-vis de la prédominance du gonzo[4], et se voulant cinéaste avant d'être pornographe[3], il est dans les années 2010 l'un des rares réalisateurs français à continuer de tourner du hard scénarisé « à l'ancienne », grâce aux commandes de Canal+[5]. En 2009, il coréalise avec Ovidie le film Histoires de sexe(s), qui vise à décrire la sexualité de manière réaliste. Destiné par ses auteurs à une sortie en salles, le film est finalement classé X par le CNC[6]. Hors pornographie, Jack Tyler tourne en 2011 le « rape and revenge » Villa captive, qu'il signe de son vrai nom et où il confie le premier rôle à l'actrice X Liza Del Sierra[7].

Le critique Jacques Zimmer voit en lui un réalisateur « né trop tard », dont le travail est comparable à celui de la génération des pionniers français du X comme Francis Leroi, Burd Tranbaree ou Jean-François Davy. Jack Tyler rend d'ailleurs parfois hommage au porno des années 1970 dans ses films, notamment La Grande Épopée qui reconstitue l'ambiance du X français de l'époque[3]. Se disant proche de l'extrême gauche, il s'efforce de faire passer dans ses films certaines de ses idées[8].

Jack Tyler a par ailleurs publié, sous le nom de plume d'Adam Nash, un roman intitulé Rec, paru en 2006[9].

Filmographie partielle modifier

Cinéma pornographique modifier

Cinéma non pornographique modifier

  • 1989 : Gros (court-métrage ; co-réalisateur avec Philippe de Chauveron)
  • 1990 : Ça baigne (court-métrage ; co-réalisateur avec Thibault Staib)
  • 1991 : Olive et le poulet (court-métrage ; co-réalisateur avec Thibault Staib)
  • 1992 : Olive et le monde du travail (court-métrage ; co-réalisateur avec Thibault Staib)
  • 1993 : La Perme (court-métrage ; co-réalisateur avec Thibault Staib)
  • 2000 : André le Magnifique (co-réalisateur avec Thibault Staib)
  • 2002 : Bois ta Suze (court-métrage ; co-réalisateur avec Thibault Staib)
  • 2011 : Villa captive

Publication modifier

  • Rec (roman, sous le nom de plume Adam Nash), Éditions Inverse, 2006

Notes et références modifier

Liens externes modifier