Institut d'études occitanes

Institut d'études occitanes
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
(mul) IEOVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Domaines d'activité
Culture occitane, études occitanes, droits linguistiques, autres organisations fonctionnant par adhésion volontaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Organisation
Fondateurs
Félix Castan, Max Rouquette, Delfin Dario (d), Pierre Rouquette (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Président
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
TVA européenne
FR50329243653Voir et modifier les données sur Wikidata

L’Institut d'études occitanes (Institut d’estudis occitans en occitan, ou IEO) est une association loi de 1901 créée en 1945 par des occitanistes résistants[1].

Publication avec le logo actuel de l'IEO.

C’est une association culturelle qui a pour but le maintien et le développement de la langue et de la culture occitanes par la direction, l’harmonisation et la normalisation de tous les travaux qui concernent la culture occitane dans son ensemble.

En 1946, elle récupère les actifs de la Société d'études occitanes[2]. L’association a été reconnue d'utilité publique en 1949. Elle est agréée Jeunesse et éducation populaire depuis 1986.

L’IEO est organisé en fédération, avec le siège à Toulouse, des sections régionales (Limousin, Aquitaine, Occitanie-Pyrénées-Mediterranée, Auvergne Rhône-Alpes et Provence) et départementales (une trentaine de départements du grand tiers sud de la France).

L’IEO national édite une revue, Anem ! Occitans ! (ISSN 2105-620X[3]), qui a fait suite en 2006 à Occitans! (ISSN 0293-0994, no 1 en 1981[4]).

Il labellise les acteurs publics et économiques qui s'impliquent dans la valorisation de cette langue, via le programme « Òc per l'occitan »[5],[6]

Assemblée annuelle modifier

L’IEO se réunit chaque année en assemblée générale dans une ville différente d'Occitanie. Dernières dates :

Présidents modifier

Controverses modifier

L’IEO eut à souffrir d’un certain nombre de crises depuis sa création. La première, au cours des années 1950 et 1960, a vu l'opposition de diverses tendances, l’une prônant une action uniquement sur le terrain culturel autour de Félix Castan, Ismaël Girard et Bernard Manciet, l’autre souhaitant une présence sur le terrain politique, autour de Pierre Bec et Robert Lafont. La seconde tendance l'emporta[14].

La crise la plus aiguë, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, vit s’affronter deux tendances : la tendance « populiste » (ou « démocratique ») au pouvoir, et la tendance « universitaire » (ou « intellectuelle ») menée par Robert Lafont. En 1981, la tendance « universitaire », avec Robert Lafont, fut obligée de quitter l’IEO. Cela entraîna la disparition d'une grande partie des activités de recherche scientifique au sein de l’association, et leur transfert vers d’autres organismes comme les universités, l’Association internationale d'études occitanes et, notamment en linguistique, vers le Gidilòc (Groupe d’initiative pour un dictionnaire informatisé de la langue occitane) et le Conseil de la langue occitane.[réf. nécessaire]

En Béarn, où Per Noste est alors la section départementale de l'IEO, la revendication (ethnique et linguistique) émerge dans le champ politique, vers 1982, en lien avec la décentralisation[15] en cours à cette période. On pourrait aussi citer des promesses non tenues du candidat Mitterrand. Pour rappel, la Décentralisation en France connait un tournant important avec la loi dite Defferre promulguée le [16], puis les lois des [17] et [18]. Les compétences et le budget des collectivités territoriales (communes, départements et régions) sont nettement accrus.

Notes et références modifier

  1. Philippe Martel, Chronologie de l’histoire de l’I.E.O., Estudis occitans no 18, 1995 (ISSN 0980-7845)
  2. Joan FOURIÉ, "A l'entorn d'un cinquantenari, la S.E.O. precursor de L'I.E.O. : contribucion a l'istòria del movement occitan", Estudis occitans no 18, 1995 (ISSN 0980-7845)
  3. Notice BNF d’Anem ! Occitans!
  4. Notice BNF d’Occitans!
  5. L’occitan dans votre municipalité, IEO
  6. ÒC PER L’OCCITAN, IEO
  7. « Assemblée générale de l’IEO 2021 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ieo-oc.org ; site officiel de l'Institut d'études occitanes, .
  8. « IEO Institut d'Estudis Occitans », sur ieo-oc.org via Wikiwix (consulté le ).
  9. « IEO Institut d'Estudis Occitans », sur ieo-oc.org via Internet Archive (consulté le ).
  10. « IEO Institut d'Estudis Occitans », sur ieo-oc.org via Wikiwix (consulté le ).
  11. « IEO Institut d'Estudis Occitans », sur ieo-oc.org via Wikiwix (consulté le ).
  12. Gérard Adier, « Le Puy-en-Velay capitale de l'Occitanie », Le Progrès, 23 mai 2011, En ligne
  13. « IEO Institut d'Estudis Occitans », sur ieo-oc.org via Wikiwix (consulté le ).
  14. Philippe Martel, "À propos de l'IEO et de sa (sombre) histoire", Linha imaginòt no 34, été 1998 (ISSN 1166-8067)
  15. Jean Charles, « Caractères de la revendication ethnique en Béarn », Espace populations sociétés, no 3,‎
  16. Loi n°82-213 du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions
  17. Loi n°83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition de compétences entre les communes, les départements, les régions et l'État (loi Defferre).
  18. Loi n°83-663 du 22 juillet 1983 complétant la loi no 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition de compétences entre les communes, les départements, les régions et l'État

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier